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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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22 octobre 2018

Jean BOURDERY

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Jean BOURDERY

 

 

BOURDERY Jean, fiche MPLF

 

Jean Bourdery est né le 8 février 1887 à Guéret (Creuse). Il est mort le 19 mars 1915 au Mesnil-les-Hurlus (Marne). Il avait vingt-huit ans.

Lors du recensement, il était géomètre. De 1908 à 1910, il a effectué son service militaire au 4e régiment du Génie ; en 1909, il devint élève officier de réserve, nommé sous-lieutenant de réserve le 24 mars 1910.

Jean Bourdery était marié depuis le 7 juin 1913.

À la mobilisation, il est affecté au 7e régiment du Génie avec le grade de lieutenant. Il se trouvait dans la 12e compagnie du 15e bataillon de cette unité.

Il a été cité pour son rôle dans le maintien des passerelles sur l'Aisne lors de la bataille de Crouy : le 13 janvier 1915 «le lieutenant Bourdery a réussi encore à lancer une passerelle sous un feu violent d’artillerie».

  • Il y a une erreur dans la liste de la brochure : Jean Bourdery n'appartenait pas au 12e mais bien au 7e régiment du Génie.

 

fiche matricule de Jean Bourdery

 

BOURDERY Jean, fiche matricule (1)

BOURDERY Jean, fiche matricule (2)

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Jean Bourdery
de Saint-Chamond

Jean Bourdery a laissé au collège le souvenir d’un élève intelligent et appliqué. Peu de temps après la fin de ses études, les circonstances l’éloignèrent de la ville de Saint-Chamond, et nous le retrouvons, dans le cadre précis de son existence, qu’au moment de la mobilisation générale de 1914.

Il appartenait comme lieutenant au 7e Génie. Parti d’Avignon le 21 août, dirigé sur Dugny, près Verdun, il fit toute la campagne de la Meuse, jusqu’à la prise de Saint-Mihiel, soutenant constamment l’infanterie dans ses attaques.

Alors il est envoyé près de Soissons, en novembre ; participe à l’attaque de Crouy, au mois de janvier, et se distingue d’une façon particulière au moment où les troupes françaises traversent l’Aisne à Vénizel. La citation du lieutenant Bourdery est des plus significatives.

  • «Il a pu, est-il dit, assurer, du 4 au 13 janvier, la conservation des ponts et passerelles à l’aide de supports flottants, et grâce à un travail constant des plus pénibles. En raison d’une crue exceptionnelle et persistante de l’Aisne, les sapeurs se trouvaient souvent obligés de rester plongés dans l’eau jusqu’à la ceinture. Le 13, le lieutenant Bourdery a réussi encore à lancer une passerelle sous un feu violent d’artillerie».

Sa compagnie est de nouveau transportée à Châlons-sur-Marne où elle prend place immédiatement dans les tranchées de première ligne. Il assiste aux combats de Perthes et de Ménil-les-Hurlus, et là, tombe glorieusement pour la France, le 19 mars 1915.

 

 

Jean Bourdery est resté deux ans au 4e régiment du Génie (1908-1910)

 

4e Génie, honneur au régiment
4e Génie : honneur au régiment

 

4e Génie, démontage d'un pont de bateaux
4e Génie : démontage d'un pont par bateaux

 

 

Jean Bourdery appartenait au 7e régiment du Génie en 1914

 

7e Génie, pont sur le Rhône à Avignon
le 7e régiment du Génie, vers 1905

 

7e Génie, pont de bâteaux sur le Rhône à Avignon
le 7e régiment du Génie, pont de bateaux construit sur le Rhône, vers 1905

 

 

Jean Bourdery participe au combat de Crouy (Aisne) en janvier 1915

La bataille de Crouy, appelée aussi «Affaire de Crouy» ou «Affaire de Soissons», se déroula du 8 au 14 janvier 1915. L’offensive française prévue au nord de Soissons, au petit village de Crouy, échoue face à la détermination des Allemands, qui refoulent les Français sur la rive sud de l’Aisne. Elle mit hors de combat 161 officiers et plus de 12 000 hommes.

 

Crouy, carte état-major 1866, légendé
Crouy (Aisne), sur la carte d'état-major, 1866

 

Crouy 1915, photo allemande (1)
Crouy (Aisne), en 1915, photo allemande

 

Crouy 1915, photo allemande (2)
Crouy (Aisne), en 1915, photo allemande

 

La question du passage de l'Aisne, en forte crue à ce moment (janvier 1915), devint cruciale quand les troupes refluèrent après l'échec à Crouy. Le 7e Génie et le lieutenant Bourdery (qui a été cité à cette occasion) jouèrent un rôle décisif pour assurer la retraite des fantassins.

Le J.M.O. du 7e régiment du Génie (15e bataillon, 12e compagnie) nous apprend que deux de ses sections avaient la garde et l'entretien des ponts à Missy-sur-l'Aisne et à Vénizel ; ces ponts pouvaient être sur pilotis ou sur bateaux, il y avait aussi des passerelles (à Biza et au Carreux)... Plusieurs ouvrages sont répertoriés : 4 ponts en amont du pont métallique de Vénizel et 2 ponts en aval.

