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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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31 octobre 2018

Paul BERNARD

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Paul BERNARD

 

 

 

BERNARD Paul, fiche MPLF

 

Paul Bernard est né le 11 juin 1874 à Beauvais (Oise). Il est mort le 20 août 1914 à Dieuze (Moselle, Lorraine). Il avait quarante ans.

Il était militaire de carrière depuis octobre 1894, avec le grade de capitaine depuis mars 1911. Sa mort est évoquée au tout début de l'Historique du 112e régiment d'Infanterie.

Paul Bernard s'est engagé à Dijon, le 24 octobre 1894, pour trois ans, à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (formation des officiers). Il a été promu sous-lieutenant au 134e RI en septembre 1896, puis lieutenant en octobre 1898. En février 1899, il passe au 27e RI.

Il a effectué des campagnes en Tunisie, de mai à octobre 1899 ; et en Algérie, de décembre 1900 à juin 1901 ; en Algérie et Tunisie de novembre 1901 à mai 1902.

Paul Bernard est promu capitaine au 103e RI en mars 1911. Puis passe au 94e RI, puis au 3e RI, et enfin au 112e RI le 8 avril 1914.

Il est inhumé à Dieuze ou dans les environs, selon sa fiche matricule.

 

 

fiche matricule de Paul Bernard

 

BERNARD Paul, fiche matricule (1)

BERNARD Paul, fiche matricule (2)

BERNARD Paul, fiche matricule (3)
fiche matricule de Paul Bernard, né le 11 juin 1874

 

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Paul Bernard
de Beauvais

Né à Beauvais, le 11 juin 1874, Paul Bernard a quitté l’Institution Sainte-Marie, en juillet 1891, après avoir obtenu le diplôme de bachelier ès lettres. Il couronnait ainsi une période scolaire, pendant laquelle il avait toujours été un élève appliqué, intelligent, d’un excellent esprit, et sympathique à tous ses maîtres et à tous ses condisciples.

Reçu en 1894 à l’École militaire de Saint-Cyr, il était capitaine au 112é régiment d’infanterie, en garnison à Toulon, lorsque la guerre éclata.

Le 3 août 1914, il quittait sa femme et ses cinq jeunes enfants, dans les sentiments du plus ardent patriotisme. La France l’appelait ; à cet appel il répondait avec l’entrain de l’officier, heureux de se dévouer pour la cause du droit et de la justice.

Hélas ! trois semaines ne s’étaient pas écoulées qu’il succombait en héros, sacrifiant volontairement sa vie à la conception la plus élevée du devoir militaire.

Le 20 août, au matin, en Lorraine, sa compagnie protégeait la retraite des troupes françaises, forcées de se replier de Biedestrost (1) vers Dieuze, lorsqu’il tomba la jambe fracassée par une balle.

Il aurait été certainement sauvé s’il avait consenti à se laisser emporter en arrière de la ligne de feu ; mais il déclara avec la plus grande énergie qu’il ne voulait pas que, dans son intérêt, un seul de ses soldats fût, en un pareil moment, éloigné du champ de bataille ; et, résistant à toutes les instances, il intima l’ordre formel à ceux qui l’entouraient de l’abandonner pour ne songer qu’à leur devoir de combattants. Puis, pour les exciter par son exemple, il ramassa un fusil et, couché sur le sol, il se mit à tirer sur l’ennemi qui s’avançait. Quelques minutes après, sa compagnie débordée par les Allemands, devait reculer en le laissant sur le terrain où son corps était retrouvé plus tard, couvert de blessures et pieusement enseveli par les habitants de Vorgaville.

Quelques jours après sa mort, il était cité à l’ordre du régiment, dans les termes suivants :

  • «Grièvement blessé, le matin du 20 août 1914, a répondu aux sous-officiers qui voulaient le transporter à l’arrière pour ne pas le laisser aux mains de l’ennemi : Laissez-moi. Il n’y a pas trop de monde sur la ligne de feu. Excellent officier qui avait fait preuve du plus grand sang-froid et du plus grand dévouement».

Le colonel se fit un devoir de transmettre à sa famille l’hommage de tous les officiers : «Il a été, écrivait-il, toujours et jusqu’au dernier moment le serviteur sans peur et sans reproche».

On aime à lire de telles paroles. Elles consacrent si justement la mémoire de notre cher ancien !

1 - Il s’agit du village de Biedesdorf.

 

 

 

le capitaine Paul Bernard appartenait au 112e régiment d'Infanterie

 

Historique 112e RI, couv

 

 

 

Paul Bernard a combattu à Dieuze et Biedesdorf, les 19 et 20 août 1914

 

Dieuze, Duss
Dieuze (Duss, en allemand) était en territoire germanique avant 1914

 

Dieuze, sous occupation allemande
Dieuze, sous occupation allemande : le 112e RI y entre le 19 août 1914

 

Biedesdorff, clocher détruit combat 19 août 1914
l'église de Biedesdorf dévastée par les combats du 19 août 1914

 

 

le capitaine Paul Bernard est mort au combat de Dieuze (Moselle)

 

Historique 112e RI, première page

Historique 112e RI, transcription
Historique du 112e RI, première page

 

 

 

la mort du capitaine Paul Bernard est mentionnée dans Le Gaulois

 

Le Gaulois, 18 janvier 1915
Le Gaulois, 18 janvier 1915 (4e alinéa en partant du bas, colonne centrale)

 

 

 

Paul Bernard est enterré à Dieuze (Moselle) 

 

Dieuze, cimetière militaire
Dieuze (Moselle), cimetière militaire

 

nécropole Dieuze (1)
nécropole nationale de Dieuze (Moselle)

 

nécropole Dieuze (2)
nécropole nationale de Dieuze (Moselle)

 

nécropole Dieuze (3)
nécropole nationale de Dieuze (Moselle) (photo Daniel Manzi)

 

 

 

 

 

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30 octobre 2018

Raymond BLANC

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Raymond BLANC

 

 

BLANC Raymond, fiche MPLF

 

Raymond Blanc est né le 25 juillet 1892 à Igornay (Saône-et-Loire). Il est mort le 25 août 1914 à Baccarat (Meurthe-et-Moselle). Il avait vingt-deux ans.

Il a été incorporé en octobre 1913 (service militaire), puis a effecté quelques jours intenses de guerre avant de trouver la mort au combat.

Il appartenait au 38e régiment d'infanterie, de Saint-Étienne.

 

 

fiche matricule de Raymond Blanc

 

BLANC Raymond, fiche matricule
fiche matricule de Raymond Blanc, né le 25 juillet 1892

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Raymond Blanc
de Saint-Étienne

Les victimes tombées au début de la guerre, dans cette période si meurtrière des mois d’août et de septembre, nous apparaissent avec une auréole de vaillance toute juvénile. On allait au combat, à la mort, avec une fougue si patriotique ! Pouvait-on croire que les sacrifices de la première heure n’obtiendraient pas de suite leur récompense, la victoire rêvée ?

Il avait tout cet élan, toute cette fougue, toute cette confiance, le jeune Raymond Blanc, de Saint-Étienne. La guerre lui était apparue comme l’étape libératrice de la France. Il y avait des deuils à subir ; mais la gloire, mais le relèvement était au bout. Pour une âme chevaleresque, la perspective devenait attirante. Aucune pensée ne pouvait l’en distraire : le moment était venu de se donner de toute son âme.

C’est ainsi qu’il se donna à son devoir de fantassin, lui fortement épris d’idéal ! Depuis qu’il était arrivé à l’âge d’homme, il avait fait comprendre qu’il serait un enthousiaste des grandes causes. Qui donc aurait eu la pensée de l’en blâmer. Cette promptitude à saisir les apparitions de la vraie beauté le rendait aisément sympathique, et sa mort fut accueillie, parmi ses nombreux amis, avec les plus amers regrets !

Il mourut si vite en effet. Le 12 août, il écrivait :

  • «Mes amis et moi, nous acceptons avec entrain, avec plaisir, avec orgueil, le devoir qui nous est tracé, heureux et fiers de nous trouver en première ligne de feu. Le 38e n’a pas vu 1870, il verra la Revanche. Puisque nous avons le bonheur de vivre dans la plus belle des nations, à nous de la défendre et de mourir pour Elle. Vive la France !»

Le 15 août, même ton d’enthousiasme :

  • «Hier soir, au soleil couchant, nous avons salué les premiers obus allemands. Ils sont passés au-dessus de nos têtes et se sont écrasés à quelques mètres de nous. La lutte est acharnée. Toujours très heureux, baptisé et plein de confiance, je me mets entre les mains de la Vierge de Lourdes qui fera de moi ce qu’Elle voudra. Que la volonté de Dieu soit faite. Vive Dieu et la France !»

Dix jours plus tard, la correspondance était interrompue. Ce n’était plus lui qui s’adressait à sa famille : «Le 25 août, écrit son chef de section, je l’ai vu au matin de cette meurtrière journée, s’élancer sur l’ennemi, baïonnette en avant. Il avait enroulé autour du poignet, son chapelet de Lourdes qu’il ne quittait jamais…» Hélas ! il n’est point revenu !

Mais vraiment, pouvait-on espérer qu’il reviendrait de cette guerre, lui qui aimait la marche en avant, à front découvert, lui qui mettait son honneur, très simplement, en toute conviction, à donner l’exemple du courage, lui qui identifiait le devoir avec le don de soi-même pour son pays et pour ses compagnons d’armes ?

