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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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16 juillet 2018

Paul TEYSSOT

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Paul TEYSSOT

 

 

TEYSSOT Paul, fiche MPLF

 

 

Paul Teyssot est né le 8 juillet 1883 à Saint-Étienne (Loire). Il est mort le 22 septembre 1914 à l'Écouvillon (Oise). Il avait trente-et-un ans.

Il a effectué son service miltaire de novembre 1904 à octobre 1907, d'abord au 38e régiment d'infanterie de Saint-Étienne, puis à partir de mars 1905 à la 13e section de secrétaires d'état-major et de recrutement.

En 1914, il était caporal au 92e régiment d'infanterie.

Après avoir opéré dans les Vosges en août 1914, son régiment quitte cette région le 12 septembre pour l'Oise.

L'Écouvillon se trouve sur le territoire de la commune d'Élincourt-Sainte-Marguerite.

La tombe de Paul Teyssot se trouve au cimetière du Crêt-de-Roc à Saint-Étienne.

  • un autre ancien de Sainte-Marie est mort à l'Écouvillon le même mois : Joseph Chaland.

 

 

famille Teyssot, à Prissé (Saône-et-Loire), 1911

 

famille Teyssot à Prissé (Saône-et-Loire), 1911
recensement de 1911 à Prissé (Saône-et-Loire) : les parents de Paul Teyssot et ses sœurs

 

 

 

fiche matricule de Paul Teyssot

 

Paul Teyssot, fiche matricule (1)

Paul Teyssot, fiche matricule (2)

Paul Teyssot, fiche matricule (3)
fiche matricule de Paul Teyssot, né le 8 juillet 1883

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Paul Teyssot
de Saint-Étienne

Paul Teyssot, de Saint-Étienne, n’était point précisément au collège l’élève placide, rêvé par les surveillants. Mais l’expérience des âmes de collégiens dispose à la sympathie pour les caractères ardents. Quand on peut dire : «Ce jeune homme a de l’étoffe» on fait de lui le plus bel éloge qu’en répétant : «C’est un élève bien tranquille !». Pour Paul Teyssot, ceux qui l’ont connu ont pu répéter souvent la première parole, et les événements leur ont toujours donné raison.

Lorsqu’au sortir du collège, il fit son service militaire, on l’employa dans les bureaux de l’état-major. Une fracture de jambe, survenue pendant une terrible mêlée de football, sur la cour des grands, l’avait rendu inapte à un service plus actif.

Heureusement de ces décisions, arrêtées en temps de paix, on peut en rappeler en temps de guerre. Paul ne devait pas hésiter à le faire. Comment s’imaginer en effet qu’il pût rester assis, à un bureau, toute une journée, pendant que ses frères d’armes se battraient pour la France ? C’est donc au 92e régiment d’infanterie que nous le retrouvons de suite, avec les fonctions de caporal. Personne plus que lui ne devait partager l’emballement de la première heure, et il l’exprime dans des termes dont la saveur est toute gauloise :

  • «Le temps me dure de me retrouver face à face avec les Boches et de les embrocher au bout de ma baïonnette. J’espère que mes douze hommes (1) marcheront bien et que leur caporal sera fier d’eux».

Il accepte sans discuter toutes les poussées d’espérance qui précipitent nos hommes à la frontière :

  • «Ce soir nous avons entendu dans le parc de Royat La Marseillaise : c’était splendide, citoyens. Enfin, s’il y avait eu des Allemands, ils auraient été fixés».

Mais au milieu de ces élans de juvénile enthousiasme, se glisse aussi la réflexion sérieuse, le sentiment élevé. Oui, ce qui l’indigne et lui donne confiance tout à la fois c’est de savoir qu’un journal allemand d’avant la mobilisation s’était permis de tourner en ridicule Notre-Dame de Lourdes.

  • «Ce qui me donne confiance, disait-il, c’est que la Sainte Vierge est avec nous ; c’est elle qui nous guide et nous sommes heureux de venger cette injure. Nous allons leur faire voir que la Sainte Vierge est le meilleur général, et le meilleur entraîneur des hommes».

Lui aussi a mis dans sa pochette sa médaille protectrice, et le 6 septembre, il écrit encore : «Toutes les fois que je marche au feu, je me mets sous la protection de la Très Sainte Vierge et rien ne m’arrive».

Son âme s’ouvrait donc aux inspirations de la plus ardente piété, comme elle était naturellement ouverte aux élans du plus pur patriotisme. Heureuse et noble confiance à laquelle on a voulu demander un miracle peu ordinaire de conservation assurée. Mais la Providence de Dieu, même inclinée sur les détresses humaines par l’intervention de sa très sainte Mère, n’a point toujours nos vues, hélas si courtes et si intéressées ! Pouvait-il se faire que cette assurance du chrétien le protégeât contre toutes les balles ennemies !

Le jour vint donc où Paul recevait sa première blessure. C’était le 22 septembre, à l’Écouvillon (Oise). Il faisait partie à ce moment de la 2e section et se portait à l’attaque commandée.

Persuadé que sa blessure était légère et décidé à ne rien perdre de sa part de la bataille et de la gloire, il voulut se relever pour continuer sa marche en avant. Mais au moment même où il réagissait ainsi contre une souffrance, trop légère pour l’arrêter, il fut atteint par une balle en pleine poitrine.

On le vit tomber près d’un arbre ; c’était à quelques mètres seulement de la ligne ennemie.

Qu’il nous soit permis de lui appliquer la réflexion de Lacordaire, heureusement inscrite sur son memento : «Il est tombé au premier rang, face à l’ennemi. Seigneur, n’aurez-vous pas des faveurs particulières pour les braves qui vous arrivent sous les plis du drapeau ?»

1 - Douze hommes, ou plus généralement quinze, forment une escouade, plus petite unité d’un régiment, commandée par un caporal ; au-dessus se trouvent la demi-section, la section, le peloton, la compagnie, et le bataillon.

 

 

 

la journée du 22 septembre 1914, dans le J.M.O. du régiment de Paul Teyssot

 

JMO 92e RI, 22 sept 1914 (1)

JMO 92e RI, 22 sept 1914 (2)
extrait du J.M.O. (journal des marches et opérations) du 92e régiment d'infanterie,
à la date du 22 septembre 1914 (mort de Paul Teyssot)

 

 

 

l'Écouvillon (Oise), au soir du 19 septembre 1914

 

Diapositive1

 

l'Écouvillon, carte IGN 1950, légendé
l'Écouvillon (Oise), carte IGN 1950 (Géoportail)

 

 

 

Paul Teyssot est mort à l'Écouvillon, Élincourt (Oise)

 

122374697_o
Élincourt avant la guerre

 

122367800_o
Élincourt, combat du 16 septembre 1914

 

122367784_o
tranchée à l'Écouvillon (Élincourt, Oise), en 1916

 

l'Écouvillon, vers Élincourt
l'Écouvillon, vers Élincourt-Sainte-Marguerite, juillet 2013

 

 

 

 

 

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