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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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14 août 2018

Georges MAILLARD

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Georges MAILLARD

 

 

MAILLARD Georges, fiche MPLF

 

 

  • La fiche "mort pour la France" de Georges Maillard, sur le site Mémoire des hommes, est très lacunaire. J'ai recherché, à partir des indications fournies par le Livre d'or, dans l'état civil de Rive-de-Gier puis dans les registres matricules, et pu reconstituer les données suivantes sur la famille Maillard.

M.R.

Georges Maillard est né le 8 juin 1885 à Rive-de-Gier, jumeau de Camille Maillard né le premier.

Leur père était ingénieur et leur mère sans profession spéciale. Un premier fils était né en 1880, Louis, qui est cité dans le Livre d'or mais sans mention de son prénom.

Les deux jumeaux Maillard (Georges et Camille) ont fréquenté le collège Sainte-Marie de 1896 à 1903.

En 1914, Georges Maillard terminait ses études d'architecte à l'École des Beaux-Arts de Paris.

Il est mort le 27 août 1914 à Saint-Dié (Vosges). Il avait vingt-neuf ans.

Il appartenanit au 51e bataillon de chasseurs, avec le grade sergent.

  • Léon Bordet, du même régiment, du même grade de sergent, est mort le même jour et au même endroit que Georges Maillard.

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Georges Maillard
de Rive-de-Gier
sergent au 51e bataillon de chasseurs

Les élèves du collège qui ont fait leurs études de 1896 à 1903 ne sauraient oublier Georges et Camille Maillard. «C’étaient les deux jumeaux !» Ils l’étaient certes, dans toute la force du terme, par leur caractère, leurs aptitudes, leur mutuelle affection, par la ressemblance frappante de leurs physionomies : on avait grand’peine à les distinguer l’un de l’autre, au milieu de la cour de récréation.

Ensemble, ils poursuivirent le cours de leurs études, avec les mêmes vicissitudes de joie et de difficulté. Certes, ils n’avaient rien de l’élève pacifique et endormi. Mais aussi, comme on aimait la vivacité de leur tempérament, la franchise de leur allure, la générosité constante de leur cœur !

En sortant du collège, ils avaient envisagé ensemble la même vocation. Leur préparation s’était faite dans une union toute fraternelle, en vue de la carrière d’architecte. Ils allaient donc mettre en commun leurs aptitudes, leur temps, leur vie tout entière ; de cette vie ils pouvaient avec entrain saluer à l’avance l’engageante perspective. Être travailleurs ensemble, êtres artistes ensemble, quelle joie, quel avenir !

Hélas ! la mort guettait l’un des deux frères et c’est Georges qui allait succomber au service de la France.

Mobilisé avec son cher Camille, comme sergent au 51e bataillon de Chasseurs alpins, il passa les deux premières semaines de la guerre en attente, sur la frontière italienne. Son bataillon arrivait, le 25 août, dans les Vosges, au secours de la première armée qui battait en retraite, sur tout le front des Vosges et de Lorraine. Il entra dans la bataille, le 26.

Le 27 août, le 51e reçut pour mission de couvrir la retraite et de retarder à tout prix l’avance sur Saint-Dié. C’était une mission de sacrifice ; le bataillon en fut considérablement éprouvé, à tel point qu’il n’a jamais été retrouvé de chasseurs de la section de Georges.

Le lendemain, les Allemands entraient dans Saint-Dié qu’ils abandonnaient à leur tour, quinze jours plus tard. C’est pendant l’occupation allemande de Saint-Dié et sous la direction de nos ennemis que furent ensevelis les chasseurs du 51e bataillon.

La fermière du champ où était tombé Georges, rentrant chez elle quelques jours après la bataille du 27 août, assista à son ensevelissement. Puis elle recueillit, pour les envoyer à sa famille, son portefeuille, son livret militaire et une médaille de Notre-Dame de Lourdes, cousue à son béret.

Ainsi disparaissait ce vaillant chasseur, dès le début de la campagne, sans que personne ait jamais pu donner des précisions sur les conditions de sa blessure et ses derniers instants.

