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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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25 septembre 2018

Ennemond DUCLOS

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Ennemond DUCLOS

 

 

DUCLOS Ennemond, fiche MPLF

 

 

Ennemond Duclos est né le 29 mars 1886 à Allex (Drôme). Il est mort le 27 mai 1918 à Courcelles (Aisne). Il avait trente-deux ans.

Il est entré au collège Saintre-Marie en 1904.

Il effectue son service militaire d'octobre 1907 à septembre 1909, au 52e régiment d'infanterie, à Montélimar.

Il devient lieutenant en 1916.

 

 

fiche matricule d'Ennemond Duclos

 

Ennemond Duclos, fiche matricule (1)

Ennemond Duclos, fiche matricule (2)
fiche matricule d'Ennemond Duclos, né le 29 mars 1886

 

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Ennemond Duclos
de Saint-Chamond

«Mon fils s’appelle Ennemond et non pas Edmond», disait sa mère en présentant pour la première fois au Supérieur d’alors le nouvel et petit élève de Sainte-Marie.

C’était affirmer son origine bien saint-chamonaise. Aucun nom n’est en effet plus connu et plus estimé dans la ville de Saint-Chamond.

Ennemond avait été précédé au collège par son aîné ; mais il faut bien le reconnaître, les deux frères pouvaient être confondus dans la même estime de tous leurs maîtres, grâce à leur conduite exemplaire. Ennemond, lui aussi, fut un modèle, à tous les points de vue, et les dons de l’intelligence rehaussaient encore chez lui ceux du caractère. Aussi n’y eut-il aucune hésitation dans le conseil des maîtres pour décerner à l’excellent philosophe de 1904 le prix d’honneur, offert par l’association des Anciens élèves. Les applaudissements chaleureux qui soulignèrent le nom du cher lauréat avaient une signification évidente, résumée dans ce verdict infaillible des collégiens : «Il l’a bien mérité !»

Jeunesse studieuse, conduite exemplaire, piété fervente : ces trois mots traduisent tout ce qu’il fit et tout ce qu’il fut pendant dix ans, jusqu’à la déclaration de guerre.

Puis, comme toutes les natures généreuses, il ne se contentait pas d’être bon pour lui-même, mais il était heureux de se donner. Il avait un tempérament d’apôtre, et lui que bien des contacts pénibles auraient dû froisser pendant l’étape du service militaire, il s’estimait content de pouvoir exercer une salutaire influence.

Avec beaucoup de savoir-faire, il cherchait à combattre les préjugés de ses compagnons d’armes. Il présentait la vérité religieuse d’une façon si convaincante qu’on subissait aisément l’ascendant de son intelligence, de ses exemples et de sa piété. Cependant ce n’était point un «combattant». Il semblait plutôt doux et timide. Tant il est vrai que la conviction à elle seule est une force à laquelle rien ne résiste ! Toute sa conduite était une prédication. De cette prédication nul n’aurait osé contester la loyauté, et comme ses formes étaient toujours charitables et courtoises, on se rendait vite aux raisons du soldat Duclos.

Le 4 août 1914, il dû rejoindre sans retard le 252e d’infanterie à Montélimar. Parti comme caporal, il fut nommé sergent en décembre de la même année et gagnait, le 6 avril 1915, les galons du sous-lieutenant.

Ce fut près de Verdun qu’il mérita sa première citation, à l’ordre de l’armée, le 6 août 1916 :

  • «Modèle d’énergie, de décision et de sang-froid, il a, grâce à ses qualités, conservé inviolé le secteur confié à sa compagnie, placée elle-même en saillant très prononcé, subissant pendant six jours un bombardement très violent d’artillerie lourde et repoussant trois attaques de l’ennemi à la grenade».

Avec cette citation, il recevait encore la médaille de Sainte-Anne de Russie.

Deux ans après, nous le retrouvons au combat de l’Aisne. Rien n’a fléchi dans son attitude ; il n’était pas homme à se laisser entamer au point de vue moral. Lieutenant depuis le 22 mai 1916, et bientôt promu au titre de capitaine - sa nomination n’a pas eu le temps de paraître à l’Officiel - il donnait à tous, comme autrefois, comme au début de la guerre, l’exemple du plus pur patriotisme. Jusqu’au bout, il s’était imposé d’être l’homme du devoir.

Une deuxième citation à l’ordre du corps d’armée le 27 juin 1918, après le combat de l’Aisne, rend honneur à son mérite :

  • «Commandant de compagnie d’une haute valeur morale, le 27 mai 1918, envoyé en renfort et se trouvant en face d’un ennemi très supérieur en nombre, a manœuvré de façon à lui infliger des pertes sanglantes. A maintenu sa compagnie sous le feu jusqu’à la dernière limite».

Sa haute valeur morale ! C’est bien le terme qui répond le plus exactement à l’ensemble de ses qualités. Il n’était point un officier ordinaire, et sa mère - les mères lisent si profondément dans le cœur de leurs enfants - résumait en un mot toutes les qualités de son cher Ennemond : «Il avait au plus haut degré le culte du devoir. Au milieu de ms larmes, je suis si fière de mon fils ! ».

 

 

Ennemond Duclos est mort lors du franchissement de la Vesle,

à Courcelles, le 27 mai 1918

 

Courcelles sur le front, 27 mai 1918
Courcelles sur le front de l'offensive allemande, 27 mai 1918

 

progression allemande, 27 et 28 mai 1918, légendée
Courcelles sur le front de l'offensive allemande, 27 mai 1918 (source du fond de carte)

 

Historique du 252e Ri, 27 mai 1918
extrait de l'Historique du 252e Ri : la retraite du 27 mai 1918

 

la Vesle, alentours de Courcelles
la Vesle aux alentours de Courcelles, aujourd'hui

 

la Vesle, alentours de Courcelles (2)
la Vesle aux alentours de Courcelles, aujourd'hui

 

la Vesle, à la sortie de Courcelles
la Vesle à la sortie sud de Courcelles, aujourd'hui

 

Courcelles, juillet 1918
Courcelles, après les combats de juillet 1918

 

 

 

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