Auguste NEYRAND
les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918
Auguste NEYRAND
Auguste Neyrand est né le 16 juillet 1884 à Saint-Chamond (Loire). Il est mort le 9 mai 1915 au Bois de Berthonval (Pas-de-Calais) au cours de la deuxième bataille d'Artois. Il avait trente ans.
Lors de son recensement, il était élève à l'École nationale des Mines de Paris. Il est devenu plus tard ingénieur civil des Mines.
A effectué son service militaire d'octobre 1905 à septembre 1906.
Il était marié avec Juliette Marcelot (1890-1969), le 12 juillet 1913 à Eurville (Haute-Marne). Il avait une fille : Marie Claire Neyrand.
Pendant la guerre, son régiment appartient à la 77e D.I. (division d'infanterie). Auguste Neyrand était sergent.
- Auguste Neyrand a un frère, mort pour la France : François Neyrand.
fiche matricule d'Auguste Neyrand
fiche matricule d'Auguste Neyrand, né le 16 juillet 1884
Auguste Neyrand
de Saint-Chamond
Auguste Neyrand fut mobilisé comme sergent au 252e régiment d’infanterie [erreur ; il s’agit du 159e d’après sa fiche matricule] et envoyé de suite à l’armée de l’Est.
Après une longue suite de marches et de combats, le régiment se trouva le 29 septembre devant le village de Richecourt, alors occupé par les Allemands.
Il fallut attaquer et l’assaut fut des plus meurtriers. Auguste y reçut deux graves blessures, l’une au cou et l’autre à la cuisse.
Ces blessures furent longues à guérir et il boitait encore lorsqu’au mois de décembre il dut rejoindre son dépôt à Montélimar.
Au mois de janvier [1915], on demanda des renforts pour le 159e qui était dans les environs d’Arras. Auguste y fut envoyé. Ce fut ainsi que le 9 mai il prit part à la grande offensive de l’Artois. Il commandait une section à l’attaque de Souchez et c’est là qu’il reçut le coup mortel.
Certes la mort ne put le surprendre. Sa correspondance le montre toujours préoccupé de faire tout son devoir avec le secours de Dieu. Aussi ne manquait-il aucune occasion de renouveler sa force aux vraies sources de la vaillance chrétienne.
- «Nous avons toujours, écrivait-il le 1er mai, toutes facilités au point de vue religieux, ce qui est le principal».
Au moment de l’attaque, sachant combien elle était dangereuse, il fut admirable de sang-froid et de tranquille bravoure. C’est le témoignage même de ses hommes. Pour ceux qui le connaissaient dans l’intimité, c’est dans sa foi et son esprit chrétien du devoir qu’il puisait ce courage.
Ce courage semblait même ne lui coûter aucun effort. Il était comme à son aise dans la pratique du sacrifice. Tant il est vrai qu’on est à la hauteur du plus héroïque devoir quand on a Dieu avec soi !
le Bois de Berthonval, sur le front en mai 1915
le bois de Berthonval : un secteur du front en Artois, le jour de l'offensive
sur la route entre Mont-Saint-Éloy et Carency, le secteur appelé "Bois de Berthonval" (Google maps)
photos du Bois de Berthonval en 1915, après la mort d'Auguste Neyrand
Bois de Berthonval, 23 mai 1915 (source)
Bois de Berthonval, 23 mai 1915 (source)
Bois de Berthonval, juillet 1915 (source)
Bois de Berthonval, cadavres français août 1915 (source)
Bois de Berthonval, cadavres français août 1915 (source)
Bois de Berthonval, cadavres français août 1915 (source)