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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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20 juin 2018

François DESVEAUX

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

François DESVEAUX

 

 

DESVEAUX François, fiche MPLF

 

François Desveaux est né le 2 décembre 1895 à Autun (Saône-et-Loire). Il est mort le 20 mai 1918 au Mont-Kemmel, à Locre (Flandre occidentale, Belgique). Il avait vingt-deux ans et demi.

Lors du recensement, il était étudiant.

François Desveaux a été incorporé le 21 août 1914 au 17e régiment de Dragons. Le 23 août, il arrive dans son régiment, basé à Auxonne (Côte d'Or).

Passé au 106e bataillon de Chasseurs à pied le 14 mars 1916. Nommé caporal le 15 mai et aspirant le 5 septembre 1916.

Le 24 mars 1918, François Desveaux est nommé sous-lieutenant.

  • Cité à l'ordre de la Division : «Sous-officier très brave, s'est particulièrement distingué le 10 février 1917 en contre-attaquant un détachement ennemi».
  • Cité en 1918 : «Jeune officier ardent à la bataille, sachant aspirer à ses chasseurs une foi patriotique et un noble enthousiasme. Le 20 mai 1918, la première vague d'assaut étant arrêtée momentanément, s'est porté en avant pour reconnaître la mitrailleuse ennemie qui gênait la progression et prendre des disposition spour la réduire au silence. Est tombé mortellement frappé».

 

 

fiche matricule de François Desveaux

 

François Desveaux, fiche matricule (1)

François Desveaux, fiche matricule (2)

François Desveaux, fiche matricule (3)
fiche matricule de François Desveaux, né le 2 décembre 1895

 

 

 

François Desveaux a été incorporé au 17e régiment de Dragons

Il a reçu son instruction dans ce régiment, basé à Auxonne, et y est resté jusqu'en mars 1916.

 

officiers 17e Dragons, Auxonne
officiers du 17e Dragons, à Auxonne, probablement en 1914

 

 

 

en mars 1916, François Desveaux passe au 106e B.C.P.

 

un soldat du 106e BCP
un soldat du 106e bataillon de chasseurs à pied

 

 

 

l'attaque de la route de Locre (Belgique)

 

Historique 106e (1)

Historique 106e (2)
Historique des 25e, 65e et 106e bataillons de chasseurs à pied, 1935

 

 

 

la mort du sous-lieutenant Desveaux, le 20 mai 1918

 

mort du s-lieutenant Desveaux, légendé
Journal des marches et opérations du 102e régiment d'infanterie

 

 

 

le sous-lieutenant François Desveaux est mort à Locre (Belgique)

 

Locre et Mont-Kemmel, carte AFGG
Locre (Belgique), au sud-ouest d'Ypres et à quelques kilomètres de la frontière

 

Kemmel, avril 1918
autour du Mont-Kemmel, avril 1918

 

Mont-Kemmel, champ de bataille vers Locre
Mont-Kemmel, panorama du champ de bataille vers Locre

 

Locre, 1914-1918
Locre, ruines du village

 

 

 

la croix de Baigny, en l'honneur de François Desveaux

Cette croix visible depuis la route qui relie le bourg de Marigny au Puley fait référence à la mémoire de François Desvaux. Elle a été érigée dans un pré de la commune de Marigny (Saône-et-Loire), juste à côté du château de Baigny. (source)

 

croix de Baigny, à Marigny (71)
la croix de Baigny, en l'honneur de François Desveaux

 

 

 

 

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19 juin 2018

Antoine JOURDIER

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Antoine JOURDIER

 

 

JOURDIER Antoine, fiche MPLF

 

 

Antoine Jourdier est né le 27 avril 1898 à Nevers (Nièvre). Il est mort le 9 novembre 1918 à l'ambulance de Rouvroy-sur-Audry (Ardennes), au cours des combats de Mézières. Il avait vingt ans.

Il s'était engagé le 17 octobre 1916 pour la durée de la guerre, à la mairie de Paris 7e. Incorporé au 8e régiment de Chasseurs à cheval, il devient cavalier de 1ère classe le 22 septembre 1917, puis brigadier le 6 décembre 1917.

