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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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26 octobre 2018

Antoine BONNET

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Antoine BONNET

 

 

BONNET Antoine, fiche MPLF

 

Antoine Bonnet est né le 23 juillet 1883 à Oulins (Rhône). Il est mort le 14 juillet 1915 au Bois de la Gruerie (Marne). Il avait trente-et-un ans... à neuf jours de ses trente-deux ans.

Lors de son recensement, il était étudiant.

Antoine Bonnet s'est engagé pour quatre ans en octobre 1901. Il a été incorporé au 99e régiment d'infanterie, à Lyon. En juin 1905, il se réengage pour deux ans au 4e régiment d'infanterie coloniale puis passe au 18e R.I.C. en août 1905.

Il part alors au Tonkin, jusqu'en 1907. Mais en mars de cette année-là, il prend un congé de 8 mois sans solde et semble rester dans ce pays, notamment à Haïphong.

Il a ensuite été directeur de l'Agence Descours et Cabaud à Hanoï de 1909 à 1913 (voir) et (voir aussi). En mai 1914, il est en congé à Lyon.

Antoine Bonnet était sergent au 5e régiment d'infanterie coloniale (R.I.C.) depuis le 3 août 1914. Blessé dans la Meuse, au secteur du Bois de Saulcy (sud-est d'Apremont-la-Forêt), le 12 octobre 1914 et évacué. Il retrouve l'armée et son régiment et meurt au combat, route de Binarville dans le Bois de la Gruerie.

Après avoir été enterré à Vienne le Château dans la fosse commune 6, il a été transféré dans la nécropole nationale de La Harazée, toujours à Vienne-le-Château (Marne), dans l'ossuaire 1.

  • Antoine Bonnet est mort au même endroit qu'Antonin Carteron décédé, lui, le 30 juin 1915.

 

 

fiche matricule d'Antoine Bonnet

 

BONNET Antoine, fiche matricule (1)

BONNET Antoine, fiche matricule (2)
fiche matricule d'Antoine Bonnet, né le 23 juillet 1883

 

 

 

Antoine Bonnet a été quatre ans au 99e régiment d'infanterie (1901-1905)

 

passage du Rhône par le 99e RI
Vienne, passage du Rhône par le 99e régiment d'infanterie, avant 1914

 

souvenir du 99e RI
Souvenir du 99e d'infanterie

 

Lyon, fort Lamothe, 99e RI
Lyon, fort Lamothe, 99e régiment d'infanterie (photo après la guerre)

 

 

 

Antoine Bonnet a servi au 18e RIC au Tonkin, de 1905 à 1907

 

18e RIC, Tonkin (1)
Tonkin, entrée du camp du 18e régiment d'infanterie coloniale

 

18e RIC, Tonkin (2)
18e régiment d'infanterie coloniale, manœuvres, clairons et musique

 

18e RIC, Tonkin (3)
18e régiment d'infanterie coloniale rentrant au cantonnement (Tonkin)

 

 

 

il a ensuite été à l'Agence Descours et Cabaud à Hanoï de 1909 à 1913 

 

établissements Descours et Cabaud, montage
établissements Descours & Cabaud, agence de Hanoï (source)

 

 

 

en août 1914, Antoine Bonnet est incorporé au 5e R.I.C.

 

soldats du 5e Colonial, maes 1915
soldats du 5e régiment d'infanterie coloniale, mars 1915 (source)

 

 

 

le 12 octobre 1914, Antoine Bonnet est blessé au Bois de Saulcy

 

Apremont, carte du 14 sept 1914
situation autour d'Apremont-la Forêt (Meuse), un mois avant la blessure d'Antoine Bonnet

 

 

du 30 septembre au 12 octobre 1914, secteur d'Apremont-Loupmont

 

JMO 5e RIC, oct 1914 (5)

JMO 5e RIC, oct 1914 (1)

JMO 5e RIC, oct 1914 (2)

JMO 5e RIC, oct 1914 (3)

JMO 5e RIC, oct 1914 (4)
J.M.O. du 5e régiment d'infanterie coloniale, 2-12 octobre 1914

 

  • transcription du J.M.O. du 5e régiment d'infanterie coloniale, octobre 1914

30 septembre
Occupation des bois de Saulcy, du bois Bas et des tranchées face à Loupmont.

