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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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5 juillet 2018

Léo BARRAL

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Léo BARRAL

 

 

BARRAL Léo, fiche MPLF

 

 

Léo Barral est né le 4 décembre 1897 à Crest (Drôme). Il est mort le 29 octobre 1918 à Béthancourt (Ardennes), quelques jours avant la fin de la guerre. Il avait vingt ans (presque vingt-et-un ans...).

Il a quitté le collège Sainte-Marie en juillet 1914.

Léo Barral s'est engagé à titre volontaire pour la durée de la guerre, le 23 juin 1915 à la mairie de Crest (Drôme).

Il est arrivé au 2e régiment d'artillerie lourde le 5 juillet 1915 ; cette unité était basée à Vincennes. Passé au 82e régiment d'artillerie lourde le 16 septembre 1915 puis au 84e régiment d'artillerie lourde le 6 août 1917. Au cours de ces périodes, il a principalement servi comme infirmier régimentaire, avant d'être affecté dans une batterie de mortiers de 220.

Le 2 avril 1918, il est dirigé sur l'école militaire de Fontainebleau pour suivre la formation d'élève-aspirant. Il est nommé aspirant (premier grade d'officier avant celui de sous-lieutenant puis celui de lieutenant) le 25 juillet 1918 et passe à la même date au 106e régiment d'artillerie lourde.

Il est mort au cours d'un bombardement visant sa pièce d'artillerie.

Léo Barral appartenait à la 4e batterie de son régiment.

 

 

fiche matricule de Léo Barral

 

Léo Barral, fiche matricule (1)

Léo Barral, fiche matricule (2)
fiche matricule de Léo Barral, né le 4 décembre 1897

 

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Léo Barral
de Crest
(d’après les souvenirs d’une mère)

Né à Crest, le 4 décembre 1897, Léo Barral s’engagea, le 23 juin 195, à l’âge de 17 ans et demi, au 2e régiment d’artillerie lourde, à Vincennes.

Inscrit dès la première heure au peloton des élèves-brigadiers, il en suivit les cours jusqu’au moment où une maladie le condamna à un séjour de six semaines à l’hôpital, bientôt suivi d’un congé de convalescence.

Quand il revint à son régiment, l’instruction du peloton était terminée, et il fut alors désigné pour suivre les cours du Caducée, en vue de devenir infirmier régimentaire. À ces nouvelles études il apporta, comme il le faisait toujours, une application ardente et son travail fut couronné de succès. Il obtint le premier rang à l’examen définitif.

Affecté d’abord à un hôpital militaire, il ne tarda guère à manifester le désir de devancer son départ pour le front. Sa demande fut agréée : il partit comme volontaire dans la 4e section de munitions ; on était en mars 1916.

Très mortifié d’avoir été affecté à une section de munitions, où il se considérait encore comme un «embusqué», lui plein de la vigueur des jeunes, il chercha bien vite le moyen d’en sortir et fit trois demandes successives pour aller au feu. En attendant la réponse impatiemment désirée, il avait eu la «chance» à son avis, d’être envoyé à Verdun, pendant que la bataille faisait rage. De sa propre initiative, il accompagnait jusqu’aux lignes le ravitaillement pour prodiguer ses soins à ses camarades : l’honneur lui paraissait grand de pouvoir ainsi se classer parmi les défenseurs d Verdun.

Son régiment, transformé en 82e, fut ensuite envoyé dans la région de Chaulnes, dans la Somme, où il resta environ six mois. Là encore les batailles se succèdent, apportant tour à tour aux combattants comme un flux et reflux d’espoir et de déception !

Enfin Léo est au comble de ses vœux : grâce à l’évacuation d’un infirmier blessé, il obtient d’être affecté à une batterie, la 8e, dont il doit assurer le service avec celui du Poste de secours… Alors, terré avec le major dans ce poste difficile, à six mètres sous terre, il se sent grandir à ses propres yeux. Le cœur du jeune homme s’enthousiasme ! «Combien, écrivait-il à cette époque, combien la vie est plus intéressante et plus honorable ! On se sent un vrai poilu ! Je trouve que ceux qui auront cherché à s’embusquer seront tellement méprisés, après la guerre, que je veux me tenir loin d’eux le plus possible».