Au collège, on le choisit un jour pour donner à ses jeunes auditeurs dans un drame cornélien la vivante image du héros, sans peur ni reproche ! Cette vision revient d’elle-même à la mémoire de celui qui trace cette esquisse morale. Sans peur et sans reproche ! Cette devise résume la vie, hélas ! trop courte, de notre cher ancien, mort à Baccarat, à l’âge de 22 ans.

 

 

récit tiré de l'Historique du 38e RI, actions d'août 1914

 

Historique 38e RI, couv

Débarqué aux environs d’Epinal, le 38e est jeté presque de suite dans la lutte. Le 14 août, il se heurte dans le village d’Ancervillers à une position solidement défendue. C’est le premier contact avec l’ennemi ; à peine discerne-t-on chez quelques-uns un peu d’émotion et dès ce jour même, le Régiment montre par son exemple ce que peut une troupe fortement trempée.

Sous un feu meurtrier qui lui cause des pertes énormes, le 1er bataillon sous les ordres du commandant Prunier blessé au cours de l’action, se déploie dans un ordre impressionnant, comme à la manœuvre. Ancervillers est à nous et le lendemain, les 5e et 6e compagnies s’emparent d’un convoi automobile composé de vingt voitures et constituant le ravitaillement d’une division allemande.

La marche en avant est poursuivie résolument : talonnant les arrière-gardes ennemies, nos éléments franchissent la frontière et atteignent successivement Lorquin, Bertrambois et la Forêt de Hesse.

Mais nos troupes ont été attirées dans un guet-apens. L’ennemi a préparé dans la région de Sarrebourg une formidable organisation défensive contre laquelle nos corps d’armées viennent se buter. Au village de Bruderdorff, le régiment rencontre une résistance violente de la part d’un adversaire qui, protégé par des tranchées, l’accable de ses feux. Au même moment, notre 15e corps subissait devant Morhange un sérieux insuccès et le 21 août, un ordre de retraite général était donné.

Tenant tête énergiquement à la poussée ennemie, le 38e se replie sur Baccarat où il a à subir, le 24 et le 25 de durs combats. Le 25 notamment, chargées par le général d’Infreville, qui commande le Division, d’appuyer le 86e qui vient d’être durement éprouvé, nos unités s’élancent dans un élan irrésistible à la baïonnette et rétablissent intégralement la situation.

 

 

Raymond Blanc est mort le 25 août 1914 à Baccarat

 

Baccarat sur le front, 24 août 1914, légendé
Baccarat (Meurthe-et-Moselle), étape dans le mouvement de retraite de l'armée française

 

Baccarat, l'église après le 25 août 1914
Baccarat (Meurthe-et-Moselle), après le 25 août 1914

 

 

 

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29 octobre 2018

Louis BLANCHON

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Louis BLANCHON

 

 

BLANCHON Louis, fiche MPLF

 

Louis Blanchon est né le 21 juillet 1887 à Lyon. Il est mort le 13 mars 1917 à l'ambulance alpine de Gorica-le-Haut, en Albanie. Il avait vingt-neuf ans.

Il s'était marié le 24 janvier 1911, à Cannes, avec Marie Gabrielle Jeanne Roche. Ils ont eu un enfant : Maurice Blanchon (1915-1987).

Louis Blanchon a connu une carrière militaire un peu chaotique. Il fut incorporé au 2e régiment d’Artillerie en octobre 1909, puis passe un mois plus tard dans le service auxiliaire à la suite d’une commission de réforme qui le maintient cependant dans son unité. En mars 1910, il passe au 1er régiment d’Artillerie de montagne jusqu’en septembre 1911.

En novembre 1914, il est affecté à la 14e section d’infirmiers, puis à la 7e section d’infirmiers en octobre 1916. Le 21 novembre de la même année, il passe au 210e régiment d’Infanterie. Et meurt quatre mois plus tard.

C'est en Albanie qu'il est mortellement blessé, au cours de la bataille du lac Prespa le 12 mars 1917, comme le mentionne le JMO (Journal de marches et d'opérations) de son régiment. Il meurt deux jours plus tard à l'ambulance de Gorica-le-Haut (canton de Berat).

 

 

acte de mariage de Louis Blanchon

 

acte mariage Louis Blanchon, 13 mars 1911
acte de mariage de Louis Blanchon, 23 janvier 1911

 

 

 

fiche matricule de Louis Blanchon

 

Louis Blanchon, fiche matricule (1)

Louis Blanchon, fiche matricule (2)
fiche matricule de Louis Blanchon, né l 21 juillet 1887

 

 

 

Louis Blanchon est blessé le 12 mars 1917, autour du lac Prespa

 

Goritsa, Macédoine occidentale, 1916-1918
lac Prespa et Goritsa, en Macédoine occidentale

 

Diapositive1
Gorica (ou Goritsa), à l'ouest du lac Prespa

 

Blanchon sur liste blessés 12 mars 1917
JMO du 210e RI, blessés du 12 mars 1917 (extrait de la liste)

 

lac Prespa, Albanaises
Albanaises autour du lac Prespa (Albanie)

 

lac Prespa
lac Prespa (Albanie), de nos jours

 

 

 

Louis Blanchon est mort à Gorica (Albanie)

 

Gorica, hodja turc, 1918
Gorica, un hodja turc, carte envoyée le 19 avril 1918

 

Gorica, pont romain, 1992
Gorica, le pont romain, 1992

 

Gorica (Albanie) sur la carte
localité de Gorica (canton de Berat, Albanie) pointée sur une carte actuelle

 

 

 

 

 

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28 octobre 2018

Jean BOIRON

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Jean BOIRON

 

 

BOIRON Jean, fiche MPLF

 

Jean Boiron est né le 10 décembre 1895 à Saint-Chamond. Il est mort le 16 juin 1915 au Bois Carré, à La Noulette (Pas-de-Calais). Il avait tout juste 19 ans.

Son père était négociant en lacets. La famille habitait au n° 27 de la rue de la République à Saint-Chamond.

Il est arrivé au 141e régiment d'infanterie, caserné dans les Bouches-du-Rhône, le 14 décembre 1914. Il passe au 27e bataillon de Chasseurs le 20 mai 1915 puis au 10e bataillon de Chasseurs une semaine plus tard, le 27 mai 1915.

Ce régiment, le 10e Chasseurs, était en poste dans le secteur de La Noulette depuis le 13 mai 1915. En moins d'une semaine il avait perdu 354 hommes, tués, blessés ou disparus. Le 20 mai, il reçoit un détachement de renfort composé de 199 chasseurs. Le 1er juin, selon le J.M.O. (journal des marches et opérations), un nouveau renfort lui parvient de 200 hommes «provenant des bataillons alpins» : Jean Boiron était de ceux-là.

Il est tué au combat vingt jours plus tard, au cours de cette deuxième bataille de l'Artois (la première date de décembre 1914 ; la troisième a lieu en septembre 1915) qui visait à rompre le front adverse.

 

 

acte de naissance de Jean Boiron

 

acte naissance Jean Boiron
acte de naissance de Jean Boiron, 10 décembre 1895

 

 

 

fiche matricule de Jean Boiron

 

Jean Boiron, fiche matricule
fiche matricule de Jean Boiron, né le 10 décembre 1895

 

 

 

Jean Boiron est mort dans le combat du Bois Carré, La Noulette (Pas-de-Calais)

 

le Bois Carré à La Noulette, carte IGN 1950, légendé
à l'ouest de Liévin, le secteur de La Noulette et du Bois Carré

 

Aix-Noulette, 9 mai 1915, légendé
le front autour de La Noulette à la veille des combats de la deuxième bataille d'Artois, 9 mai 1915

 

Diapositive1
source du fond de carte

 

 

 

la bataille de La Noulette dans le J.M.O. du 10e B.C.P.

La lecture du J.M.O. (journal des marches et opérations) donne une idée de ce que furent les derniers jours du soldat Jean Boiron.

JMO 10e BCP, 16 juin 1915 (1)

JMO 10e BCP, 16 juin 1915 (2)

JMO 10e BCP, 16 juin 1915 (3)

JMO 10e BCP, 16 juin 1915 (4)
extrait du J.M.O. du 10e bataillon de Chasseurs, 16 juin 1915 (début)

 

  • transcription du J.M.O., 16-20 juin 1915 à La Noulette (début)

Pendant les journées du 16 au 20 juin, le 10e Bataillon a opéré dans le Bois Carré, vers le boyau d’Angres, et sur le chemin creux, f7, f8, k6, h 62 [? ou M2 ?].

Le Bois Carré détruit par l’artillerie ennemi, n’existait plus comme couvert.

Le terrain compris entre le boyau d’Angres et le Bois Carré était absolument dénudé et battu par le canon allemand ainsi que par des tireurs ennemis embusqués vers K5 au sud et vers C3 au nord.

Du côté du chemin creux s’étendaient, au contraire, des cultures assez hautes ; tout l’espace compris entre le Bois Carré et le chemin creux était vu par l’artillerie et affreusement battu.

Les communications devinrent si difficiles que des ordres portés par des agents de liaison ne sont jamais parvenus.

Pendant cette période, le commandant du 10e Bataillon eut sous ses ordres, dès le 16, tout son bataillon et 3 compagnies du 31e B.C.P. ; à partir du 18 soir, une compagnie du 158e régiment d’infanterie.

II - Opérations dans le Bois Carré.

Le 16 juin à midi, le commandant du 10e Bataillon prenait le commandement de la partie sud du Bois Carré (poste de commandement h7).

