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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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14 septembre 2018

Pierre de FRAIX de FIGON

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Pierre de FRAIX de FIGON

 

 

FRAIX de Figon Joseph, fiche MPLF

 

 

Pierre de Fraix de Figon est né le 5 octobre 1884 à Saint-Chamond. Il meurt le 10 novembre 1914 à Brest (Finistère). Il avait trente ans.

Lors du recensement, il était étudiant en droit. Il est devenu ensuite avocat, à Moulins (Allier). Il a aussi dépendu du barreau de Riom et son nom est gravé sur la plaque commémorative du palais de justice à Riom (Puy-de-Dôme).

Il a effectué son service militaire de novembre 1904 à septembre 1905. Nommé caporal le 25 septembre 1905. Nommé sergent le 25 mars 1906.

Il est mobilisé en 1914 dans le 98e régiment d'Infanterie.

Blessé à Canny-sur-Matz (1), dans l'Oise, aux alentours des 22-24 septembre 1914 lors de la bataille de la Marne, il succombe à ses blessures le 10 novembre suivant à l'hôpital principal de Brest (Finistère).

Les obsèques de Pierre de Fraix de Figon ont eu lieu le 16 novembre 1914, à Moulins (Allier).

Pierre de Fraix de Figon est inhumé dans le cimetière communal d'Isserpent, dans l'Allier.

  • Médaille militaire, par décret du 11 avril 1920 : «Sous-officier brave et courageux, est tombé glorieusement au champ d'honneur le 24 septembre 1914 à Canny-sur-Matz».
  • Croix de guerre avec étoile de bronze.

1 - D'après le Journal des marches et opérations du 98e régiment d'Infanterie, du 2 août 1914 au 6 septembre 1919, colonel Gaube, Roanne Souchier imprimeur, 1924, p. 316-317.

 

 

 acte de naissance de Pierre de Fraix de Figon

 

acte de naissance Fraix de Figon
acte de naissance de Pierre de Fraix de Figon, 5 octobre 1884

 

 

la famille de Fraix de Figon dans le recensement de 1886

 

de Fraix, recensement 1886 (1)

de Fraix, recensement 1886 (2)
recensement de 1886, Saint-Chamond, Grande Rue (act. rue de la République)

 

En 1886, la famille de Fraix de Figon habitait au n° 35 de la Grande Rue à Saint-Chamond, dans la maison Thiollière.  Joseph de Fraix (rentier) et son épouse, Jeanne Thiollière, ont alors neuf enfants ; il y a deux domestiques au service de cette famille.

 

 

 

fiche matricule de Pierre de Fraix de Figon

 

FRAIX de FIGON de, Pierre, fiche matricule (1)

FRAIX de FIGON de, Pierre, fiche matricule (2)

FRAIX de FIGON de, Pierre, fiche matricule (3)
fiche matricule de Pierre de Fraix de Figon, né le 5 octobre 1884

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Pierre de Fraix n’est pas resté longtemps à l’Institution Sainte-Marie. Mais il y a terminé ses études et son souvenir reste vivant parmi ses maîtres et ses anciens condisciples.

Il y fut toujours l’élève foncièrement attaché à tout son devoir. Lui-même d’ailleurs parlait avec joie et reconnaissance de son passé de collégien, et ce témoignage, pour ceux qui connaissent l’âme des jeunes gens, est un de ceux qui attestent avec le plus de force la noblesse des sentiments et la loyauté du caractère.

Ce fut à Lassigny, le 22 septembre 1914, que Pierre de Fraix fut mortellement blessé d’une balle à la tête, au moment où il commandait une section du 98e régiment d’Infanterie.

Évacué à l’hôpital maritime de Brest, où il fut trépané deux fois, il mourut de cette blessure, le 10 novembre. Il avait 30 ans. C’est dans les bras de son père et de mère, qu’il rendit le dernier soupir, avec les sentiments d’une piété et d’une résignation admirables. Après avoir reçu les derniers sacrements, en pleine connaissance, il offrit sa vie à Dieu pour le salut de la France coupable et lui demanda de le prendre pour épargner ses cinq frères, tous au feu.

Nous empruntons à la Semaine religieuse de Moulins le récit de ses funérailles :

«La cérémonie des obsèques de M. Pierre de Fraix de Figon eut lieu le 16 novembre 1914, présidée par M. le vicaire général Caillot, directeur diocésain de l’Enseignement libre, qui représentait en la circonstance Mgr l’évêque et le Comité des Écoles dont M. P. de Fraix était membre trésorier. Malgré le mauvais temps les gens étaient venus nombreux de tous les villages de la paroisse et des environs. Le cortège qui s’était formé au château de Beauplan pour la levée du corps, grossit le long du parcours et quand on arriva à l’église, celle-ci ne se trouva pas assez grande pour contenir tout le monde. Beaucoup durent assister à la cérémonie, du dehors, sous la pluie.