Dans une autre lettre, également datée de cette région de la Somme :

  • «J’ai, dit-il, la plus grande confiance en mon Sacré-Cœur que je porte toujours sur moi et qui, sous un violent bombardement, m’a préservé, pendant que du Poste de secours au Poste du commandement j’ai dû faire une course d’une heure !»

Quelques jours plus tard, il écrivait encore :

  • «Ne vous inquiétez pas si vous êtes sans nouvelles de moi ; ça va barder ; mais on fera son devoir jusqu’au bout et l’on montrera que les "gosses" de la classe 17 sont des hommes !» Il avait 18 ans et huit mois !

Comme on aime à surprendre sur les lèvres de ce jeune ces paroles où vibrent tour à tour l’enthousiasme militaire, l’ardeur de la piété, l’exaltation du devoir ! Comme ce langage est bien français ! Il suppose dans le sanctuaire de l’âme les plus admirables réserves de force morale et chrétienne !  Vienne le danger et avec lui la perspective des horizons éternels. Le jaillissement se produit d’instinct. Les paroles sortent ailées, lumineuses, chevaleresques, comme les sentiments.

Au printemps 1917, Léo prit part à la bataille du Chemin des Dames. Et sa mission devint douloureuse à remplir, car les pertes furent nombreuses dans son groupe.

De nouveau on le dirige vers Verdun, cote 304 et Bois d’Avaucourt, en plein mois d’août, au moment de nos revers. Son groupe arrivait comme renfort, pour aider à reconquérir le terrain perdu.

Mais au plus fort de l’action, Léo reçut l’ordre de changer de régiment : ce fut pour lui un nouveau sacrifice ; il se brise toujours quelque chose dans le cœur lorsqu’il faut dire adieu à ses premiers frères d’armes. La communauté du péril n’est-elle point une source naturelle de solides attachements ?

Versé au 284e, qui manœuvrait avec les mortiers de 220 et se trouvait voisin du 82e sur le champ de bataille, Léon continua dans les mêmes sentiments de zèle patriotique ses fonctions d’infirmier régimentaire. Dans ce terrible coin, la mitraille faucha d’innombrables victimes. Le groupe de notre petit soldat fut durement éprouvé. Ses pertes s’élevèrent vite à 35% et de tels chiffres donnent une idée du nombre de tués ou de blessés qu’il fallut assister et soutenir.

À toute la tristesse qu’il éprouva de voir de si près tant de spectacles d’horreur, tant de jeunes si cruellement fauchés à la fleur de l’âge, se joignit l’extrême désagrément de manquer d’eau. Pas une goutte, pour se purifier les mains après les pansements succédant toujours aux pansements ! Pendant douze jours, son groupe en fut entièrement privé. On devine les conséquences. Envahi par la saleté sous toutes ses formes, poursuivi par les gaz, ils durent ensemble s’entasser pêle-mêle, pressés à ne plus pouvoir se tenir debout dans leurs gourbis… Que de souffrances évoquent ces menus détails !

Et cependant que de courage et de ressort moral, lorsqu’on songe que ces hommes oublient en un instant ces heures prolongées de torture, parce que la misère obsédante de la veille est emportée par le rayonnement de la gloire du lendemain. Oui, l’on s’exalte, l’on se félicite, on se sent heureux : le Mort-Homme et la cote 304 sont reconquis. «Vous ne sauriez croire, écrivait alors Léo, quelle satisfaction on éprouve à faire son devoir !»

Après Verdun, ce fut une seconde fois le Chemin des Dames, en octobre 1917, la victoire de la Malmaison, une avancée prodigieuse. Tous ces succès, joints aux précédents, valurent au groupe de Léo une citation des plus élogieuses avec palmes.

À cette époque, malgré l’arrière-saison, une nouvelle offensive se préparait. Léon fut donc dirigé à l’ouest de Saint-Quentin avec toute l’armée que commandait alors le général de Maistre. Mais une tourmente de neige surprit nos combattants dans leurs cagnas ; ils se trouvèrent bloqués, jusqu’au moment où il leur fut permis de gagner l’arrière pour hiverner du côté d’Épernay. On sait combien cet hiver fut rude pour tout le monde. Mais combien fut-il plus terrible encore pour ces soldats parqués, avec 15 à 18° degrés de froid dans de simples baraquements ou dans des maisons dévastées, sans portes ni fenêtres, et quelquefois sans toiture !