Il ne disposait alors que de deux de ses compagnies (1ère et 6e) de son bataillon, commandées par le capitaine Poudeuil.

Il arrivait à son P.C. au moment où l’attaque générale était déclenchée et où le capitaine Poudeuil venait de lancer ses compagnies sur k5, h6.

Cette attaque échoua comme toutes celles qui furent menées sur le même front.

Les deux compagnies (1ère et 6e) du 10e B.C.P. n’arrivèrent qu’assez tard dans l’après-midi.

Comme des tirailleurs marocains étaient signalés vers C6, le commandant dirigea immédiatement sur f7 les 1ère et 6e compagnies ; celles-ci commencèrent un boyau de communication entre h7 et f6, lequel devait permettre de déboucher dans la direction générale du Bois en hache, en s’éloignant des organes du flanquement que l’ennemi avait en k5 ;

Ce boyau qui fut constamment occupé et prolongé sans arrêt vers g2, servait en outre de flanquement au Bois Carré.

Pendant toutes les journées suivantes, les compagnies du capitaine Poudeuil (31e B.C.P.) ne cessèrent de progresser vers les lisières sud-est du Bois Carré.

 

JMO 3e BCP, 6-10 juin 1915, Bois Carré
croquis tiré du J.M.O. du 3e bataillon de chasseurs, 6-10 juin 1915 ;
on repère les éléments de localisation figurant dans le J.M.O. du 10e bataillon de chasseurs

 

JMO 3e BCP, 6-10 juin 1915, Bois Carré (2)
croquis tiré du J.M.O. du 3e bataillon de chasseurs, 6-10 juin 1915

 

JMO 3e BCP, 6-10 juin 1915, Bois Carré (3)
croquis tiré du J.M.O. du 3e bataillon de chasseurs, 6-10 juin 1915

 

 

 

bilan des 16-20 juin 1915 à La Noulette

C'est dans ces conditions que Jean Boiron trouva la mort le 16 juin 1915.

 

JMO 10e BCP, 16 juin 1915 (bilan)
extrait du J.M.O. du 10e bataillon de Chasseurs, 16-2 juin 1915

 

  • transcription du J.M.O., bilan des 16-20 juin 1915 à La Noulette

Pendant ces quatre journées, nos éléments avancés conservèrent sur les Allemands l’ascendant qu’ils avaient pris lors de la dernière occupation du Bois Carré ; nos chasseurs faisant la chasse «aux Boches», massacraient les patrouilles et les postes d’écoute de l’ennemi.

Nos chasseurs ont fourni au cours de ces combats, les plus gros efforts par une chaleur intense ; le ravitaillement fut impossible. Après avoir consommé leurs deux jours de vivres de réserve, les hommes souffrirent stoïquement de la faim ; ils n’eurent pas une goutte d’eau pendant 4 jours et supportèrent avec un courage remarquable les tortures de la soif.

 

 

 

images de La Noulette, 1915

 

le Bois Carré, juillet 1915
le Bois Carré, au sud-est de La Noulette (Pas-de-Calais)

 

Aix-Noulette, village détruit
la commune de La Noulette, ravagée par la guerre

 

Aix-Noulette, camp marocain
«Comme des tirailleurs marocains étaient signalés...», J.M.O., 16 juin 1915

 

Aix-Noulette, camp marocain, pause café
camp marocain près d'Aix-Noulette, 1915

 

tranchée de 1ère ligne bouleversée (new)
tranchée de première ligne à La Noulette, en 1915

 

Bois Carré, aujourd'hui
le Bois Carré aujourd'hui (septembre 2018) ; il n'était plus boisé en 1915

 

 

 

 

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27 octobre 2018

Dominique LA BONNARDIÈRE

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Dominique LA BONNARDIÈRE

 

 

LA BONNARDIÈRE Dominique, fiche MPLF

 

Dominique La Bonnardière est né le 5 juillet 1873 à Lyon. Il est mort le 23 juin 1915 à La Fontenelle, hameau de la commune de Ban-de-Sapt (Vosges). Il avait quarante-et-un ans.

À l'âge du rencensement (voir sa fiche matricule ci-dessous), il est déjà orphelin. Sa mère est morte en 1879, et son père en 1886. Il a alors treize ans et a grandi ensuite avec un tuteur.

Dominique La Bonnardière s'était marié le 3 février 1904 à Lyon, avec Marie Antoinette Odin. Ils ont eu quatre enfants :

  • Anne Marie : 1906-1998
  • Henri : 1907-1923
  • Marguerite : 1912-1993
  • Germaine : 1914-2009

Il appartenanit au 357e régiment d'infanterie.

 

 

fiche matricule de Dominique La Bonnardière

 

Dominique La Bonnardière, fiche matricule (1)

Dominique La Bonnardière, fiche matricule (2)

Dominique La Bonnardière, fiche matricule (3)
fiche matricule de Dominique La Bonnardière, né le 5 juillet 1873

 

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Dominique La Bonnardière
de Lyon

«Nous avons à peine deux ou trois fois dans notre vie l’occasion d’être des héros, et nous avons à chaque minute, l’occasion de pas être des lâches». Cette réflexion de René Bazin s’est présentée tout naturellement à notre pensée au moment où nous achevions la lecture des lettres écrites chaque jour par ce vrai chrétien que fut Dominique La Bonnardière, du 2 août 1914 au 23 juin 1915, à sa femme et à ses enfants.

Il s’était jadis donné ce conseil :

«Marche dans la nuit de ta vie obscure
Au bonheur incertain que l’amour procure ;
Reste un inconnu qui fait son devoir !»

Toute sa vie, Dominique La Bonnardière fut un homme de devoir. Sa mort héroïque fut le digne couronnement de cet effort sincère, continu, ardent, vers le bien.

Le devoir, c’est de faire la volonté de Dieu. Dans les lettres de ce soldat, il n’est question que de cela. «Nous sommes dans les mains du Bon Dieu… Réfugions-nous en Dieu et faisons notre devoir… Haussons nos cœurs à la hauteur des circonstances !»

Il écrit à son jeune fils Henry : «Tu feras ton devoir courageusement comme ton papa, jusqu’à la contrainte, jusqu’à la souffrance quotidienne, morale et physique, supportée avec joie parce que c’est pour la Justice, pour le Droit, pour la Mère Patrie, pour Dieu, pour le Bon Dieu dont la cause est inséparable de la cause de notre France immortelle, jusqu’à l’effusion du sang, s’il le faut !»

Il termine une lettre à sa femme tendrement aimée par ces mots tout embrasés de foi : «Je t’embrasse de tout mon cœur, ma petite crucifiée. Offrons les douleurs du présent pour l’avenir de nos chers petits». La veille, il avait écrit à cette compagne digne de lui : «Le plus beau présent que nous puissions faire à notre fille aînée est de lui donner l’esprit de sacrifice».

Trois jours avant sa mort - il devait tomber à l’attaque du 23 juin 1915, en avant du Ban-de-Sapt - il remarquait l’action divine qui le préparait lui-même au sacrifice total : « Je suis dans un de ces moments où l’on est joyeusement disposé à tout pour le Bon Dieu !»

La citation à l’ordre de la Division dont il fut l’objet souligne cette générosité dans l’accomplissement du devoir :

  • «Malgré son âge et ses charges de famille, n’a pas hésité à se lancer à l’assaut des tranchées ennemies. A été tué».

Nous aurions pu louer l’œuvre du poète (1), auteur de la Fenêtre ensoleillée et de Un miracle de saint François d’Assise. Nous avons préféré recueillir la leçon de cette vie si vaillamment chrétienne qui nous enflamme au devoir.

Ces morts-là sont des vivants étranges !

P. B.

1 - Dominique La Bonnardière est l'auteur de farces et de poèmes, sous le pseudonyme de Raoul de Bionnet. Il a notament écrit : Le Miracle de saint François, épisode lyrique en 2 tableaux, paroles de R. de Bionnet, [1910]. La Fenêtre ensoleillée date de 1913.

 

 

 

Dominique La Bonnardière est mort au hameau de la Fontenelle,

Ban-de-Sapt (Vosges)

 

Ban-de-Sapt, La Fontenelle, carte IGN 1950, légendé
carte IGN 1950, Géoportail

 

JMO 357e, 23 juin 1915 (1)

JMO 357e, 23 juin 1915 (2)
extrait du J.M.O. du 357e R.I., 23 juin 1915

 

  • transcription du J.M.O. du 357e régiment d'infanterie, 23 juin 1915

La 19e et la 20e compagnies vont à La Vercoste où elles arrivent à 4 h 15, elles reçoivent l’ordre du lieutenant-colonel Sohier, commandant le 23e d’infanterie d’attaquer les tranchées côte 631 (1) à l’est de La Fontenelle ; 19e compagnie en tête, objectif de gauche la droite de 631 [formule bizarre...] ; 20e compagnie en arrière en échelons, et à droite un peloton de cette compagnie restant aux ordres directs du commandant Gonzalès.

L’artillerie prépare l’attaque, les Allemands répondent par un bombardement intense et causent de fortes pertes aux deux compagnies.

Vers 8 h et demi, le commandant Gonzalès, le capitaine Granjeon, le lieutenant Ferriol sont blessés par le même obus.

À 9 h 10, le signal de l’attaque est donné. La 19e compagnie commandée par le lieutenant Grenier fait un bond d’une soixantaine de mètres et est arrêtée par un feu d’intense artillerie. Le 37e Colonial, dont une compagnie est à gauche de la 19e compagnie, ayant fait rentrer ses hommes dans les tranchées, la 19e compagnie reçoit l’ordre de son commandant de compagnie de s’y porter aussi.