1er octobre
Attaque à 15 heures sur Loupmont et Le Mont. 3e bataillon, objectif partie sud-ouest de Le Mont. 2e bataillon en 2e ligne. Le 1er bataillon qui a rejoint est en réserve sur la route d’Apremont à la corne du Bois Bas.
À 16 h 30, l’artillerie allemande ouvre un feu roulant sur nos troupes qui progressent et font des tranchées.
Colonel Marchand, blessé - Capitaine Morange, blessé - Médecin auxiliaire Souchard, blessé - 49 hommes hors de combat.

2 octobre
L’attaque est reprise à 16 heures, mais ne peut progresser sous le feu violent des batteries allemandes.
Pendant la nuit, construction de tranchées face à Apremont-Loupmont.
1 tué - 10 blessés - 1 disparu.

3 octobre
Même situation.
3 tués - 15 blessés - 3 disparus.

4 et 5 octobre
Occupation du Bois Tas. Construction de tranchées sur les lisières et, pendant la nuit, en avant des bois.
3 blessés.

6 octobre
Le 2e bataillon, qui avait été cantonné à Frémeréville, arrive à 5 h. Il doit attaquer à 15 heures sur la hauteur (ferme du Haricot) (1) située à l’est du Bois Jurat au-dessus de la route Apremont-Varnéville.
Sous une violente canonnade allemande, le 2e bataillon progresse et se maintient face au Haricot (1). Construction de tranchées dans la nuit.
Sous-lieutenant Bouchoux tué - 65 blessés - 16 disparus.

7 et 8 octobre
Même situation, occupation du Bois de Saulcy, en liaison avec le 6e à notre droite.

9 octobre
Ordre d’appuyer l’attaque du 8e corps, attaque qui ne se produit pas.
1 tué.

10 octobre
Même situation.
1 blessé.

11 octobre
Pendant la nuit, les Allemands prononcent une violente attaque sur les troupes placées à notre droite (89e Brigade et 6e Colonial) à 21 heures. Ils sont repoussés et à 2 heures du matin le calme se rétablit.
1 blessé.

12 et 13 octobre
Même situation. Bombardement constant de l’artillerie lourde allemande qui cherche nos batteries.

1 - Il s’agit en réalité de la ferme les Haroncôtes, visible sur la carte des parcelles cadastrales.

 

Haroncôtes, légendé
localisation de la ferme des Haroncôtes, Bois Jurat, Apremont (Meuse)

 

Diapositive1
le 5e R.I.C. dans le secteur d'Apremont en octobre 1914

 

mitrailleuse face Bois Jurat, 15 oct 1914
mitrailleuse face au Bois Jurat, 15 octobre 1914

 

tranchées dans le Bois Jurat
tranchées dans le Bois Jurat

 

tranchée dans le Bois Jurat
tranchée dans le Bois Jurat

 

Loupmont, route d'Apremont
Loupmont (Meuse), route d'Apremont

 

 

 

les combats en Argonne du régiment d'Antoine Bonnet en 1915

 

opérations en Argonne, Historique du 5e RIC
extrait de l'Historique du 5e régiment d'Infanterie coloniale

 

 

 

Antoine Bonnet est mort le 14 juillet 1915 au Bois de la Gruerie 

 

Bois de la Gruerie, carte IGN 1950, légendé
sur le territoire de la commune de Vienne-le-Château (Marne), le Bois de la Gruerie

 

JMO 5e RIC, juillet 1915 (1)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (2)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (3)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (4)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (5)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (6)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (7)
J.M.O. du 5e régiment d'infanterie coloniale, 7-14 juillet 1915

 

  • transcription du J.M.O. du 5e régiment d'infanterie coloniale, juillet 1915

7 juillet
Départ des bataillons pour Vienne-le-Château par fractions entre 4 et 6 heures. Le 5e Colonial remplace le 100e d’Infanterie :
- 1er bataillon : abris des Coloniaux
- 2e bataillon : abris de la Houyette
- 3e bataillon : abris de la cote 188. Citadelle et Rondinage.
- EM et HR (1) : Vienne-le-Château (la Sapinière).
Pertes : 1 blessé.

abris de la Houyette
abris de la Houyette (source)

9 au 12 juillet 1915
Séjour sur les emplacements ci-dessus. Tirs de réglage et bombardement violent par l’artillerie française. Les Allemands répondent avec du gros calibre sur les tranchées du sentier Vienne-le-Château et sur le village.
Création de nouveaux boyaux d’accès conduisant de Vienne-le-Château et des différents abris vers les tranchées du secteur.
Pertes : le 8, un blessé - le 10, deux blessés - le 13, cinq blessés.