Au printemps 1918, Léo est en permission dans sa famille. Les communiqués arrivent alors franchement mauvais. L’ennemi dans un dernier sursaut où il concentre toute son énergie et toutes ses forces, réussit à nous repousser d’une façon inquiétante ; l’alarme est vive dans le pays. Avec son optimisme habituel, le jeune permissionnaire ne sent rien fléchir de son espoir ; aucun découragement dans ses paroles. Il calme toutes les appréhensions. Et au moment du départ, comme toujours, il quitte le foyer paternel sans fléchir, le sourire sur les lèvres…

Quelques jours après, il envoie une lettre avec ces mots significatifs :

  • « Nous partons pour une destination inconnue ; mais nous voyons bien cependant où nous allons. Nous avons confiance tout de même et ferons notre possible pour arrêter cette situation critique».

Ce fut en effet dans la Somme qu’ils allèrent mettre en position leurs terribles mortiers dont le concours était si précieux. Mais Léo n’eut pas le temps de prendre part à cette contre-offensive. Désigné pour suivre les cours d’élève aspirant, il entra à l’École de Fontainebleau, le lundi de Pâques, 2 avril. Ce fut une grande joie pour lui. Il entrevoyait ainsi la perspective d’un grade d’officier. Et comme chef, pensait-il, il servirait encore plus utilement son pays.

Cette période fut donc pour lui une période de travail intense ; d’ailleurs elle le conduisit rapidement au succès.

À la première épreuve il obtint son grade d’aspirant, si ardemment convoité, et fut affecté au 106e régiment d’artillerie hippomobile.

Après sa permission réglementaire, après quelques marches et contre-marches, il eut un moment la satisfaction de penser que son groupe, à titre d’artillerie volante, allait être chargé d’accompagner la cavalerie dans la poursuite des Allemands. Quel beau rêve d’équipée glorieuse ! Mais le rêve ne se réalisa point.

Léon fut envoyé aux positions avec son groupe et dès lors commença pour lui une très rude étape. Les déplacements, toujours effectués en pleine nuit, étaient très fréquents. Le plus souvent on occupait une position que d’une nuit à l’autre, tant l’avance de nos troupes était rapide. Donc pas de cagnas, pas le moindre abri ; on couchait à la belle étoile ; le ravitaillement se faisait mal, l’eau manquait, car sources et puits avaient été empoisonnés par un odieux calcul des ennemis, les marmites pleuvaient dru, fauchant hélas ! de nombreux soldats. Malgré ces souffrances, on sentait l’approche de la victoire et Léo se laissait aller dans ses lettres à un vibrant enthousiasme. Le ton en montait chaque fois, si bien qu’au foyer paternel, on en arrivait à partager sa quiétude. Il semblait définitivement sauvé. N’était-on pas tout près du port… Telle n’était point la volonté de Dieu.

La dernière position de batterie de Léo était Béthancourt, à l’ouest des Ardennes. Arrivés dans la nuit, les artilleurs avaient tiré une partie de la journée. Le village de Sévigny avait été pris et l’on avait attendu une heure avancée pour aller au repos. Une autre batterie devait faire la relève…

Écoutons maintenant le lieutenant de Léo, donnant à sa famille les détails de la fin.

  • «Trois pièces de la batterie étaient parties. La quatrième, celle de Léo, était embourbée, attelée à de mauvais chevaux, elle ne put démarrer. On dut dételer les chevaux et la sortir à bras d’hommes. Léon commandait la manœuvre et s’était mis aux roues pour aider. Il paraissait ému et plus nerveux que de coutume. Une pluie d’obus s’abattit sur la batterie. Personne ne fut touché et personne ne bougea ; une seconde rafale se mit à tomber comme un cyclone. Ordre fut alors donné de se mettre à l’abri.
    Oh ! ironie des mots : cela consistait à s’allonger par terre, à quelques mètres de la pièce, dans des trous de 50 centimètres, creusés le jour même. D’après un conducteur, Léo ne quitta sa pièce qu’après s’être assuré que tout le monde était à l’abri. Alors le bombardement redoubla de fureur et devint infernal. Un tas de gargousses [charges de poudre], voisin du trou où essayaient de s’abriter le commandant de batterie et Léo, explosa et il en jaillit des flammes et des gerbes d’étincelles de plusieurs mètres de hauteur.
    D’après les survivants, jamais ils ne s’étaient trouvés dans un pareil enfer… Il était près de minuit… Léo se soulevant légèrement fut atteint d’un éclat d’obus qui lui brisa la colonne vertébrale ; un autre vint le frapper à la tête et traversa sans doute le front, car ses deux tempes furent atteintes.
    Il eut le courage de prononcer quelques paroles à son compagnon, son commandant de batterie, qui était pour lui un camarade plus qu’un chef. Il lui dit d’une voix ferme et distincte : "Adieu patron, cette fois, j’y suis ; portez mes adieux à ma famille et à mes amis". Et il s’écroula inerte. Il était mort».