 

 

fiche matricule d'Antoine Jourdier

 

JOURDIER Antoine, fiche matricule (1)

JOURDIER Antoine, fiche matricule (2)
fiche matricule d'Antoine Jourdier, né le 27 avril 1898

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Antoine Jourdier
de Nevers

Tout jeune soldat, mort à son premier combat, près de Mézières, où il se trouvait le 9 novembre 1918, comme brigadier au 8e régiment de chasseurs à cheval. Atteint d’une balle dans le ventre, il a survécu cinq heures dans une maison, voisine du champ de bataille. Lorsqu’on a voulu l’emporter dans une ambulance, une hémorragie set survenue et a déterminé la mort.

La citation qu’il a méritée est le meilleur résumé de cette carrière militaire, si promptement interrompue.

«Brigadier très brave et très courageux qui s’est signalé tout particulièrement pendant les journées du 5 au 9 novembre 1918, étant continuellement en patrouille.

Le 9 novembre, prévenu que le village du Chatelet était inoccupé, mais que des mitrailleuses étaient installées aux abords du village, s’est avancé froidement, au mépris du plus grand danger, pour provoquer le feu de ces mitrailleuses et déterminer leur emplacement. A été traversé de part en part par une balle au cours de cette reconnaissance».

Antoine Jourdier avait 20 ans.

 

 

Antoine Jourdier appartenait au 8e régiment de Chasseurs à cheval

 

chasseurs à cheval, patrouille
chasseurs à cheval, en patrouille

 

8e Chasseurs à cheval, à Auxonne, 1912
8e régiment de Chasseurs à Cheval, à Auxonne en 1912

 

 

Antoine Jourdier a été blessé à proximité du village du Chatelet (Ardennes)

 

Le Chatelet, 1918
dans les ruines du village du Chatelet (Ardennes), 1918

 

Le Chatelet libéré
village du Chatelet peu après la fin de la guerre

 

 

Antoine Jourdier est mort à Rouvroy-sur-Audry

 

Rouvroy sous occupation allemande
le village de Rouvry sous occupation allemande

 

Diapositive1
les derniers lieux d'Antoine Jourdier dans les Ardennes

 

 

 

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18 juin 2018

Xavier MARTIN

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Xavier MARTIN

 

 

MARTIN Xavier, fiche MPLF

 

 

Xavier Martin est né le 13 juillet 1884 à Meurchin (Pas-de-Calais). Il est mort le 11 avril 1917, sur le plateau des Dames (Aisne). Il avait trente-deux ans.

Il est affecté au 127e régiment d'infanterie le 24 février 1915. Puis passe au 153e régiment d'infanterie le 9 octobre 1915.

Étrangement, son n'apparaît pas dans les listes de blessés et du tués figurant dans le J.M.O. de son régiment, ni avant ni après le 11 avril 1917...

L'indication géographique inscrite sur les deux fiches, "secteur de Bourg et Verneuil", doit s'entendre comme : le secteur entre Bourg (auj. Bourg-et-Comin) et Verneuil (auj. Moussy-Verneuil), sur le territoire de la commune de Beaulne (auj. Vendresse-Beaulne).

Xavier Martin est enterré à la nécropole nationale de Soupir 1, tombre 2499.

 

 

fiche matricule de Xavier Martin

 

Xavier MARTIN, fiche matricule (1)

Xavier MARTIN, fiche matricule (2)
fiche matricule de Xavier Martin, né le 13 juillet 1884

 

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Xavier Martin
de Lille
(13 juillet 1884 - 11 avril 1917)

L’image mortuaire de Xavier Martin porte ces simples mots : «Engagé volontaire, mort pour la France sur le plateau des Dames, le 11 avril 1917, à l’âge de 32 ans».

Certte courte désignation permet de comprendre déjà quelle fut la nature, le mérite d son sacrifice. Xavier Martin avait été nfermé dans Lille avec toute sa famille, dès le début de la guerre ; mais le 9 octobre, au milieu du siège, il voulut partir. Bien d’autres, hommes et jeunes gens, se laissèrent prendre par l’ennemi ; on croyait échapper ainsi aux dures perspectives d’une campagne meurtrière.