 

Vénizel, Missy ponts sur l'Aisne
l'une des tâches du 7e Génie : les passages sur l'Aisne, 1915

 

JMO 7e Génie, janv 1915 (1)

JMO 7e Génie, janv 1915 (2)

JMO 7e Génie, janv 1915 (3)
J.M.O. du 7e régiment du Génie, 13-15 janvier 1915


  • transcription du J.M.O. (journal des marches et opérations) du 7e régiment du Génie, 13 et 14 janvier 1915

13 janvier 1915
Attaque de Crouy
Dans la nuit du 12 janvier, on a coupé les passerelles du pont détruit, et descendu la passerelle des Carreux à 150 m en aval du pont détruit.
L’une de ces trois escouades revient sur l’ordre du chef d’attaque en raison de ce que les tranchées attaquées à gauche n’avaient pas de réseaux de fil de fer.
Les deux autres escouades (4e et 8e) se comportèrent vaillamment de l’avis des officiers de l’infanterie mais sur 17, il n’en revint que 7 dont trois blessés. Voir ci-joint la liste des sapeurs disparus et blessés.

14 janvier 1915
Le 14 au matin, la compagnie est chargée de vider les troupes de la Brigade mixte sur la rive gauche par les ponts existants sur l’Aisne. La crue persistante avait obligé à replier les passerelles, et le pont sur pilots était submergé de 40 cm environ ; ses abords étaient noyés sous 1 m 30 de hauteur d’eau.
La tâche a été très pénible mais, voyant l’importance de leur mission, les sapeurs se dévouèrent jusqu’à l’impossible et la Brigade entière est passée sans aucun incident sur la rive gauche.
Le repliement des troupes s’est fait dans l’ordre le plus complet ; voyant leur passage assuré, les sapeurs ont été félicités par les officiers d’infanterie qui venaient de traverser.

15 janvier 1915
Après une attaque acharnée de nos troupes pour la prise de la cote 132, aux environs de Crouy, et devant l’insuccès de l’attaque, les troupes ayant évacué la rive droite de l’Aisne, ordre est donné de replier tous les passages sur l’Aisne ; ce travail qui était dur et dangereux en raison de la crue de l’Aisne qui était à son point maximum, a été accompli dans d’excellentes conditions.
Dans la nuit du 15 au 16 janvier, un barrage de fil de fer est installé sur le pont métallique de Vénizel, seul passage restant sur l’Aisne ; on construit un fortin en sacs de terre à 15 m en arrière de l’entrée du pont. Ce travail, dont croquis ci-contre, fut continué et consolidé les nuits suivantes.

 

Crouy, carte IGN 1950, légendé
l'échec de la bataille de Crouy conduit les troupes française à passer sur la rive gauche de l'Aisne

 

Missy, pont sur l'Aisne (1)
le pont sur l'Aisne, à Missy, détruit par les Français lors de leur retraite en août 1914

 

Missy, pont sur l'Aisne (2)
le pont sur l'Aisne, à Missy, détruit par les Français lors de leur retraite en août 1914

 

Vénizel, pont sur l'Aisne (1)
le pont sur l'Aisne, à Vénizel

 

Vénizel, pont bombardée 14 juillet 1915
le pont sur l'Aisne, à Vénizel, détruit par un bombardement le 14 juillet 1915

 

crue de l'Aisne, pont sur pilotis
crue de l'Aisne, 1915, un pont sur pilotis probablement aménagé par le Génie

 

L'Excelsior, 3 février 1915
L'Excelsior, 3 février 1915

 

Vénizel, pont de bateaux
pont de bateaux sur l'Aisne, à Vénizel

 

Vénizel, pont sur l'Aisne
pont sur l'Aisne, octobre 2018 : passer cette grosse rivière en crue est un défi

 

 

 

Jean Bourdery est mort au Mesnil-les-Hurlus (Marne)

 

JMO 7e Génie, 19 mars 1915 - 1
extrait du J.M.O. du 7e régiment du Génie, 19 mars 1915

 

  • transcription du J.M.O. (journal des marches et opérations) du 7e régiment du Génie, 19 mars 1915

2e peloton. Une demi-section d'attaque avec le régiment marocain ; le restant du peloton confectionne des abris pour les sapeurs et aménage l'abri du colonel Poeymirau. À 17 heures, un obus tue le lieutenant Bourdery et le sapeur-mineur Pichon, dans le Bois Allongé.

 

Bois Allongé, 18 mars 1915, légendé
le Bois Allongé sur le champ de bataille de Mesnil-les-Hurlus, 18 mars 1915

 

Bois Allongé, légendé new
Mesnil-les-Hurlus, le Bois allongé, mi-avril 1915

 

Mesnil-les-Hurlus, ruines du village
Mesnil-les-Hurlus (Marne) : ruines du village en 1915

 

Mesnil-les-Hurlus, village détruit par combats fév 1915
Mesnil-les-Hurlus (Marne) : village détruit par les combats de 1915

 

 

 

 

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