13 juillet 1915
Préparation de l’attaque qui doit être faite demain par le 5e Colonial :
- 3e bataillon (Conneu) sur l’ouvrage Labordère, sous-secteur B
- 2e bataillon (Chevallier) sur le Réduit central, sous-secteur C.
Les 3e compagnie (lieutenant Fargue) et 4e compagnie (capitaine Gabaret) sont chargées d’attaquer par les boyaux d’écoute les petits postes allemands sur sous-secteur A.
Pertes : capitaine Stiquel, blessé.

14 juillet 1915
L’heure de l’attaque est fixée à 8 h 30.
À 6 heures, commencement de la préparation d’artillerie par rafales violentes et très rapprochées. Le 75 donne principalement (2). Quelques Rimailho (3) et mortiers de 58 tirent sur la droite, secteur C, où l’artillerie de campagne ne peut agir.
À 8 h 15 commence le tir de préparation finale, très intense.
À 8 h 30, les troupes franchissent les parapets et se lancent à l’assaut.

Sous-secteur A. Dans ce secteur, l’attaque a été prévue à coups de grenades et pétards par les boyaux d’écoute. Des fractions des 3e et 4e compagnies, après avoir abattu les barrages, progressent dans ces boyaux. Les boyaux étant obstrués, les hommes poursuivaient leur marche en terrain découvert mais ils étaient bientôt arrêtés par le feu des mitrailleuses.
Quelques hommes seulement parvinrent jusqu’aux positions ennemies et s’aperçurent qu’ils avaient en face d’eux non des petits postes mais une véritable tranchée. Trop peu nombreux, ils ne purent pénétrer dans cette tranchée qui n’avait pas été entamée par le tir de l’artillerie ; les survivants durent se replier.
Seul l’objectif n° 3 était réellement un petit poste dans lequel le sous-lieutenant Verrier put pénétrer avec quelques hommes ; mais l’attaque ayant échouée à sa droite et à sa gauche, il dut se replier.

Sous-secteur B. Attaque par le 3e bataillon (commandant Conneu) du saillant Labordère.
1). Attaque de front. À 8 h 30, la 9e compagnie (capitaine Fugier) débouche de la tranchée par huit passages préparés dans le parapet. Elle atteint les lignes allemandes à travers un terrain couvert d’abattis et semé de trous d’obus sur lequel elle laisse les ¾ de son effectif, parcourant sous un feu violent d’infanterie et de mitrailleuses les 200 mètres environ qui la séparent de l’ennemi.
Elle pénètre dans la 1ère ligne, dans la 2e et presque la 3e ligne où l’on peut suivre des tranchées françaises la lutte de grenades et de pétards.
À 10 h 30, on n’aperçoit plus rien de nos lignes.
Une 2e vague : une section de la 10e compagnie (lieutenant Mauriange) est lancée au secours de la 9e. Elle est fauchée avant de pouvoir atteindre les tranchées. La communication ne peut être rétablie avec le 9e compagnie.
Un boyau est commencé à la rencontre d’un boyau allemand pour tenter d’établir cette communication ; mais le travail très lent sous la fusillade ne peut aboutir.

 

Bois de la Gruerie, Wood
Bois de la Gruerie «un terrain couvert d’abattis et semé de trous d’obus»


2). Attaque de flanc. La 12e compagnie (capitaine Pelud) essaie par deux vagues successives débouchant du Doigt de Gant, de pénétrer dans la tranchée sud-est du saillant Labordère. Les deux vagues presqu’anéanties par des mitrailleuses ne peuvent atteindre leur objectif. Seuls quelques blessés reviennent dans les lignes françaises.

Sous-secteur C. Attaque du Réduit central par le 2e bataillon (Chevallier) : les 5e compagnie (lieutenant Lanugue), 6e compagnie (capitaine Vidal) et 7e compagnie (capitaine Laurent) abordent les tranchées du Réduit en partant de la courtine du secteur C. Elles parviennent presqu’au parapet ennemi mais ne peuvent pénétrer dans les tranchées.
La préparation d’artillerie n’avait pas entamé les tranchées de 1ère ligne ennemies et dès leur sortie les troupes d’attaque furent assaillies par un feu violent d’infanterie et de mitrailleuses.
Dans le secteur C, la tranchée de 1ère ligne ennemie avait été nouvellement aménagée et renforcée dans la nuit ainsi qu’un petit poste allemand.
Les Allemands y furent vus au coude à coude, baïonnette au canon et pourvus d’échelles.