La 20e compagnie, 1ère et 3e sections aux ordres du sous-lieutenant Lafond s’est déployée à l’extrémité du boyau central à environ 20 mètres de la ligne ennemie, un arrosage intensif de grenades et de balles a arrêté son élan. Le sous-lieutenant Lafond décide alors de faire rentrer dans le boyau central à la même hauteur les deux sections engagées.

Ces deux sections s’y sont maintenues sous le bombardement le plus violent et malgré de cruelles pertes. À la nuit, sur ordre du commandant du sous-secteur, la moitié environ de l’effectif est reporté sur La Vercoste.

1 - Il s'agit en fait de la cote 627.

 

La Fontenelle, colline
colline de La Fontenelle, aujourd'hui (source)

 

 

images de Ban-de-Sapt et de La Fontenelle

 

Ban-de-Sapt, hameau de Fontenelle
le hameau de la Fontenelle

 

Ban-de-Sapt, église et chemin de Fontenelle
dévastation dans le secteur de Ban-de-Sapt

 

Ban-de-Sapt, le bourg et la Fontenelle
le bourg Ban-de-Sapt et la Fontenelle, de nos jours

 

 

 

le cimetière militaire de La Fontenelle

 

Ban-de-Sapt, cimetière et ossuaire jpg
cimetière militaire de La Fontenelle

 

monument de la Fontenelle
le monument du cimetière militaire de La Fontenelle

 

 

 

Dominique La Bonnardière était un homme de lettres

Par des détours que nous ignorons, Dominique La Bonnardière maîtrisait le hollandais. Il a traduit et adapté les Scènes enfantines. Tableaux et chansons de Nelly van der Linden van Snelrewaard-Boudewïjns (1869-1926) en 1910, montrant par là une exquise sensibilité.

 

Scènes enfantines (1)

Scènes enfantines (2)

Scènes enfantines (3)

 

 

 

 

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26 octobre 2018

Antoine BONNET

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Antoine BONNET

 

 

BONNET Antoine, fiche MPLF

 

Antoine Bonnet est né le 23 juillet 1883 à Oulins (Rhône). Il est mort le 14 juillet 1915 au Bois de la Gruerie (Marne). Il avait trente-et-un ans... à neuf jours de ses trente-deux ans.

Lors de son recensement, il était étudiant.

Antoine Bonnet s'est engagé pour quatre ans en octobre 1901. Il a été incorporé au 99e régiment d'infanterie, à Lyon. En juin 1905, il se réengage pour deux ans au 4e régiment d'infanterie coloniale puis passe au 18e R.I.C. en août 1905.

Il part alors au Tonkin, jusqu'en 1907. Mais en mars de cette année-là, il prend un congé de 8 mois sans solde et semble rester dans ce pays, notamment à Haïphong.

Il a ensuite été directeur de l'Agence Descours et Cabaud à Hanoï de 1909 à 1913 (voir) et (voir aussi). En mai 1914, il est en congé à Lyon.

Antoine Bonnet était sergent au 5e régiment d'infanterie coloniale (R.I.C.) depuis le 3 août 1914. Blessé dans la Meuse, au secteur du Bois de Saulcy (sud-est d'Apremont-la-Forêt), le 12 octobre 1914 et évacué. Il retrouve l'armée et son régiment et meurt au combat, route de Binarville dans le Bois de la Gruerie.

Après avoir été enterré à Vienne le Château dans la fosse commune 6, il a été transféré dans la nécropole nationale de La Harazée, toujours à Vienne-le-Château (Marne), dans l'ossuaire 1.

  • Antoine Bonnet est mort au même endroit qu'Antonin Carteron décédé, lui, le 30 juin 1915.

 

 

fiche matricule d'Antoine Bonnet

 

BONNET Antoine, fiche matricule (1)

BONNET Antoine, fiche matricule (2)
fiche matricule d'Antoine Bonnet, né le 23 juillet 1883

 

 

 

Antoine Bonnet a été quatre ans au 99e régiment d'infanterie (1901-1905)

 

passage du Rhône par le 99e RI
Vienne, passage du Rhône par le 99e régiment d'infanterie, avant 1914

 

souvenir du 99e RI
Souvenir du 99e d'infanterie

 

Lyon, fort Lamothe, 99e RI
Lyon, fort Lamothe, 99e régiment d'infanterie (photo après la guerre)

 

 

 

Antoine Bonnet a servi au 18e RIC au Tonkin, de 1905 à 1907

 

18e RIC, Tonkin (1)
Tonkin, entrée du camp du 18e régiment d'infanterie coloniale

 

18e RIC, Tonkin (2)
18e régiment d'infanterie coloniale, manœuvres, clairons et musique

 

18e RIC, Tonkin (3)
18e régiment d'infanterie coloniale rentrant au cantonnement (Tonkin)

 

 

 

il a ensuite été à l'Agence Descours et Cabaud à Hanoï de 1909 à 1913 

 

établissements Descours et Cabaud, montage
établissements Descours & Cabaud, agence de Hanoï (source)

 

 

 

en août 1914, Antoine Bonnet est incorporé au 5e R.I.C.

 

soldats du 5e Colonial, maes 1915
soldats du 5e régiment d'infanterie coloniale, mars 1915 (source)

 

 

 

le 12 octobre 1914, Antoine Bonnet est blessé au Bois de Saulcy

 

Apremont, carte du 14 sept 1914
situation autour d'Apremont-la Forêt (Meuse), un mois avant la blessure d'Antoine Bonnet

 

 

du 30 septembre au 12 octobre 1914, secteur d'Apremont-Loupmont

 

JMO 5e RIC, oct 1914 (5)

JMO 5e RIC, oct 1914 (1)

JMO 5e RIC, oct 1914 (2)

JMO 5e RIC, oct 1914 (3)

JMO 5e RIC, oct 1914 (4)
J.M.O. du 5e régiment d'infanterie coloniale, 2-12 octobre 1914

 

  • transcription du J.M.O. du 5e régiment d'infanterie coloniale, octobre 1914

30 septembre
Occupation des bois de Saulcy, du bois Bas et des tranchées face à Loupmont.

1er octobre
Attaque à 15 heures sur Loupmont et Le Mont. 3e bataillon, objectif partie sud-ouest de Le Mont. 2e bataillon en 2e ligne. Le 1er bataillon qui a rejoint est en réserve sur la route d’Apremont à la corne du Bois Bas.
À 16 h 30, l’artillerie allemande ouvre un feu roulant sur nos troupes qui progressent et font des tranchées.
Colonel Marchand, blessé - Capitaine Morange, blessé - Médecin auxiliaire Souchard, blessé - 49 hommes hors de combat.

2 octobre
L’attaque est reprise à 16 heures, mais ne peut progresser sous le feu violent des batteries allemandes.
Pendant la nuit, construction de tranchées face à Apremont-Loupmont.
1 tué - 10 blessés - 1 disparu.

3 octobre
Même situation.
3 tués - 15 blessés - 3 disparus.

4 et 5 octobre
Occupation du Bois Tas. Construction de tranchées sur les lisières et, pendant la nuit, en avant des bois.
3 blessés.

6 octobre
Le 2e bataillon, qui avait été cantonné à Frémeréville, arrive à 5 h. Il doit attaquer à 15 heures sur la hauteur (ferme du Haricot) (1) située à l’est du Bois Jurat au-dessus de la route Apremont-Varnéville.
Sous une violente canonnade allemande, le 2e bataillon progresse et se maintient face au Haricot (1). Construction de tranchées dans la nuit.
Sous-lieutenant Bouchoux tué - 65 blessés - 16 disparus.

7 et 8 octobre
Même situation, occupation du Bois de Saulcy, en liaison avec le 6e à notre droite.

9 octobre
Ordre d’appuyer l’attaque du 8e corps, attaque qui ne se produit pas.
1 tué.

10 octobre
Même situation.
1 blessé.

11 octobre
Pendant la nuit, les Allemands prononcent une violente attaque sur les troupes placées à notre droite (89e Brigade et 6e Colonial) à 21 heures. Ils sont repoussés et à 2 heures du matin le calme se rétablit.
1 blessé.

12 et 13 octobre
Même situation. Bombardement constant de l’artillerie lourde allemande qui cherche nos batteries.

1 - Il s’agit en réalité de la ferme les Haroncôtes, visible sur la carte des parcelles cadastrales.