Lui, comprit de suite quel était son devoir. Formé par les traditions mêmes de sa famille à la pratique du sacrifice, il franchit le cercle d’investissement de la ville, et se sépare des sins pour se rendre au poste du périol. Ne fallait-il pas souffrir pour la France ?

Cette séparation dut lui coûter plus qu’à un autre. Depuis de longues années, il n’avait jamais quitté le foyer familial. Puis il n’était pas de ceux qui semblent se trouver à leur aise au milieu des difficultés. Enfin, son affection filiale fut mise à rude épreuve.

De toute la guerre, par le fait de la barbarie des procédés allemands, il ne put pas communiquer une seule fois avec sa famille, et de leur côté, son père et sa mère ne connurent qu’après la libération de leur cité les détails concernant la vie militaire de leur fils. Hélas ! ils en avaient perdu deux et ils ne le savaient pas. N’est-ce pas le cas de dire avec le jeune frère de Xavier, mort lui aussi pour la France, en Serbie, : «Ô souffrances infinies du soldat ! Qui donc en sait la dureté et le prix, sinon vous, ô mon Dieu !» (extrait de Prière dans une église bombardée, par Joseph Martin, agent de liaison au 45e de ligne).

D’après la correspondance qu’il entretient avec d’autres membres de sa famille, Xavier fait comprendre qu’il ne convient pas de s’apitoyer sur son sort. Il estime les Lillois plus malheureux que lui. Cependant il fut blessé à trois reprises différentes, et entre autres, devant Verdun, dans des circonstances qui auraient dû lui mériter une citation, s’il était resté des témoins de son héroïsme. Hélas ! tous les gradés avaient péri. Il ne s’en trouva plus un seul pour raconter que le vaillant soldat avait versé son sang et exposé bravement sa vie en traînant dans un entonnoir un autre camarade, plus blessé que lui. Avant tout, il s’agissait, à ses yeux, de ne pas rester prisonnier entre les mains de l’adversaire. Guéri de sa blessure, mais condamné à garder un bras inerte, il est employé comme mitrailleur.

C’est en 1917 qu’un éclat d’obus  vient le frapper en pleine poitrine. Il était à son poste de guetteur ! Faire le guet devant l’ennemi, n’est-ce point toujours faire le guet devant la mort ? Mais celle-ci défie toute vigilance. Le soldat tombe, sans être surpris. On savait bien, sur le plateau des Dames, que le guetteur est une cible exposée à tous les coups.

 

 

 

Xavier Martin est mort dans l'Aisne, juste avant la bataille du Chemin des Dames

 

Diapositive1
au sud du Chemin des Dames (Aisne)

 

fin avril 1917, secteur entre Bourg et Verneuil, légendé
extrait de carte provenant des volumes Les armées françaises dans la Grande Guerre
(Bourg n'est pas visible sur cette carte)

 

Verneuil-Courtonne, église en ruines
Verneuil-Courtonne (Aisne), l'église en ruines

 

Moussy-sur-Aisne, un quartier détruit
Moussy-sur-Aisne, un quartier détruit (1915)

 

 

 

Xavier Martin est enterré à la nécropole nationale de Soupir 1 (Aisne)

 

Soupir, cimetière national
Soupir (Aisne), cimetière national 1914-1918

 

nécropole Soupir 1 (Wikipédia)
nécropole nationale de Soupir 1 (Wikipédia)

 

Soupir, nécropole nationale, panneau
nécropole nationale de Soupir 1 (Aisne)

 

Soupir, nécropole nationale (Google maps, mai 2015)
nécropole nationale de Soupir 1 (Google maps, mai 2015)

 

 

 

 

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17 juin 2018

Pierre PINAY

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Pierre PINAY

 

 

PINAY Pierre, fiche MPLF

 

 

Pierre Pinay est né le 27 mars 1892 à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône). Il est mort le 16 décembre 1914 à côté d'Ypres (Belgique). Il avait vingt-deux ans.