 

Gruerie, Harazée, 128e DI, 9 juillet 1915
Bois de la Gruerie, Harazée, 128e DI, croquis des tranchés, 9 juillet 1915


À 18 h 30, une nouvelle attaque est tentée par la 10e compagnie sur le boyau allemand partant de la 1ère ligne ennemie du saillant Labordère. Cette attaque est appuyée par une démonstration de la 12e compagnie devant le saillant du Doigt de Gant.
Toute tentative pour déboucher est accueillie par une fusillade violente et le feu d’une mitrailleuse. L’attaque ne peut aboutir.

Pertes : sous-lieutenant Ducroiset, tué - sous-lieutenant Charlot, tué - sous-lieutenant Lanugue, tué - sous-lieutenant Martin, tué - sous-lieutenant Cristin, tué - sous-lieutenant Gremillet, tué - sous-lieutenant Arrighi, tué.
Lieutenant Mauriange, tué - capitaine Fugier, sous-lieutenant Leroy et Bech, disparus.
Capitaine Jeantzen, sous-lieutenant Pasquier, sous-lieutenant Verrier, sous-lieutenant Bonnafoux et sous-lieutenant Tuffery-Vital, blessés.
Tués : 227.
Blessés : 243.
Disparus : 50.

1 - EM : état-major ; HR : hors-rang, pour compagnie hors-rang qui s’occupe de l’approvisionnement, du secrétariat, des liaisons téléphonistes, etc.
2 - Canon de 75 mm de calibre.
3 - Canon Rimailho de 155 mm.

 

JMO 272e RI, 20 déc 1914
Bois de la Gruerie : un croquis datant du 20 décembre 1914, J.M.O. du 272e R.I.

 

Bois de la Gruerie, 2005
Bois de la Gruerie, 2005 (source)

 

 

 

Antoine Bonnet  mentionné dans l'Historique du 5e RIC

 

pertes été 1915, Historique du 5e RIC
extrait de l'Historique du 5e régiment d'Infanterie coloniale

 

 

 

Antoine Bonnet est mort à Vienne-le-Château (Marne), au bois de la Gruerie

 

Vienne-le-Château, maisons bombardées
Vienne-le-Château : maisons bombardées, 1914-1915

 

Vienne-le-Château, envoyée août 1915
carte envoyée de Vienne-le-Château quinze jours après la mort d'Antoine Bonnet :
"jolie ville entièrement détruite que je traverse presque tous les jours,
par moment ça y chauffe, tout n'est plus que ruine... les boches sont à 800 mètres de là"

 

Vienne-le-Château, quartier bombardé
carte envoyée de Vienne-le-Château le mois suivant la mort d'Antoine Bonnet

 

Vienne-le-Château, route de Binarville
Vienne-le-Château, route de Binarville (avant la guerre)

 

Vienne-le-Château, plateau de la route de Binarville
Vienne-le-Château, le plateau de la route de Binarville : ruines

 

Vienne-le-Château, explosion d'un obus
Vienne-le-Château, explosion d'un obus

 

 

 

Antoine Bonnet a été enterré dans la nécropole de la Harazée,

à Vienne-le-Château (Marne)

 

Vienne-le-Château, cimetière national
Vienne-le-Château : cimetière national

 

ossuaire de Gruerie
Vienne-le-Château : ossuaire de la Gruerie

 

nécropole la Harazée (1)
nécropole nationale de La Harazée, à Vienne-le-Château (Marne) (source)

 

La Harazée, vue aérienne, légendé
nécropole nationale de La Harazée, vue aérienne

 

nécropole La Harazée, mai 2011 (1)
nécropole nationale de La Harazée, mai 2011

 

 

 

la dépouille d'Antoine Bonnet repose dans l'ossuaire 1

 

ossuaire 1 La Harazée
ossuaire 1 de la nécropole de La Harazée (photo Béatrice Keller)

 

 

 

le bois de la Gruerie aujourd'hui

 

bois de la Gruerie (1)
bois de la Gruerie aujourd'hui (photo Pierre Marmotin)

 

bois de la Gruerie (2)
bois de la Gruerie aujourd'hui (photo Pierre Marmotin)

 

bois de la Gruerie (3)
bois de la Gruerie aujourd'hui (photo Pierre Marmotin)

 

 

 

 

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