 

Haroncôtes, légendé
localisation de la ferme des Haroncôtes, Bois Jurat, Apremont (Meuse)

 

Diapositive1
le 5e R.I.C. dans le secteur d'Apremont en octobre 1914

 

mitrailleuse face Bois Jurat, 15 oct 1914
mitrailleuse face au Bois Jurat, 15 octobre 1914

 

tranchées dans le Bois Jurat
tranchées dans le Bois Jurat

 

tranchée dans le Bois Jurat
tranchée dans le Bois Jurat

 

Loupmont, route d'Apremont
Loupmont (Meuse), route d'Apremont

 

 

 

les combats en Argonne du régiment d'Antoine Bonnet en 1915

 

opérations en Argonne, Historique du 5e RIC
extrait de l'Historique du 5e régiment d'Infanterie coloniale

 

 

 

Antoine Bonnet est mort le 14 juillet 1915 au Bois de la Gruerie 

 

Bois de la Gruerie, carte IGN 1950, légendé
sur le territoire de la commune de Vienne-le-Château (Marne), le Bois de la Gruerie

 

JMO 5e RIC, juillet 1915 (1)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (2)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (3)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (4)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (5)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (6)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (7)
J.M.O. du 5e régiment d'infanterie coloniale, 7-14 juillet 1915

 

  • transcription du J.M.O. du 5e régiment d'infanterie coloniale, juillet 1915

7 juillet
Départ des bataillons pour Vienne-le-Château par fractions entre 4 et 6 heures. Le 5e Colonial remplace le 100e d’Infanterie :
- 1er bataillon : abris des Coloniaux
- 2e bataillon : abris de la Houyette
- 3e bataillon : abris de la cote 188. Citadelle et Rondinage.
- EM et HR (1) : Vienne-le-Château (la Sapinière).
Pertes : 1 blessé.

abris de la Houyette
abris de la Houyette (source)

9 au 12 juillet 1915
Séjour sur les emplacements ci-dessus. Tirs de réglage et bombardement violent par l’artillerie française. Les Allemands répondent avec du gros calibre sur les tranchées du sentier Vienne-le-Château et sur le village.
Création de nouveaux boyaux d’accès conduisant de Vienne-le-Château et des différents abris vers les tranchées du secteur.
Pertes : le 8, un blessé - le 10, deux blessés - le 13, cinq blessés.

13 juillet 1915
Préparation de l’attaque qui doit être faite demain par le 5e Colonial :
- 3e bataillon (Conneu) sur l’ouvrage Labordère, sous-secteur B
- 2e bataillon (Chevallier) sur le Réduit central, sous-secteur C.
Les 3e compagnie (lieutenant Fargue) et 4e compagnie (capitaine Gabaret) sont chargées d’attaquer par les boyaux d’écoute les petits postes allemands sur sous-secteur A.
Pertes : capitaine Stiquel, blessé.

14 juillet 1915
L’heure de l’attaque est fixée à 8 h 30.
À 6 heures, commencement de la préparation d’artillerie par rafales violentes et très rapprochées. Le 75 donne principalement (2). Quelques Rimailho (3) et mortiers de 58 tirent sur la droite, secteur C, où l’artillerie de campagne ne peut agir.
À 8 h 15 commence le tir de préparation finale, très intense.
À 8 h 30, les troupes franchissent les parapets et se lancent à l’assaut.

Sous-secteur A. Dans ce secteur, l’attaque a été prévue à coups de grenades et pétards par les boyaux d’écoute. Des fractions des 3e et 4e compagnies, après avoir abattu les barrages, progressent dans ces boyaux. Les boyaux étant obstrués, les hommes poursuivaient leur marche en terrain découvert mais ils étaient bientôt arrêtés par le feu des mitrailleuses.
Quelques hommes seulement parvinrent jusqu’aux positions ennemies et s’aperçurent qu’ils avaient en face d’eux non des petits postes mais une véritable tranchée. Trop peu nombreux, ils ne purent pénétrer dans cette tranchée qui n’avait pas été entamée par le tir de l’artillerie ; les survivants durent se replier.
Seul l’objectif n° 3 était réellement un petit poste dans lequel le sous-lieutenant Verrier put pénétrer avec quelques hommes ; mais l’attaque ayant échouée à sa droite et à sa gauche, il dut se replier.

Sous-secteur B. Attaque par le 3e bataillon (commandant Conneu) du saillant Labordère.
1). Attaque de front. À 8 h 30, la 9e compagnie (capitaine Fugier) débouche de la tranchée par huit passages préparés dans le parapet. Elle atteint les lignes allemandes à travers un terrain couvert d’abattis et semé de trous d’obus sur lequel elle laisse les ¾ de son effectif, parcourant sous un feu violent d’infanterie et de mitrailleuses les 200 mètres environ qui la séparent de l’ennemi.
Elle pénètre dans la 1ère ligne, dans la 2e et presque la 3e ligne où l’on peut suivre des tranchées françaises la lutte de grenades et de pétards.
À 10 h 30, on n’aperçoit plus rien de nos lignes.
Une 2e vague : une section de la 10e compagnie (lieutenant Mauriange) est lancée au secours de la 9e. Elle est fauchée avant de pouvoir atteindre les tranchées. La communication ne peut être rétablie avec le 9e compagnie.
Un boyau est commencé à la rencontre d’un boyau allemand pour tenter d’établir cette communication ; mais le travail très lent sous la fusillade ne peut aboutir.

 

Bois de la Gruerie, Wood
Bois de la Gruerie «un terrain couvert d’abattis et semé de trous d’obus»


2). Attaque de flanc. La 12e compagnie (capitaine Pelud) essaie par deux vagues successives débouchant du Doigt de Gant, de pénétrer dans la tranchée sud-est du saillant Labordère. Les deux vagues presqu’anéanties par des mitrailleuses ne peuvent atteindre leur objectif. Seuls quelques blessés reviennent dans les lignes françaises.

Sous-secteur C. Attaque du Réduit central par le 2e bataillon (Chevallier) : les 5e compagnie (lieutenant Lanugue), 6e compagnie (capitaine Vidal) et 7e compagnie (capitaine Laurent) abordent les tranchées du Réduit en partant de la courtine du secteur C. Elles parviennent presqu’au parapet ennemi mais ne peuvent pénétrer dans les tranchées.
La préparation d’artillerie n’avait pas entamé les tranchées de 1ère ligne ennemies et dès leur sortie les troupes d’attaque furent assaillies par un feu violent d’infanterie et de mitrailleuses.
Dans le secteur C, la tranchée de 1ère ligne ennemie avait été nouvellement aménagée et renforcée dans la nuit ainsi qu’un petit poste allemand.
Les Allemands y furent vus au coude à coude, baïonnette au canon et pourvus d’échelles.

 

Gruerie, Harazée, 128e DI, 9 juillet 1915
Bois de la Gruerie, Harazée, 128e DI, croquis des tranchés, 9 juillet 1915


À 18 h 30, une nouvelle attaque est tentée par la 10e compagnie sur le boyau allemand partant de la 1ère ligne ennemie du saillant Labordère. Cette attaque est appuyée par une démonstration de la 12e compagnie devant le saillant du Doigt de Gant.
Toute tentative pour déboucher est accueillie par une fusillade violente et le feu d’une mitrailleuse. L’attaque ne peut aboutir.

Pertes : sous-lieutenant Ducroiset, tué - sous-lieutenant Charlot, tué - sous-lieutenant Lanugue, tué - sous-lieutenant Martin, tué - sous-lieutenant Cristin, tué - sous-lieutenant Gremillet, tué - sous-lieutenant Arrighi, tué.
Lieutenant Mauriange, tué - capitaine Fugier, sous-lieutenant Leroy et Bech, disparus.
Capitaine Jeantzen, sous-lieutenant Pasquier, sous-lieutenant Verrier, sous-lieutenant Bonnafoux et sous-lieutenant Tuffery-Vital, blessés.
Tués : 227.
Blessés : 243.
Disparus : 50.

1 - EM : état-major ; HR : hors-rang, pour compagnie hors-rang qui s’occupe de l’approvisionnement, du secrétariat, des liaisons téléphonistes, etc.
2 - Canon de 75 mm de calibre.
3 - Canon Rimailho de 155 mm.

 

JMO 272e RI, 20 déc 1914
Bois de la Gruerie : un croquis datant du 20 décembre 1914, J.M.O. du 272e R.I.

 

Bois de la Gruerie, 2005
Bois de la Gruerie, 2005 (source)

 

 

 

Antoine Bonnet  mentionné dans l'Historique du 5e RIC

 

pertes été 1915, Historique du 5e RIC
extrait de l'Historique du 5e régiment d'Infanterie coloniale

 

 

 

Antoine Bonnet est mort à Vienne-le-Château (Marne), au bois de la Gruerie

 

Vienne-le-Château, maisons bombardées
Vienne-le-Château : maisons bombardées, 1914-1915

 

Vienne-le-Château, envoyée août 1915
carte envoyée de Vienne-le-Château quinze jours après la mort d'Antoine Bonnet :
"jolie ville entièrement détruite que je traverse presque tous les jours,
par moment ça y chauffe, tout n'est plus que ruine... les boches sont à 800 mètres de là"

 

Vienne-le-Château, quartier bombardé
carte envoyée de Vienne-le-Château le mois suivant la mort d'Antoine Bonnet

 

Vienne-le-Château, route de Binarville
Vienne-le-Château, route de Binarville (avant la guerre)

 

Vienne-le-Château, plateau de la route de Binarville
Vienne-le-Château, le plateau de la route de Binarville : ruines

 

Vienne-le-Château, explosion d'un obus
Vienne-le-Château, explosion d'un obus

 

 

 

Antoine Bonnet a été enterré dans la nécropole de la Harazée,

à Vienne-le-Château (Marne)

 

Vienne-le-Château, cimetière national
Vienne-le-Château : cimetière national

 

ossuaire de Gruerie
Vienne-le-Château : ossuaire de la Gruerie

 

nécropole la Harazée (1)
nécropole nationale de La Harazée, à Vienne-le-Château (Marne) (source)

 

La Harazée, vue aérienne, légendé
nécropole nationale de La Harazée, vue aérienne

 

nécropole La Harazée, mai 2011 (1)
nécropole nationale de La Harazée, mai 2011

 

 

 

la dépouille d'Antoine Bonnet repose dans l'ossuaire 1

 

ossuaire 1 La Harazée
ossuaire 1 de la nécropole de La Harazée (photo Béatrice Keller)

 

 

 

le bois de la Gruerie aujourd'hui

 

bois de la Gruerie (1)
bois de la Gruerie aujourd'hui (photo Pierre Marmotin)

 

bois de la Gruerie (2)
bois de la Gruerie aujourd'hui (photo Pierre Marmotin)

 

bois de la Gruerie (3)
bois de la Gruerie aujourd'hui (photo Pierre Marmotin)

 

 

 

 

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25 octobre 2018

Paul BONNET

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Paul BONNET

 

 

BONNET Paul, fiche MPLF

 

 

Paul Bonnet est né le 17 juin 1897 à Rive-de-Gier. Il a été blessé le 29 avril 1918 en Flandre occidentale (au sud-ouest d'Ypres) et il est mort à l'hôpital maritime de Brest le 11 mai 1918. Il avait vingt ans.

