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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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8 novembre 2018

Maurice BALAS

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

Maurice Balas, vignette photo portrait

 

 

Maurice BALAS

 

 

BALAS Maurice, fiche MPLF

 

Maurice Balas est né le 2 juillet 1894 à Saint-Chamond. Il est mort le 14 juin 1915 à l'Hilsenfirst (Haute-Alsace).

 

 

fiche matricule de Maurice Balas

 

BALAS Maurice, fiche matricule (1)

BALAS Maurice, fiche matricule (2)
fiche matricule de Maurice Balas, né le 2 juillet 1894

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Bien courte fut la carrière militaire de Maurice Balas, et si l’on considère uniquement la série de ses actions guerrières, il y a peu de place à l’intérêt de curiosité. Et cependant sa mort laisse tant de regrets ! C’est qu’il avait, par dessus tout, un caractère sympathique, et une délicatesse de sentiments puisée aux meilleures sources des traditions familiales. Ce qu’il avait vu pratiquer autour de lui, il le pratiquait déjà fermement lui-même et comprenait avec une foi d’enfant que la piété et les convictions chrétiennes sont l’inépuisable foyer de la vraie grandeur morale.

Parti le 4 septembre au 13e Chasseurs alpins, il resta à Rochefort, puis à Montségur dans la Drôme pour son instruction militaire, et une fois formé, à la fin de janvier 1915, il fut dirigé vers Belfort et Bussang. Il était de ceux qui avaient tenu à fixer au béret d’uniforme l’écusson du Sacré-Coœur, et c’était de toute son âme qu’il disait ces simples et belles paroles : «Plein de confiance dans le Sacré-Cœur et Notre-Dame de Lourdes, je leur demande de faire toujours tout mon devoir».

En février, il se trouve dans les bois de Bischwiller, et le 8 mars, il écrit de Moosch : «Nous partons demain dans la direction probable du Ballon de Guebwiller… J’ai pu me confesser et communier. J’en ai profité pour faire mes Pâques et penser que c’est le premier Vendredi du mois».

Ainsi les préoccupations sérieuses l’emportent sur toutes les autres. Le jeune soldat songe avant tout que les luttes de la terre préparent à la couronne du ciel. Il veut toujours être prêt à la saisir.

Dans le même sens, avec le même souci des intérêts de son âme, il écrit sous une forme joyeuse, le 11 juin, à sa famille : «Le dernier canard qui survole la Compagnie, c’est que nous allons remettre le sac au dos pour une direction inconnue. Mais j’aurai bien le temps de vous griffonner un mot sur une carte. Adieu, chère Maman ; soyons toujours unis de cœur sous la protection du Sacré-Cœur et de Notre-Dame de Lourdes».

Le lendemain, selon sa promesse, il envoyait une dernière carte et demandait des nouvelles de son frère René, tout récemment parti au régiment, puis brusquement toute correspondance fut interrompue.

Douloureuse interruption, objet de tant d’angoisses dans les familles ! Est-ce qu’une attaque avait été déclenchée, enlevant aux soldats toute facilité d’écrire ? Est-ce que l’enfant est blessé, malade, douloureusement couché dans un lit d’hôpital ? Est-ce qu’il est prisonnier, mutilé entre les mains des barbares ?... Est-ce qu’il faudrait s’attendre à une nouvelle plus terrible encore, et se trouver désormais en face d’une inflexible nécessité ?

Hélas ! la douloureuse annonce arrivait au foyer de Maurice ; le cher petit soldat était tombé à l’Hilsenfirst, frappé d’une balle au cœur. On ne recevait de lui que l’écho de la dernière parole adressée aux camarades qui voulaient l’emporter : « Laissez-moi là !»

Laissez-moi là !... Il ne faut point vous exposer, il faut songer avant tout à la bataille, à la victoire, à la France. C’est fini pour moi !

Dans quelques mots apparaissent les suprêmes préoccupations d’une âme - toute française, toute vaillante - qui accepte le sacrifice avec la sérénité du parfait chrétien… Pourquoi trembler lorsqu’on a fait tout son devoir jusqu’au bout ?

 

Maurice Balas, vignette photo
Maurice Balas, 1894-1915

 

 

 Maurice Balas est mort à l'Hilsenfirst, Vosges alsaciennes

 

l'Hilsenfirst sur le front des Vosges
l'Hilsenfirst sur le front des Vosges

 

pentes de l'Hilsenfirst
sur les pentes de l'Hilsenfirst (source)

 

Hilsenfirst, positions, juin 1915 - 1
positions autour de l'Hilsenfirst, juin 1915

 

Hilsenfirst, dispositif, juin 1915, capitaine Élie Viallet
dispositif autour de l'Hilsenfirst, juin 1915, capitaine Élie Viallet (source)

 

 

 le combat pour l'Hilsenfirst dans l'Illustration

 

dessin, Illustration, 31 juillet 1915
"Un nouveau Sidi-Brahim : les chasseurs de l'Hilsenfirst"
dessin de José Simont, L'Illustration n° 3778, 31 juillet 1915

 

 

 

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