Ses parents s'appelaient : Claude Pinay et Marie Claudine Bresse. Son père porte le même prénom que le père d'Antoine Pinay mais il s'agit bien de deux personnes différentes (et la mère d'Antoine Pinay s'appelle Besson). Les deux familles sont peut-être cousines...

Lors de son recensement, Pierre Pinay était élève de l'École coloniale.

Il est incoporé en octobre 1913 au 4e régiment de Zouaves, à Tunis.

* la fiche MPLF (mort pour la France), ci-dessus, comporte une erreur dans le numéro de matricule : il ne s'agit pas de 482 mais de 933.

 

 

acte de naissance de Pierre Pinay

 

acte de naissance de Pierre Pinay
acte de naissance de Pierre Pinay à Saint-Symphorien-sur-Coise

 

 

fiche matricule de Pierre Pinay

 

Pierre Pinay, fiche matricule (1)

Pierre Pinay, fiche matricule (2)
fiche matricule de Pierre Pinay, né le 27 mars 1892

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Pierre Pinay
de Saint-Symphorien-sur-Coise

Pierre Pinay, soldat au 4e Zouaves, a été tué le 21 décembre 1914 (1), comme agent de liaison, et porteur d’un pli du colonel au commandant. C’est en accomplissant son devoir qu’il est tombé, et dans un discours adressé aux hommes de sa compagnie, son chef a pu en toute légitimité le citer comme exemple à tous.

Voici sur l’action où il trouva la mort les détails fournis par un sous-officier de ses amis :

  • «Monsieur, j’ai fait toute la campagne avec votre fils et j’ai même assuré la liaison avec lui, auprès de notre cher et regretté commandant B.
    Le 21 décembre, Pierre Pinay venait de conduire une section à son emplacement au sud d’Ypres. En revenant dans le boyau qui conduisait en première ligne, il reçut en plein corps toute la charge d’un obus. Il fut littéralement criblé de balles et d’éclats.
    Ce ne fut que quelques heures après que ne le voyant pas revenir, des camarades songèrent à aller à sa recherche. Ils le trouvèrent mort. La mort d’ailleurs, d’après ses nombreuses blessures, avait dû être instantanée.
    Il fut enterré auprès d’une ferme incendiée, à 300 mètres en arrière de la première ligne et à proximité d’un bois de sapins. On lui rendit les honneurs militaires et sa tombe fut ornée avec tout le soin possible. Tous ceux qui l’ont connu l’ont regretté : c’était un garçon intelligent, sans fierté, bon camarade, brave et toujours dévoué».

1 - Il s'agit en réalité du 16 décembre 1914.

 

 

Pierre Pinay appartenait au 4e régiment de Zouaves (Tunis)

Le 4e régiment de Zouaves était caserné à Tunis. Il incorporait les Européens résidant dans le protectorat français.

 

groupe de Zouaves, Tunisie, mai 1914
groupe de Zouaves en Tunisie, mai 1914

 

groupe de Zouaves, Tunisie, vers 1914
Zouaves, Tunisie, vers 1914

 

Zouaves en marche, 1914
Zouaves en marche, Bizerte, Tunisie, 1914

 

 

 

Pierre Pinay à Ypres (Belgique) en décembre 1914

L'historique du 4e Zouaves évoque la situation à la fin de l'année 1914 : «Dès le 9 décembre, tout le régiment est ramené au sud d'Ypres, vers Kruisstraat, où réside le quartier général de la 38e Division. Il est désigné pour occuper des tranchées au nord du canal d'Ypres, à hauteur de Verbran den Molen, où il relève des éléments de la Division marocaine. Jusqu'au 21 décembre, les bataillons se remplacent avec des semblants de repos dans des fermes bombardées».

Pierre Pinay est très probablement mort à Verbranden Molen.

  • Ce secteur du front est connu pour avoir été le théâtre d'une exécution sommaire (décimation), le 16 décembre 1914 : 10 tirailleurs tunisiens de la 15e compagnie du 8e régiment de Tirailleurs sont tirés au sort et fusillés par un peloton de zouaves pour avoir refusé de sortir de la tranchée lors d'une attaque.