Lors du recensement, il était étudiant.

Paul Bonnet a été incorporé le 19 janvier 1916. Versé d’abord dans le service auxiliaire de l’aviation, il passe au 10e régiment d'infanterie le 10 août 1916.

En 1918, il appartenait au 153e régiment d'Infanterie.

 

fiche matricule de Paul Bonnet

 

Paul Bonnet, fiche matricule (1)

Paul Bonnet, fiche matricule (2)
fiche matricule de Paul Bonnet, né le 17 juin 1897

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Paul Bonnet
de Rive-de-Gier

C’était un jeune, dans la force du terme. De la classe 17, il avait été versé d’abord dans le service auxiliaire de l’aviation. Mais il n’avait pas tardé à être pris dans le service armé, pour être incorporé au 153e d’Infanterie.

Le 24 avril de l’année suivante [1918], nous le trouvons dans la tranchée, face à l’ennemi. C’est un vaillant soldat :

  • «Les Boches ont voulu nous déloger d’ici hier ; mais nous ouvrions l’œil et les avons arrêtés à quelques pas de nos premières lignes… Le bombardement continue, malgré cela nous conservons un bon moral».

Quatre jours plus tard, il s’efforce de rassurer les siens :

  • «Ne sois pas inquiète pour moi, petite mère. Le plus dur est fait. Dieu et la Sainte Vierge m’ont protégé. Je ne veux pas que de sombres idées viennent obscurcir tes pensées».

Hélas ! dans la nuit suivante, du 28 ou 29, il devait tomber, victime de son courage. L’ennemi s’était faufilé derrière des baraquements et commençait à foncer sur la ligne française. Alors, notre jeune caporal, pour mieux défendre le poste menacé, monte sur la tranchée et à cinquante mètres mitraille tous les Allemands qui lui font face. L’attaque dura deux heures. Mais Peul Bonnet venait d’être frappé aux deux yeux.

Relevé trois heures après avoir reçu sa blessure, il fut évacué à Brest. C’est là qu’il s’éteignait doucement, le 11 mai, avec tous les secours de l’Église dont il avait été l’enfant le plus pieux, jusqu’au bout fidèle à tous ses devoirs.

 

 

Paul Bonnet  a été blessé dans le secteur belge de Clytte-Reninghelst (Flandre)

 

Belgique, Clytte, Reninghelst, après bombardement 1918 (1)
secteur de Clytte-Reninghelst après le bombardement de 1918

 

Belgique, Clytte, Reninghelst, après bombardement 1918 (2)
secteur de Clytte-Reninghelst dévasté, 1918

 

 

Le jour où Paul (Simon) Bonnet a été mortellement blessé.

  • extrait du J.M.O. (journal des marches et opérations) du 153e régiment d'infanterie,
    29 avril 1918

 

BONNET Paul, JMO (1)

BONNET Paul, JMO (2)

BONNET Paul, JMO (3)

BONNET Paul, JMO (4)

 

La Clytte, croquis, JMO 173e RI, 29 avril 1918
croquis du secteur de La Clytte, J.M.O. du 173e R.I., 29 avril 1918

 

 

 

Paul (Simon) Bonnet, dans la liste des blessés du 29 avril 1918

BONNET Paul, JMO (5)

 

 

 

Paul Bonnet est mort à l'hôpital maritime de Brest

 

Brest, hôpital maritime avant la guerre
Brest, l'hôpital maritime avant la guerre

 

Brest, blessés pendant la guerre
blessés de la guerre en soins à l'hôpital maritime de Brest

 

 

 

 

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24 octobre 2018

Léon BORDET

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Léon BORDET

 

 

BORDET Léon, fiche MPLF (2)

 
 

Léon Bordet est né le 29 juin 1890 à Saint-Étienne. Il est mort le 27 août 1914 à Saint-Dié (Vosges). Il avait vingt-quatre ans.

Engagé pour trois ans, à la mairie de Saint-Étienne, il a effectué son service militaire de juillet 1908 à juillet 1911. Pendant cette période, il est passé au 2e régiment de tirailleurs algériens en mai 1909 puis au 11e bataillon de chasseurs en février 1910.

En 1913, il habitait Paris, rue de Seine (6e arr.).

À la mobilisation en août 1914, il est incorporé au 51e bataillon de chasseurs avec le grade de sergent.

Il est mentionné dans la liste des tués du 51e bataillon de Chasseurs (lien, p. 16).

 

 

acte de naissance de Léon Bordet

 

acte de naissance de Léon Bordet, 29 juin 1890
acte de naissance de Léon Bordet, 29 juin 1890

 

 

fiche matricule de Léon Bordet

 

BORDET Léon, fiche matricule (1)

BORDET Léon, fiche matricule (2)

BORDET Léon, fiche matricule (3)
fiche matricule de Léon Bordet, né le 29 juin 1890

 

La fiche matricule reproduit la même erreur que la fiche MPLF (11e bataillon au lieu de 51e). Cela peut se comprendre par le fait que le 51e bataillon de Chasseurs était le régiment de réserve du 11e et qu'au début de la guerre il a parfois fusionné avec le 11e avant d'être reformé comme corps à part.

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Léon Bordet
de Saint-Étienne

Sergent à la 10e compagnie du 51e bataillon de Chasseurs alpins, Léon Bordet arrivait le 27 août sur le plateau de Dijon (1), pour prendre position et défendre Saint-Dié.

Après un bombardement «colossal» des Allemands, le 51e était obligé de battre en retraite, lorsqu’un officier d’état-major donna l’ordre de rentrer dans la ville, où les ennemis s’étaient fortifiés. Deux compagnies sont chargées de remplir cette missive périlleuse : ce n’est point celle de notre sergent, mais si les autres reçoivent l’ordre de tenir jusqu’au bout, lui part en reconnaissance avec sa section, rue d’Alsace ! D’une fenêtre, un coup de fusil fut tiré et Léon Bordet, atteint mortellement, ne put se relever.

L’allure martiale du sergent du 51e Alpins avait dût certes attirer l’attention. Il ne faisait pas d’habitude les choses à demi : l’élève toujours bouillant de Sainte-Marie semblait prédestiné à ce rôle d’éclaireur. Quand il fallait de l’initiative, il était naturel de songer à lui.

Mais aussi, cette ardeur exceptionnelle le réservait aux coups de surprise. La mort le guettait au coin d’une rue. Elle ne lui a pas permis de réaliser les exploits que l’on était en droit d’attendre d’une aussi riche nature.

1 - Il s'agit du hameau de Dijon (autrefois Digeon), au nord-est de Saint-Dié dans les Vosges, et non de la métropole de Bourgogne évidemment. Aujourd'hui, Dijon fait partie de la commune de Saint-Dié.

 

 

 

Léon Bordet est à Dijon et à Saint-Dié, les 25-27 août 1914

 

Saint-Dié-des-Vosges
Saint-Dié et ses environs, carte IGN 1950, Géoportail (cliquer pour agrandir)

 

tombes chasseurs au hameau de Dijon, Saint-Dié
tombes de chasseurs alpins tombés au hameau de Dijon, 27 août 1914

 

hameau de Dijon, Saint-Dié (Vosges)
hameau de Dijon, Saint-Dié (Vosges)

 

 

 

les derniers jours de Léon Bordet dans le J.M.O. du 51e chasseurs

 

JMO 51e BCA, août 1914 (1)

JMO 51e BCA, août 1914 (2)

JMO 51e BCA, août 1914 (3)
J.M.O. (journal des marches et opérations) du 51e bataillon de chasseurs, août 1914

 

  • transcription du J.M.O. du 51e bataillon de chasseurs, 7-28 août 1914

Le 7 août, le bataillon, à l’effectif de 1156 hommes et 91 mulets, part pour Aime (1), compléter son organisation et reste dans cette localité jusqu’au 22 août, jour où il est dirigé sur Saint-Dié.

Arrivé dans cette dernière ville le 25 août, le 51e bataillon va occuper le village de Dijon et les hauteurs dominant Saint-Dié à l’est. La 9e compagnie, seule, va occuper le village de Saint-Marguerite à 3 kilomètres au sud de Saint-Dié.

Le 26, les premiers obus allemands éclatent sur le bataillon (aucune perte).

Premier fait de guerre, un cycliste envoyé en mission par le commandant, rencontre une patrouille de trois uhlans ; il saute de machine, s’agenouille, fait feu, tue un uhlan, en blesse un autre et met le troisième en fuite. Il rapporte un casque et deux lances et est nommé caporal sur-le-champ.

cavaliers allemands, uhlans
«une patrouile de uhlans...»