  • «Le 15 septembre 1914, raconte son frère aîné (1), lui-même officier d’artillerie, les hasards de la campagne me faisaient rencontrer dans les Vosges les débris du 51e bataillon, alors réunis au 11e. J’eus alors la joie d’embrasser Camille, mais j’emportai de sombres pressentiments sur le sort de Georges que tous voulaient croire prisonnier seulement. Les officiers du bataillon me dirent quel vide laissait sa disparition. L’autorité dont il jouissait sur ses hommes, son entrain, son activité avaient fait de lui un des plus précieux auxiliaires de ses chefs, soit au cours de la constitution de ce bataillon de réserve, soit dans les deux journées de combats les 26 et 27 août».

Au moment de la mobilisation, Georges achevait ses études d’architecte à l’École des Beaux-Arts de Paris. Il devait prendre son diplôme au cours de cette même année. Ses grandes qualités de cœur lui avaient valu dans sa famille, comme parmi ses camarades, des amitiés et des attachements profonds. Le dévouement était la grande satisfaction de son âme.

1 - Il s'agit de Louis Maillard, né le 21 février 1880 à Saint-Julien-en-Jarez, ancien élève de l'École polytechnique et officier de réserve. En 1914, il est mobilisé au 5e régiment d'Artillerie lourde puis détaché à l'usine Girod, Compagnie des Forges et aciéries électriques, à Ugine (Savoie) comme sous-directeur.

 

 

actes de naissance des jumeaux Camille et Georges Maillard

 

MAILLARD Camille, acte de naissance
acte de naissance de Camille Maillard, 8 juin 1885, à Rive-de-Gier

 

MAILLARD Georges, acte de naissance
acte de naissance de Georges Maillard, 8 juin 1885, à Rive-de-Gier

 

 

la famille Maillard dans le recensement de 1886, Rive-de-Gier

 

MAILLARD recensement Rive-de-Gier, 1886
extrait du recensement de 1886, Rive-de-Gier

 

 

fiche matricule de Louis Maillard, né en 1880 (un frère de Georges)

 

MAILLARD Louis, fiche matricule (1)

MAILLARD Louis, fiche matricule (2)
fiche matricule de Louis Maillard, né en 1880

 

Aciéries électriques d'Ugine (1)
les Aciéries électriques d'Ugine où Louis Maillard était directeur pendant la guerre

 

Aciéries électriques d'Ugine (2)
les Aciéries électriques d'Ugine où Louis Maillard était directeur pendant la guerre

 

Aciéries électriques d'Ugine (3)
les Aciéries électriques d'Ugine où Louis Maillard était directeur pendant la guerre

 

 

 

fiche matricule de Camille Maillard, né en 1885, l'aîné des jumeaux

 

MAILLARD Camille, fiche matricule (1)

MAILLARD Camille, fiche matricule (2)

MAILLARD Camille, fiche matricule (3)
fiche matricule de Camille Maillard, né en 1885

 

 

fiche matricule de Georges Maillard, né en 1885, mort pour la France

 

MAILLARD Georges, fiche matricule (1)

MAILLARD Georges, fiche matricule (2)
fiche matricule de Georges Maillard, né en 1885, mort pour la France

 

 

les lieux des derniers instants de Georges Maillard, en août 1914

 

Saint-Dié et Dijon, carte IGN 1950, légendé
les lieux des combats du 27 août 1914

 

Saint-Dié, 1914 (1)
Saint-Dié fut occupé par les Allemands du 27 août au 10 septembre 1914

 

Saint-Dié, 1914 (2)
officiers allemands à Saint-Dié, septembre 1914

 

Saint-Dié, 1914 (3)
destructions allemandes du 27 août 1914 à Saint-Dié : jour de la mort de Georges Maillard

 

Saint-Dié, 1914 (4)
destructions allemandes du 27 août 1914 à Saint-Dié : jour de la mort de Georges Maillard

 

Saint-Dié, 1914 (5)
tombes de chasseurs alpins morts le 27 août 1914 à Saint-Dié

 

Saint-Dié, 1914 (6)
tombes de chasseurs alpins morts le 27 août 1914 à Saint-Dié : celle de Georges Maillard devait ressembler à ça

 

 

 

 

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