 

Ypres, carte anglaise, 31 oct 1914, légendé
situation autour d'Ypres à l'automne 1914 

 

Diapositive1
c'est en Flandre occidentale (Belgique) qu'est mort Pierre Pinay

 

1er bat du 4e Zouaves à Verbranden-Molen, 2 nov 1914
le 4e régiment de Zouaves en poste à Verbranden-Molen, novembre 1914

 

Ypres, tranchée, 1914, photo de presse
Ypres, une tranchée sur le front, 1914 : photographie de presse, agence Meurisse (source) ;
il ne s'agit sûrement pas d'une tranchée de première ligne, plutôt une semi-tranchée de réserve

 

tranchée à Zillebeke
tranchée à Zillebeke, à côté de Verbranden-Molen

 

 

 

acte de décès de Pierre Pinay

 

acte de décès de Pierre Pinay (1)

acte de décès de Pierre Pinay (2)
acte de décès de Pierre Pinay, transcription

 

 

 

la décimation des tirailleurs, 16 décembre 1914

Cette exécution sommaire de tirailleurs est connue, notamment par les recherches de l'historien Gilbert Meynier (1942-2017). Celui-ci ne précise pas qui a dû fusiller les désignés au sort. J'ai trouvé qu'il s'agissait du 4e bataillon du 4e régiment de Zouaves qui mentionne le fait dans son J.M.O. (journal des marches et opérations). Mais la date fournie est le 16 décembre et non le 15 comme évoqué par Gilbert Meynier.

La photographe britannique Chloe Dewe Mathews, dans le cadre de son projet Shot at dawn (fusillés à l'aubre) a retrouvé les lieux de l'exécution.

Difficile de dire si Pierre Pinay a eu connaissance du refus de marcher des tirailleurs de la 15e compagnie du 8e Tirailleurs.  En tout cas, il est mort le jour même où ils furent exécutés.

 

Meynier, Algérie révélée, 1981, p
Gilbert Meynier, L'Algérie révélée. La guerre de 1914-1918 et le premier quart du XXe siècle,
1981, p. 275 ; Meynier donne la date du 15 décembre...

 

JMO, 4e Zouaves, 4e bataillon, déc 1914 (1)

JMO, 4e Zouaves, 4e bataillon, déc 1914 (2)
J.M.O. du 4e bataillon du 4e régiment de Zouaves, 15-17 décembre 1914

 

Trois Rois, lieu fusillade, légendé
lieu de la fusillade des décimés, 16 décembre 1914

 

Chloe Dewe Mathews, Verbranden Molen
Verbranden Molen, Shot at dawn, photo de Chloe Dewe Mathews, 2013 (source)

 

 

 

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16 juin 2018

Joseph MOURIER

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

Joseph MOURIER

 

 

MOURIER Joseph, fiche MPLF

 

 

Joseph Mourier est né le 21 février 1870 à Villevocance (Ardèche). Il est mort le 19 avril 1918, à Villevocance, d'une tuberculose aiguë contractée en service. Il avait quarante-huit ans.

Il a effectué son service militaire de novembre 1891 à septembre 1892. En 1911, dans le recensement de Villevocance (Ardèche), Joseph Mourier apparaît avec la profession de notaire (il était déjà noté comme clerc de notaire lors du recensement militaire).

À la mobilisation, il est incorporé au 119e régiment d'infanterie territoriale. Il avait le grade de sergent.

Blessé au dépôt de prisonniers de guerre de Nîmes, le 24 août 1916.

 

 

fiche matricule de Joseph Mourier

 

Joseph Mourier, fiche matricule (1)

Joseph Mourier, fiche matricule (2)

Joseph Mourier, fiche matricule (3)
fiche matricule de Joseph Mourier, né le 21 février 1870

 

 

Joseph Mourier, dans le recensement de 1911

 

Villevocance, recensement 1911
Villevocance (Ardèche), recensement de 1911

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Joseph Mourier
de Villevocance

Peu d’anciens se rappellent peut-être le souvenir de Joseph Mourier. Il avait passé au collège «sans faire de bruit», sans vouloir attirer l’attention. C’était un modeste.