Le 26 au soir, la 7e et la 8e compagnie fortifient le village de Dijon.

Le 27, la 10e compagnie (2) est laissée en réserve ; la ligne de feu est renforcée à droite par 300 hommes venus du dépôt, sous le commandement du lieutenant Morizot, ayant sous ses ordres les sous-lieutenants Loiseleux de Landouzy, Maître, Brachet.

Le bataillon est en butte à une fusillade et à une canonnade intense : les 7e et 8e compagnies sont presque anéanties. Les débris du bataillon rentrent à Saint-Dié et sont rassemblées par le capitaine Deschamps. Quatre cents hommes, conduits par le capitaine Deschamps et un officier d’état-major assurent la défense de Saint-Dié pendant l’après-midi : peu de pertes.

L’ordre est donné de se retirer vers La Bolle. Les restes du bataillon sont décimés dans les dernières maisons de Saint-Dié avant d’avoir pu atteindre la vallée de La Bolle. Le soir, le bataillon (105 chasseurs et 5 officiers) se retire aux Rouges-Eaux, avec le capitaine-commandant.

Le 28, la troupe est répartie en deux compagnies et se reporte à l’assaut de Saint-Dié dans la soirée une compagnie cantonne dans les faubourgs de Saint-Dié. Il est constaté que des chasseurs blessés le 27 ont été achevés par les Allemands.

1 - Aime, petite localité de Tarentaise (Savoie).

2 - La 10e compagnie est celle de Léon Bordet.

 

Saint-Dié et Dijon, carte IGN 1950, légendé
Saint-Dié et Dijon (Vosges), carte IGN 1950 (Géoportail)

 

Saint-Dié repli sur La Bolle, légendé
retraite du 51e bataillon de chasseurs, 27 août 1914

 

de Saint-Dié repli vers La Bolle
de Saint-Dié vers La Bolle, juin 2018

 

 

 

Léon Bordet a été mortellement touché, rue d'Alsace à Saint-Dié

 

Saint-Dié, rue d'Alsace bombardée
Saint-Dié, rue d'Alsace, maisons incendiées le 27 août 1914 : le jour de la mort de Léon Bordet

 

Saint-Dié, rue d'Alsace incendiée
Saint-Dié, rue d'Alsace, maisons incendiées le 27 août 1914

 

 

 

Historique du 51e bataillon de Chasseurs (extrait)

 

Historique 51e bataillon Chassseurs (1)   Historique 51e bataillon Chassseurs (2)

 

Historique 51e bataillon Chassseurs (3)
onzième en partant du haut : Léon Bordet (10e compagnie)

 

 

 

 

  • Georges Maillard est mort au même endroit que Léon Bordet et au même moment.

 

 

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23 octobre 2018

Louis BOULIN

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Louis BOULIN

 

 

BOULIN Louis, fiche MPLF

 

Louis Boulin est né le 17 mars 1893 à Saint-Étienne. Il est mort le 14 août 1914 à Ancerviller (Meurthe-et-Moselle). Il avait vingt-et-un ans.

La fiche matricule indique qu'il a été inhumé à Ancerviller (assez douteux) ; la notice du Livre d'Or affirme qu'il repose à Marvilliers (cette commune n'existe pas ; il s'agit probablement de Merviller) ; et le jugement du tribunal de Saint-Étienne en date du 9 janvier 1918 mentionne "une liste d'inhumation établie par le maire de Baccarat sur laquelle figure le nom" de Louis Boulin.

Cet imbroglio pourrait se résoudre par l'hypothèse suivante :

  • Louis Boulin est engagé avec son régiment (voir l'extrait de l'Historique ci-dessous) à Ancerviller le 14 août, combat au cours duquel les pertes sont énormes ;
  • gravement blessé il meurt sans doute à Ancerviller, conquise par son unité ;
  • son corps est transporté à l'arrière jusqu'à Baccarat où il est inhumé ;
  • à une date ultérieure, sa dépouille est exhumée pour être enterrée à Merviller.

 

 

fiche matricule de Louis Boulin

 

Louis Boulin, fiche matricule
fiche matricule de Louis Boulin, né le 17 mars 1893 ; avec une erreur :
il n'est pas mort le 24 février 1915 mais bien le 14 août 1914

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Louis Boulin
de Saint-Étienne

Louis Boulin appartenait à une famille de Saint-Étienne où l’on eut toujours, à un degré marqué, le goût des choses d’art. Dans ce milieu, il avait pris lui-même une réelle distinction, et ses maîtres se rappellent avec quelle originalité de bon aloi le jeune élève de Sainte-Marie savait traduire ses sentiments personnels. Il annonçait une âme délicate, ouverte aux plus nobles aspirations.

C’est comme soldat du 38e régiment d’Infanterie qu’il partit le 6 août 1914. Il fut dirigé sur le front des Vosges. Comme tant de jeunes fantassins, à cette aube de la grande guerre, il était rayonnant d’espoir. Son entrain le disposait à faire vaillamment son devoir, sans qu’il pût se dissimuler à quel sacrifice devait se soumettre d’avance le défenseur de la patrie.

Ce sacrifice, il eut à l’accomplir dès la première heure. Le 20 août en effet, sa famille était avisée par un compagnon de Louis qu’il avait été grièvement blessé, au cours d’une reconnaissance périlleuse, à Baccarat. Lui-même d’ailleurs avait réclamé l’honneur de faire partie de cette expédition. Les âmes généreuses sont toujours promptes à se donner.

Pendant quelques semaines, sa famille, privée de toute nouvelle, put se rattacher à l’espoir qu’il avait été fait prisonnier.

L’espoir devait disparaître six mois après, à l’annonce officielle de sa mort. Il repose aujourd’hui en territoire français, à Marvilliers (1), dans la Meurthe-et-Moselle.

1 - Erreur ; il s'agit sûrement de Merviller.

 

 

Louis Boulin est mort au tout début de la guerre, à Ancerviller

 

Historique 38
extrait de l'Historique du 38e régiment d'Infanterie


 

Ancerviller, les Boches à 800 mètres
Ancerviller, carte envoyée durant la guerre avec des annotations : "Boches à 800 mètres", "maisons brûlées"

 

Ancerviller, le village 1914-1916
Ancerviller, le village en 1916

 

Ancerviller, restes d'une bergerie
Ancerviller, restes d'une bergerie

 

 

 

les quatre derniers jours de Louis Boulin, 11-14 août 1914

  • Il n’existe pas de J.M.O. (journal des marches et opérations) du 38e régiment d’infanterie pour le début de la guerre. Mais on trouve des informations dans le J.M.O. de la 25e Division dont dépendait le 38e R.I.

 

Diapositive1
trajet suivi par le régiment de Louis Boulin, du 11 au 14 août 1914

 

Le régiment de Louis Boulin se trouvait au sud de Rambervillers le 11 août 1914. Il cantonne alors à Padoux et Badménil.

Le 12 août dans l’après-midi, la Division se porte de Rambervillers vers Ménil-sur-Belvitte. Les avant-postes sont à Sainte-Barbe.

Le 13 août, la Meurthe est franchie à Baccarat. Le 38e R.I. fait partie de l’avant-garde qui pousse jusqu’à Merviller.

Le 14 août, l’engagement commence à Montigny puis Ancerviller qui est l’objectif du 38e R.I., en fait d’un bataillon du 38e car les autres sont en réserve ou en arrière (le 86e R.I. devant s’occuper du Bois des Haie). Vers 7 heures du matin, les troupes franchissent la crête entre les deux rivières, la Verdurette et la Blette.

À 9 h 10, le bataillon du 38e tient la cote 292 et marche sur la cote 325, à l’ouest du hameau d’Ancerviller. Celle-ci est atteinte à 11 h 30 et le hameau est pris par les troupes françaises.

À 14 h 30, l’attaque reprend et vise les Bois des Chiens, Bois Benat et Clair Bois.

À 16 heures, le 38e compte un bataillon sur la cote 325, un autre bataillon à l’intérieur du Bois des Chiens et du Bois Benat, et le troisième bataillon en réserve à Ancerviller.

Louis Moulin faisait probablement partie du bataillon directement engagé dans le combat le plus avant. Et c’est là qu’il trouva la mort.

 

champ de bataille Ancerviller, 14 août 1914
les combats du 38e régiment d'infanterie le 14 août 1914 (carte d'état-major, 1866, Géoportail)

 

 

 

il est enterré à Baccarat et une nouvelle fois à Merviller (Meurthe-et-Moselle)

 

Diapositive1
les lieux d'inhumation de Louis Boulin

 

château de Merviller pendant la guerre
le château de Merviller pendant la guerre

 

cimetière de Merviller (1)
cimetière de Merviller (Meurthe-et-Moselle), avril 2016

 

cimetière de Merviller (2)
cimetière de Merviller (Meurthe-et-Moselle), avril 2016

 

 

 

 

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22 octobre 2018

Jean BOURDERY

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Jean BOURDERY

 

 

BOURDERY Jean, fiche MPLF

 

Jean Bourdery est né le 8 février 1887 à Guéret (Creuse). Il est mort le 19 mars 1915 au Mesnil-les-Hurlus (Marne). Il avait vingt-huit ans.

Lors du recensement, il était géomètre. De 1908 à 1910, il a effectué son service militaire au 4e régiment du Génie ; en 1909, il devint élève officier de réserve, nommé sous-lieutenant de réserve le 24 mars 1910.

