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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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4 juillet 2018

Louis BARTHEZ

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Louis BARTHEZ

 

 

BARTHEZ Louis, fiche MPLF

 

 

Louis Barthez est né le 31 mai 1893 à Mauguio (Hérault). Il est mort le 21 août 1914 au Bois de Vulcain, près de Rorbach-lès-Dieuze (Moselle). Il avait vingt-et-un ans.

Il quitte le collège Sainte-Marie en juillet 1912. Lors de son recensement, il était étudiant en droit.

Il a devancé l'appel en s'engageant volontairement pour trois ans le 27 octobre 1913 à la mairie de Carcassonne, au 80e régiment d'infanterie. Il avait donc neuf mois de vie militaire avant le déclenchement de la guerre.

Louis Barthez a «disparu» lors du combat de Bois Vulcain qui a coûté à son régiment la perte (disparus ou tués) de 112 officiers, 28 sous-officiers et 412 hommes de troupe. Dans le J.M.O. (journal des marches et opérations), il est noté «disparu» le 20 août : il est mort soit ce jour soit le lendemain, date retenue officiellement.

Louis Barthez est inhumé dans la nécropole nationale L'Espérance à Cutting (Moselle), tombe 262.

 

 

fiche matricule de Louis Barthez

 

Louis Barthez, fiche matricule
fiche matricule de Louis Barthez, né le 31 mai 1893

 

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Louis Barthez
de Carcassonne

Les élèves du Midi et surtout de la région pyrénéenne sont peu nombreux au collège Sainte-Marie. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles on garde plus facilement leur souvenir. Louis Barthez était donc du Midi et de lui, comme de ses compatriotes en général, on pouvait bien dire en toute vérité qu’il avait un caractère méridional. Cette désignation, d’une signification sans doute peu précise, indique du moins l’ardeur des sentiments et la noblesse du cœur.

Louis resta peu de temps au collège et le quitta en juillet 1912, après sa Philosophie.

Sa carrière militaire fut bien courte. Il est un de ceux qui tombèrent, hélas si nombreux, dès la première heure, dans l’entraînement de la marche en avant ou dans la retraite douloureuse de la seconde étape de la guerre.

Il partit donc le 6 août, comme tant d’autres, plein d’entrain et de mâle énergie. Mais, détail très caractéristique, en vrai «chevalier», il avait voulu faire sa veillée d’armes, dans une nuit d’adoration aux pieds de Notre-Seigneur. Ceux qui l’ont vu se préparer ainsi au départ ont été frappés de la transformation, de la maturité subite qui s’était produite dans son caractère. Il semblait qu’en un instant il eût compris toute la gravité des circonstances. Dès lors, c’est avec une pleine maîtrise de lui-même qu’il déclara combien il était décidé à faire simplement, mais fermement tout son devoir de bon soldat. L’insouciance de la veille avait disparu. Il s’était élevé, d’un bond, à la hauteur de ses graves obligations…

Le 20 août 1914, sa compagnie, appuyée par une autre, avait engagé un combat très violent, au Bois Vulcain, près de Rohrbach (1). La rencontre fut très meurtrière, puisque 300 hommes furent atteints sur 500. Louis, avec les premiers de sa section, enleva une tranchée allemande à la baïonnette. Cette course à l’ennemi devait plaire à l’ardeur de son tempérament. On avait d’ailleurs bin manœuvré ; car, dit un rapport, «personne n’échappa à nos coups». Malgré ce succès partiel, ordre fut donné de se retirer en arrière. Mais tous ne revinrent pas. Louis, grièvement blessé, tomba avec l’ambulance entre les mains de l’ennemi et pendant de longs mois fut porté comme disparu. On ne connaît point d’autres détails sur sa mort.

Ce que l’on sait du moins - et quelle consolation pour des âmes profondément chrétiennes - c’est que le cher soldat monta à l’assaut, muni de cette force intime que donne le sacrement de la réconciliation. La lettre suivante, adressée à la famille du vaillant fantassin, raconte en termes émus la scène de la veille de Rohrbach :

  • «Lorsque sonne l’heure d’entrer en ligne, chacun sent la puissance de Celui qui gouverne toute chose. Vous en eussiez été convaincu lorsque, la veille de Rohrbach, je fis venir un prêtre soldat dans le bataillon, devant le front de mes mille hommes : "Nous allons nous battre ! Que ceux qui désirent recevoir l’absolution générale de leurs fautes, se découvrent !" Et tous se mirent à genoux. J’ai vu des larmes dans tous les yeux. Avant de quitter le Bois Vulcain, une dernière bénédiction a été donnée d’une façon générale à tous ceux que nous devions abandonner. Ceux qui croient et espèrent me comprendront et me diront merci».

1 - En fait, il s'agit de Rorbach-lès-Dieuze, à ne pas confondre avec Rohrbach-lès-Bitche.

 

 

le combat du 20 août 1914

 

JMO 80e RI, 20 août 1914 (1)

JMO 80e RI, 20 août 1914 (2)
J.M.O. du 80e R.I., 20 août 1914

 

Bois Vulcain, carte 20 août 1914, légendé
fond de carte : Les armées françaises dans la Grande Guerre (AFGG)

 

entre Rorbach et Cutting
le Bois Vulcain sur une carte actuelle

 

Bois Vulcain sur Géoportail
le Bois Vulcain sur Géoportail

 

Bois Vulcain, aujourd'hui
le Bois Vulcain, aujourd'hui

 

 

 

parmi les morts du 20 août 1914...

 

JMO 80e RI, pertes 20 août 1914 (1)

JMO 80e RI, pertes 20 août 1914 (Barthez)
extrait de l'état des pertes du 20 août 1914, J.M.O. du 80e R.I. :
Barthez est orthographié Barthés

 

 

 

Louis Barthez est inhumé dans la nécropole de Cutting (Moselle)

 

cimetière militaire de Cutting
cimetière militaire de Cutting (Moselle), années 1920

 

nécropole nationale de Cutting (1)
nécropole nationale de Cutting (Moselle)

 

nécropole nationale de Cutting (2)
nécropole nationale de Cutting (Moselle)

 

nécropole nationale de Cutting (3)
nécropole nationale de Cutting (Moselle)

 

 

 

 

 

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