Mais ceux qui l’ont connu de près se souviennent de la ténacité avec laquelle il poursuivait chaque jour l’acquisition de son diplôme de bachelier. Rien ne pouvait le décourager. Il revenait sans se lasser au labeur quotidien, et sa persévérance, si digne d’éloges, devait le conduire au succès ? N’a-t-on point raison de réserver toute son admiration à des efforts ainsi renouvelés, à cette énergie du travailleur qui trace son sillon, le regard fixé sur le but, sans se reposer, sans dévier jamais ? Joseph Mourier appartenait à cette class des énergiques.

Ce souvenir déjà lointain nous est revenu lorsque nous avons reçu, en quelques mots seulement, la nouvelle de sa mort. Mobilisé depuis 1914, il appartenait aux classes les moins jeunes. Aussi ce n’est point sur un champ de bataille qu’il est tombé. Dieu l’a rappelé à Lui, le 19 avril 1918, alors qu’il était dans sa famille, durant une période de sursis. Mais il a succombé vraiment aux ennuis, aux fatigues d’une vie qui n’était plus de son âge. Il avait 48 ans…

Lui aussi disparaît victime modeste, mais très méritante, du devoir patriotique. Entouré de toues les secours de la religion, il rend son âme à Dieu en faisant un acte d’amour.

«Profondément chrétien, nous dit sa pieuse femme, il laisse à tous le souvenir de sa foi, de sa bonté et de sa grande loyauté. Ses cinq petits garçons n’ont eu devant les yeux, de la part de leur père, que de saints exemples».

 

 

Joseph Mourier a été affecté au dépôt de prisonniers de guerre de Nîmes

 

prisonniers bulgares à Nîmes, 29 oct 1916
Nîmes, mas de Fonfroide, prisonniers de guerre bulgares, 29 octobre 1916 ;
à gauche, avec son fusil, un soldat de la Territoriale (source)

 

 

 

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15 juin 2018

Louis DIOT

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Louis DIOT

 

 

DIOT Louis, fiche MPLF

 

 

Louis Diot est né le 19 décembre 1876 à Trévoux (Ain). Il est mort le 25 septembre 1915 à Aubérive (Marne), le premier jour de l'offensive de Champagne. Il avait trente-huit ans.

Lors du recensement (1896), il avait été ajourné pour «faiblesse» puis classé dans les services auxiliaires pour cause de «perforation du tympan». En 1914, il s'est engagé et la commission de réforme l'avait réintégré.

Il appartenait au 102e régiment d'infanterie et à la 7e compagnie en 1915.

 

 

fiche matricule de Louis Diot

 

Louis Diot, fiche matricule (1)

Louis Diot, fiche matricule (2)

Louis Diot, fiche matricule (3)
fiche matricule de Louis Diot, né le 19 décembre 1876

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Louis Diot
de Trévoux

On l’appelait au collège le «petit Diot», mais chacun savait que sous une apparence très frêle il cachait l’âme la plus ardente, susceptible de nobles enthousiasmes.

Aussi, nul de ses anciens condisciples ou de ses maîtres ne sera surpris d’apprendre que malgré son âge, malgré son ignorance de la vie militaire - il avait été réformé - Louis Diot ne put contenir son impatience de se dévouer pour son pays et s’engagea, au début même de la guerre.

Affecté comme «vieux territorial» au 23e d’infanterie à Bourg, il gémissait d’être maintenu à l’arrière, alors qu’il voulait partager les fatigues et les périls des combattants. Mais, sans en avoir l’air, il était armé d’une volonté tenace. Résolu à se dévouer et à se battre, il devait triompher de tous les obstacles.

Apprenant un jour qu’un père de famille, et une famille nombreuse, allait partir en renfort, lui, sans hésiter, se présente à ses chefs, fait valoir pour un «tour de faveur» sa situation de célibataire, demande à remplacer son pauvre compagnon d’armes et obtient enfin la réponse qu’il désire.

On accepte sa proposition et il part dans les Vosges. C’est là qu’il reçoit sa première blessure, une balle en pleine poitrine, très près du cœur. Cette blessure détermine une pleurésie purulente et de nouveau le pauvre Louis est renvoyé à l’arrière, à Gray d’abord, puis à Lyon. Pourra-t-il jamais reprendre la vie active, car on ne peut extraire la balle dont il a été atteint.