Jean Bourdery était marié depuis le 7 juin 1913.

À la mobilisation, il est affecté au 7e régiment du Génie avec le grade de lieutenant. Il se trouvait dans la 12e compagnie du 15e bataillon de cette unité.

Il a été cité pour son rôle dans le maintien des passerelles sur l'Aisne lors de la bataille de Crouy : le 13 janvier 1915 «le lieutenant Bourdery a réussi encore à lancer une passerelle sous un feu violent d’artillerie».

  • Il y a une erreur dans la liste de la brochure : Jean Bourdery n'appartenait pas au 12e mais bien au 7e régiment du Génie.

 

fiche matricule de Jean Bourdery

 

BOURDERY Jean, fiche matricule (1)

BOURDERY Jean, fiche matricule (2)

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Jean Bourdery
de Saint-Chamond

Jean Bourdery a laissé au collège le souvenir d’un élève intelligent et appliqué. Peu de temps après la fin de ses études, les circonstances l’éloignèrent de la ville de Saint-Chamond, et nous le retrouvons, dans le cadre précis de son existence, qu’au moment de la mobilisation générale de 1914.

Il appartenait comme lieutenant au 7e Génie. Parti d’Avignon le 21 août, dirigé sur Dugny, près Verdun, il fit toute la campagne de la Meuse, jusqu’à la prise de Saint-Mihiel, soutenant constamment l’infanterie dans ses attaques.

Alors il est envoyé près de Soissons, en novembre ; participe à l’attaque de Crouy, au mois de janvier, et se distingue d’une façon particulière au moment où les troupes françaises traversent l’Aisne à Vénizel. La citation du lieutenant Bourdery est des plus significatives.

  • «Il a pu, est-il dit, assurer, du 4 au 13 janvier, la conservation des ponts et passerelles à l’aide de supports flottants, et grâce à un travail constant des plus pénibles. En raison d’une crue exceptionnelle et persistante de l’Aisne, les sapeurs se trouvaient souvent obligés de rester plongés dans l’eau jusqu’à la ceinture. Le 13, le lieutenant Bourdery a réussi encore à lancer une passerelle sous un feu violent d’artillerie».

Sa compagnie est de nouveau transportée à Châlons-sur-Marne où elle prend place immédiatement dans les tranchées de première ligne. Il assiste aux combats de Perthes et de Ménil-les-Hurlus, et là, tombe glorieusement pour la France, le 19 mars 1915.

 

 

Jean Bourdery est resté deux ans au 4e régiment du Génie (1908-1910)

 

4e Génie, honneur au régiment
4e Génie : honneur au régiment

 

4e Génie, démontage d'un pont de bateaux
4e Génie : démontage d'un pont par bateaux

 

 

Jean Bourdery appartenait au 7e régiment du Génie en 1914

 

7e Génie, pont sur le Rhône à Avignon
le 7e régiment du Génie, vers 1905

 

7e Génie, pont de bâteaux sur le Rhône à Avignon
le 7e régiment du Génie, pont de bateaux construit sur le Rhône, vers 1905

 

 

Jean Bourdery participe au combat de Crouy (Aisne) en janvier 1915

La bataille de Crouy, appelée aussi «Affaire de Crouy» ou «Affaire de Soissons», se déroula du 8 au 14 janvier 1915. L’offensive française prévue au nord de Soissons, au petit village de Crouy, échoue face à la détermination des Allemands, qui refoulent les Français sur la rive sud de l’Aisne. Elle mit hors de combat 161 officiers et plus de 12 000 hommes.

 

Crouy, carte état-major 1866, légendé
Crouy (Aisne), sur la carte d'état-major, 1866

 

Crouy 1915, photo allemande (1)
Crouy (Aisne), en 1915, photo allemande

 

Crouy 1915, photo allemande (2)
Crouy (Aisne), en 1915, photo allemande

 

La question du passage de l'Aisne, en forte crue à ce moment (janvier 1915), devint cruciale quand les troupes refluèrent après l'échec à Crouy. Le 7e Génie et le lieutenant Bourdery (qui a été cité à cette occasion) jouèrent un rôle décisif pour assurer la retraite des fantassins.

Le J.M.O. du 7e régiment du Génie (15e bataillon, 12e compagnie) nous apprend que deux de ses sections avaient la garde et l'entretien des ponts à Missy-sur-l'Aisne et à Vénizel ; ces ponts pouvaient être sur pilotis ou sur bateaux, il y avait aussi des passerelles (à Biza et au Carreux)... Plusieurs ouvrages sont répertoriés : 4 ponts en amont du pont métallique de Vénizel et 2 ponts en aval.

 

Vénizel, Missy ponts sur l'Aisne
l'une des tâches du 7e Génie : les passages sur l'Aisne, 1915

 

JMO 7e Génie, janv 1915 (1)

JMO 7e Génie, janv 1915 (2)

JMO 7e Génie, janv 1915 (3)
J.M.O. du 7e régiment du Génie, 13-15 janvier 1915


  • transcription du J.M.O. (journal des marches et opérations) du 7e régiment du Génie, 13 et 14 janvier 1915

13 janvier 1915
Attaque de Crouy
Dans la nuit du 12 janvier, on a coupé les passerelles du pont détruit, et descendu la passerelle des Carreux à 150 m en aval du pont détruit.
L’une de ces trois escouades revient sur l’ordre du chef d’attaque en raison de ce que les tranchées attaquées à gauche n’avaient pas de réseaux de fil de fer.
Les deux autres escouades (4e et 8e) se comportèrent vaillamment de l’avis des officiers de l’infanterie mais sur 17, il n’en revint que 7 dont trois blessés. Voir ci-joint la liste des sapeurs disparus et blessés.

14 janvier 1915
Le 14 au matin, la compagnie est chargée de vider les troupes de la Brigade mixte sur la rive gauche par les ponts existants sur l’Aisne. La crue persistante avait obligé à replier les passerelles, et le pont sur pilots était submergé de 40 cm environ ; ses abords étaient noyés sous 1 m 30 de hauteur d’eau.
La tâche a été très pénible mais, voyant l’importance de leur mission, les sapeurs se dévouèrent jusqu’à l’impossible et la Brigade entière est passée sans aucun incident sur la rive gauche.
Le repliement des troupes s’est fait dans l’ordre le plus complet ; voyant leur passage assuré, les sapeurs ont été félicités par les officiers d’infanterie qui venaient de traverser.

15 janvier 1915
Après une attaque acharnée de nos troupes pour la prise de la cote 132, aux environs de Crouy, et devant l’insuccès de l’attaque, les troupes ayant évacué la rive droite de l’Aisne, ordre est donné de replier tous les passages sur l’Aisne ; ce travail qui était dur et dangereux en raison de la crue de l’Aisne qui était à son point maximum, a été accompli dans d’excellentes conditions.
Dans la nuit du 15 au 16 janvier, un barrage de fil de fer est installé sur le pont métallique de Vénizel, seul passage restant sur l’Aisne ; on construit un fortin en sacs de terre à 15 m en arrière de l’entrée du pont. Ce travail, dont croquis ci-contre, fut continué et consolidé les nuits suivantes.

 

Crouy, carte IGN 1950, légendé
l'échec de la bataille de Crouy conduit les troupes française à passer sur la rive gauche de l'Aisne

 

Missy, pont sur l'Aisne (1)
le pont sur l'Aisne, à Missy, détruit par les Français lors de leur retraite en août 1914

 

Missy, pont sur l'Aisne (2)
le pont sur l'Aisne, à Missy, détruit par les Français lors de leur retraite en août 1914

 

Vénizel, pont sur l'Aisne (1)
le pont sur l'Aisne, à Vénizel

 

Vénizel, pont bombardée 14 juillet 1915
le pont sur l'Aisne, à Vénizel, détruit par un bombardement le 14 juillet 1915

 

crue de l'Aisne, pont sur pilotis
crue de l'Aisne, 1915, un pont sur pilotis probablement aménagé par le Génie

 

L'Excelsior, 3 février 1915
L'Excelsior, 3 février 1915

 

Vénizel, pont de bateaux
pont de bateaux sur l'Aisne, à Vénizel

 

Vénizel, pont sur l'Aisne
pont sur l'Aisne, octobre 2018 : passer cette grosse rivière en crue est un défi

 

 

 

Jean Bourdery est mort au Mesnil-les-Hurlus (Marne)

 

JMO 7e Génie, 19 mars 1915 - 1
extrait du J.M.O. du 7e régiment du Génie, 19 mars 1915

 

  • transcription du J.M.O. (journal des marches et opérations) du 7e régiment du Génie, 19 mars 1915

2e peloton. Une demi-section d'attaque avec le régiment marocain ; le restant du peloton confectionne des abris pour les sapeurs et aménage l'abri du colonel Poeymirau. À 17 heures, un obus tue le lieutenant Bourdery et le sapeur-mineur Pichon, dans le Bois Allongé.

 

Bois Allongé, 18 mars 1915, légendé
le Bois Allongé sur le champ de bataille de Mesnil-les-Hurlus, 18 mars 1915

 

Bois Allongé, légendé new
Mesnil-les-Hurlus, le Bois allongé, mi-avril 1915

 

Mesnil-les-Hurlus, ruines du village
Mesnil-les-Hurlus (Marne) : ruines du village en 1915

 

Mesnil-les-Hurlus, village détruit par combats fév 1915
Mesnil-les-Hurlus (Marne) : village détruit par les combats de 1915

 

 

 

 

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