La dépouille glorieuse du petit soldat fut laissé sur place jusqu’au lendemain. Ceux qui avaient été épargnés durent gagner l’échelon à pieds, les chevaux ayant été tués pour la plupart, ou s’étant enfuis.

Le lendemain matin, le groupe de Léo fut appelé ailleurs par un ordre de départ et aucun de ses camarades ne put l’escorter à sa dernière demeure. Mais le commandant de batterie qui estimait et aimait notre cher artilleur obtint, non sans instances, que son corps fut ramené en arrière pour être inhumé. À l’attelage qui alla chercher la pièce toujours embourbée et restée sur le champ de bataille on joignit un fourgon pour transporter les restes de celui qui tombait ainsi, douze jours avant l’armistice, à l’âge de vingt ans.

Un groupe de G.B.D. [brancardiers divisionnaires] l’ensevelit pieusement. Comme aucun prêtre ne se trouvait dans les environs, son corps fut confié à la terre, sans l’éclat d’une cérémonie religieuse. Il repose maintenant à la Ferme de Plesnoy, sur la limite est de l’Aisne, à 12 kilomètres du lieu où il est tombé.

Cher Léo ! On éprouve une émotion toute particulière à songer ainsi à la mort de ceux qui achetèrent de leur sang le triomphe si rapproché de leur patrie. Encore une semaine de vie ! Ils auraient ressenti les ivresses de leur victoire. Mais n’est-il point permis d’affirmer que pour les soldats tombés en vrais chrétiens, l’écho des fêtes de la terre a eu son retentissement dans la fête du ciel. Les élus se réjouissent de nos triomphes et de nos gloires. Est-ce que cette espérance n’est pas légitime, lorsqu’on songe au jeune soldat dont la mort rappelle si bien toute la réalité d’un holocauste sauveur ? Il mourait pieusement fidèle aux traditions de son collège, lui qui à chaque permission renouvelait à la Sainte Table toute sa force et toute sa jeunesse.

Il mourait avec le fanion du Sacré-Cœur sur la poitrine, avec son chapelet et ses médailles. Il mourait en gardant religieusement dans son portefeuille la feuille de papier, où il avait tracé la résolution prise à la clôture de sa retraite de Sept-Fons en 1914, à la veille de quitter le collège. Avec de telles assurances, la mort sur le champ de bataille est l’aube de la résurrection.

 

 

Léo Barral a été incorporé au 2e R.A.L. le 5 juillet 1915

Le 2e régiment d'artillerie lourde (R.A.L.) était basé à Vincennes. La chambrée de Léo Barral devait fortement ressembler à celle de la photo ci-dessous.

 

2e RAL, Vincennes, 3 oct 1915 (1)
le 3 octobre 1915, un soldat du 2e R.A.L. envoie la photo de sa chambrée à Vincennes

 

2e RAL, Vincennes, 3 oct 1915 (2)
verso de la photo ci-dessus

 

Vincennes, quartier artillerie
Vincennes, cour du quartier d'artillerie

 

Vincennes, entrée polygone artillerie
Vincennes, entrée du petit polygone d'artillerie

 

 

 

une image de Léo Barral en juillet 1915 ?

J'ai trouvé une carte-photo d'un groupe de jeunes soldats au dépôt du 2e R.A.L. (régiment d'artillerie lourde), datée de juillet 1915. Cela ressemble fort au portrait de jeunes recrues, entourées de leurs deux instructeurs.