Un mois de convalescence, janvier 1915, passé dans sa famille le remet suffisamment pour qu’il ait l’illusion de se sentir assez fort, mais non pour le guérir. Depuis cette époque sa santé demeure des plus précaires. Malgré cela, il rejoint Bourg, et n’a plus ni paix ni trêve qu’il n’obtienne une seconde fois de repartir. Certes on hésite à lui donner sa feuille de route. Il est de plus en plus de si chétive apparence ! Lui du moins ne se décourage pas. «Il faut se dévouer, j’en suis !»

Sur ses instances, il part enfin avec un des bataillons de marche du 23e, passe bientôt au 102e et va tenir la tranchée en Champagne jusqu’en septembre 1915. À cette date, le 25 même de ce mois, il disparaît. Sa vie de dévouement est couronnée par le sacrifice qu’il a si passionnément ambitionné.

Les derniers qui l’ont vu racontent qu’il marchait droit aux tranchées allemandes en jetant des grenades. Personne n’osa le suivre ; mais depuis cette époque, le silence s’est fait sur lui. C’est bien certainement le silence de la mort…

Quand on connaît ses sentiments de foi, l’ardeur de sa piété, sa soif de dévouement, on ne peut s’empêcher de le considérer comme une des victimes les plus pures de la guerre. Il se donne tout entier, il disparaît tout d’un coup ; on n’a plus à parler de lui, il rentre dans l’ombre. Comme c’est bien là une fin en harmonie avec sa nature, avide d’héroïsme et d’effacement.

 

 

 

Aubérive (Marne) occupé par les Allemands

 

Aubérive, soldats allemands
Aubérive (Marne) était occupé par les Allemands depuis l'automne 1914

 

Aubérive, rue du village, soldats allemands
Aubérive (Marne) était occupé par les Allemands depuis l'automne 1914

 

 

Aubérive et l'offensive de Champagne, 25 septembre 1915

Aubérive fut l'un des objectifs de la grande offensive de Champagne qui débuta le 25 septembre 1915 (l'autre grande offensive fut menée en Artois, dans le Pas-de-Calais, à la même date).

 

AM07a
les offensives de l'automne 1915 (source)

 

Aubérive, carte IGN 1950, légendée
Aubérive-sur-Suippe (Marne), carte IGN 1950 (Géoportail)

 

 

 

le dispositif d'attaque d'Aubérive, J.M.O. du 4e corps d'armée

 

Aubérive, dispositif d'attaque, 4e CA
Journal des marches et opérations du 4e corps d'armée, septembre 1915

 

Aubérive, 25 septembre 1915, carte AFGG
le 102e régiment de Louis Diot appartenait à la 7e Division d'infanterie ;
lignes du front le 25 septembre 1915 à Auberive

 

 

 

l'attaque d'Aubérive, 25 septembre 1915 : J.M.O. du 102e R.I.

 

JMO 102e RI, attaque 25 sept 1915 (1)

JMO 102e RI, attaque 25 sept 1915 (2)
J.M.O. du 102e régiment d'infanterie, 25 septembre 1915

 

Bois des Marmites
allée centrale du Bois des Marmites (source) :
«le premier bataillon étant provisoirement maintenu au Bois des Marmites»

 

en arrivant sur Aubérive, mai 2016
en arrivant sur Aubérive aujourd'hui, mai 2016 ;
le 102e régiment était sur la gauche

 

 

 

Louis Diot est mort (disparu) le 25 septembre 1914

Le 102e régiment d'infanterie a perdu, ce jour-là, 22 officiers et 651 hommes de troupes tués, blessés ou disparus !

Louis Diot faisait partie de cette dernière catégorie.

 

JMO 105e RI, 25 sept 1914, pertes, légendé
Journal des marches et opérations (J.M.O.) du régiment de Louis Diot

 

Aubérive, cadavre français, 1915
Aubérive, cadavre français, 1915 (source)

 

 

 

 

 

 

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