Tant d’empressement s’explique par l’estime et la sympathie dont la famille de Fraix-Thiollière est entourée dans toute la région. Puis c’était le premier enterrement dans la paroisse d’un enfant du pays victime de la guerre.

C’est ce que fit ressortir M. le vicaire général au début de son allocution, après la messe. La famille de Fraix, déjà au premier rang ici par le nom, les vertus chrétiennes et la bienfaisance, avait été la première par l’étendue du sacrifice en donnant à la patrie tous ses fils, sept frères à la fois sous les drapeaux ; et voilà qu’elle est frappée la première, la première en deuil. Mais d’être à sa place dans l’épreuve, pour l’ancien zouave pontifical, du soldat de Loigny, c’est la rançon de la gloire ; et si la mort d’un des leurs pouvait être la rançon de la vie pour les autres, les de Fraix, avec leur grand esprit de foi en verraient une suffisante compensation à leur sacrifice.

Cependant, le sacrifice est grand, quand on songe à celui est l’objet de tant de larmes, de tant de regrets. Par les dons de la nature, par les qualités de son éducation, par la délicatesse de ses sentiments religieux, Pierre de Fraix était le parfait modèle du jeune homme accompli. Aussi ne comptait-il que des amis et des admirateurs. Tous aujourd’hui éprouvent un véritable chagrin de le voir disparaître si prématurément. Sa perte sera particulièrement ressentie au Comité des Écoles, dont il ne faisait partie que depuis deux ans, mais où déjà il s’était montré l’un des membres les plus actifs par l’intérêt qu’il prenait aux questions scolaires, au travail des élèves et des maîtres, par tout le dévouement qu’il donnait à l’œuvre, sans mesurer son temps ni sa peine.

Élève de la Faculté catholique de Lyon, docteur en droit, jeune avocat d’avenir, catholique convaincu, il faisait concevoir de belles espérances ; il eût pu rendre de grands services à son pays et à l’Église. Dieu en a décidé autrement, puisqu’il nous l’a pris. Dieu choisit bien ceux qu’il prend ! La fin du soldat a été le digne couronnement de la vie du chrétien».

 

 

l'attaque de Lassigny : 22 septembre 1914

Le régiment de Pierre de Fraix de Figon a reçu l'ordre avec d'autres unités, notamment le 16e régiment d'infanterie et la 4e Brigade marocaine (composée de tirailleurs sénégalais et de tirailleurs algériens), d'enlever le village de Lassigny, le 22 septembre 1914.

Il est rendu compte de cette attaque dans les J.M.O. (journal de marches d'opérations) du 13e corps d'armée, de la 26e division d'infanterie et de la 50e brigade d'infanterie (grandes unités dont relève le 98e régiment d'infanterie).

L'attaque doit s'effectuer par le nord.

 

dispositif des grandes unités, Lassigny, 20 sept 1914
dispositif des grandes unités, Lassigny (Oise), 20 septembre 1914 au soir

 

JMO 50e brigade, 22 sept 1914 (1)

JMO 50e brigade, 22 sept 1914 (2)

JMO 50e brigade, 22 sept 1914 (3)
J.M.O. de la 50e brigade d'infanterie, 22 septembre 1914

 

lieux attaque Lassigny, légendé
localisation et mouvements des troupes, attaque de Lassigny, 22 septembre 1914
(on ne retrouve pas les points cotés du récit fourni par le J.M.O. ; la mesure de la cote a dû changer)

 

Canny et Lassigny, 26 sept 1914, légendé
au lendemain de l'échec sur Lassigny, 26 septembre 1914 (carte AFGG)

 

 

 

Pierre de Fraix de Figon est gravement blessé à Canny-sur-Matz (Oise)

La fiche matricule indique Canny-sur-Matz comme lieu de blessure ; mais la notice du Livre d'or évoque Lassigny. Cette distinction peut se résoudre en concevant que la notice fait référence à la bataille de Lassigny et la fiche matricule au territoire sur lequel se trouvait Pierre de Fraix de Figon quand il a été touché.

 

Canny-sur-Matz, aujourd'hui
Canny-sur-Matz (Oise), aujourd'hui, juillet 2013

 

 

 

hôpital principal (ou : maritime) de Brest

Pierre de Fraix de Figon est mort dans cet hôpital du Finistère le 10 novembre 1914, sept semaines après avoir été blessé dans l'Oise.

 

hôpital principal de Brest, 1914-1918 (1)
hôpital principal de Brest : marins blessés et soignés

 

hôpital principal de Brest, 1914-1918 (2)
hôpital principal de Brest : soldats convalescents

 

 

 

Pierre de Fraix de Figon est enterré à Isserpent (Allier)

 

Isserpent, vue aérienne, légendé
Isserpent est une petite commune de l'Allier où habitait la famille de Fraix de Figon

 

Isserpent, de Fraix, recensement 1911
Isserpent, recensement 1911

Sur ce recensement, Pierre est appelé Jean Pierre ; et sa profession d'avocat n'est pas mentionnée, contrairement à celle de son frère Jean, lui aussi avocat.

 

 

 

 

 

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