Or, c'est précsément le moment où Léo Barral incorpore ce régiment. Il est donc fort possible qu'il figure parmi ces jeunes gens.

 

dépôt du 2e RAL, juillet 1915
dépôt du 2e régiment d'artillerie lourde, juillet 1915

 

En allant plus loin dans l'hypothèse, on pourrait supposer reconnaître Léo Barral compte tenu des caractères signalés sur sa fiche matricule lors de son recensement : cheveux noirs, visage rond, front haut, yeux marrons, nez rectiligne ; de son jeune âge (il a alors 17 ans et demi) ; et des traits de son tempérament évoqués dans la notice du Livre d'or (volontaire, optimiste...).

On peut ainsi conjecturer l'identification suivante : le troisième en partant de la gauche, dans la rangée du haut.

 

hypothèse portrait de Léon Barral, légendé
une hypothèse d'identification de Léo Barral

 

 

 

Léo Barral était affecté à une batterie de mortier de 220 hippomobile

 

mortier de 220, pointage
mortier de 220, pointage (avant 1914)

 

mortier de 220 hippotracté, 1913
mortier de 220 mm hippotracté, vers 1913

 

mortier et obus de 220, Argonne, 1915
mortier et obus de 220 mm, Argonne, 1915

 

mortier de 220, juin 1916
mortier de 220 mm, juin 1916

 

mortier de 220, juin 1917
mortier de 220 mm, juin 1917

 

mortier de 220 au moment du tir
un mortier de 220 mm, au moment du tir

 


 

 

en avril 1918, il entre à l'école d'élève officier à Fontainebleau

 

Fontainebleau, école d'artillerie, entrée
entrée principale de l'école d'artillerie à Fontainebleau (Seine-et-Marne)

 

Fontainebleau, école d'artillerie, les Héronnières
école d'application de l'artillerie, à Fontainebleau (carte écrite en 1909)

 

 

 

en juillet 1918, il appartenait à la 4e batterie du 106e R.A.L.

Une fois son grade d'aspirant (officier) obtenu, Léo Barral fut affecté au 106e régiment d'artillerie lourde (R.A.L.), le 25 juillet 1918. On trouve son nom mentionné dans le J.M.O. de la 3e batterie de ce régiment mais en indiquant qu'il appartient à la 4e batterie. Le J.M.O. de cette batterie n'est pas disponible, ou n'existe pas.

 

JMO 106 RAL, 3e batterie, 11 oct 1918, légendé
extrait du J.M.O. du 106e R.A.L., 3e batterie, à la date du 11 octobre 1918

 

 

 

le 29 octobre 1918, la 3e batterie se trouve dans le même secteur que la 4e

Le récit assez détaillé des derniers instants de Léo Barral, fourni par la notice du Livre d'or, ainsi que les deux fiches militaires indiquent qu'il est mort à Béthancourt, dans le département des Ardennes à la limite de celui de l'Aisne. Une autre batterie (la 3e) que la sienne (la 4e), du même régiment opérait dans ce secteur.

Les événements enregistrés dans la J.M.O. de cette batterie, notamment les 25 et 28 octobre, donnent une idée de ceux qu'a pu vivre Léo Barral en ce dernier mois de guerre en 1918.

 

JMO 106e RAL, 3e batterie, oct 1918 (1)

JMO 106e RAL, 3e batterie, oct 1918 (2)
extrait du J.M.O. de la 3e batterie du 106e R.A.L., octobre 1918

 

Ve armée, fin oct 1918, légendé
fond de carte : Les Armées françaises dans la Grande Guerre (AFGG)

 

Béthancourt sur carte actuelle
les lieux de mort et d'enterrement de Léo Barral

 

 

 

à sa mort en 1918, Léo Barral fut inhumé à la Ferme du Plesnoy (Aisne)

A-t-il été exhumé puis enterré ailleurs ensuite ? On ne le sait pas.

 

canons allemands à la Ferme du Plesnoy, avril 1917
canons allemands à la Ferme du Plesnoy, avril 1917

 

soldats allemands à la Ferme du Plesnoy, avril 1917
soldats allemands à la Ferme du Plesnoy, avril 1917

 

Le Plesnoy, aujourd'hui
Le Plesnoy (Aisne), aujourd'hui

 

 

 

 

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