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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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13 novembre 2018

Maurice ALIROL

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

Maurice ALIROL

 

 

ALIROL_Maurice__fiche_MPLF

 

 

Maurice Alirol est né le 3 août 1894 au Puy (Haute-Loire). Il est mort le 7 mai 1917 à La Neuville (Marne). Il avait vingt-deux ans.

Il est arrivéau 86e régiment d'infanterie le 3 septembre 1914 ; nommé caporal le 2 novembre 1914 ; sergent le 1er février 1915. Le 2 février de cette année-là, il change de régiment et incorpore le 92e régiment d'infanterie pour moins de deux mois.

Le 24 mars 1915, il passe au 87e régiment d'infanterie, est blessé le 17 mai aux Éparges.

Maurice Alirol est admis à l'École spéciale de Saint-Cyr puis nommé aspirant (le premier grade d'officier avant celui de sous-lieutenant puis de lieutenant) le 5 septembre 1916. Un mois plus tard, il est promu sous-lieutenant, le 6 octobre 1916.

C'est à ce grade qu'il meurt, après deux ans et huit mois de présence sous les drapeaux en période de guerre.

 

acte naissance Maurice Alirol
acte de naissance de Maurice Alirol, 3 août 1894

 

 

fiche matricule de Maurice Alirol

 

ALIROL Maurice, fiche matricule (1)

ALIROL Maurice, fiche matricule (2)

ALIROL Maurice, fiche matricule (3)
fiche matricule de Maurice Alirol, né le 3 août 1894

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Maurice Alirol, par tempérament et par caractère, semblait avoir quelque chose du soldat. Dès le collège, il avait révélé une nature plutôt ardente, et ceux qui suivaient avec intérêt son développement moral envisageaient pour lui un avenir de luttes et non point une existence de tout repos. Au fond, les éducateurs ont une sympathie marquée pour les jeunes de ce caractère.

Maurice appartenait à la classe 1914. C’est le 10 septembre qu’il est incorporé au 86e régiment d’Infanterie, et déjà le 10 novembre, il est nommé caporal.

À peine est-il envoyé au front, à titre de sergent, qu’il révèle son esprit d’initiative, et mérite d’être cité à l’ordre de la Brigade, le 25 avril 1915 :

«Le sergent Alirol - il avait été versé au 87e d’Infanterie - a fait preuve de beaucoup d’entrain et de courage, réussissant à faire construire rapidement par sa section une tranchée, à proximité de l’ennemi, et malgré un feu très violent».

Cette citation élogieuse était complétée par la Croix de guerre. Quelques jours après, il devait être blessé aux Éparges : c’était le 8 mai 1915 (1).

Après sa guérison, il est désigné pour la préparation à l’École de Saint-Cyr, où il est admis le 17 mai 1916 (1).

Promu successivement aspirant et sous-lieutenant aux mois de septembre et de novembre de la même année, il obtient enfin les fonctions actives qu’il rêvait. La vie militaire répondait si bien à ses aspirations !

Mais il ne devait pas exercer longtemps son commandement. Le 7 mai 1917, le jeune officier, à la tête de sa section, disparaissait pour ne pas revenir ! Il est de ceux qu’on pleure avec la certitude qu’ils sont morts, sans avoir la consolation de connaître le coin du sol où reposent leurs restes. Maurice Alirol est tombé à La Neuville, au nord-ouest de Reims.

1 - Selon sa fiche matricule, c'est le 17 mai et non le 8 mai que Maurice Alirol est blessé aux Éparges. Dans ce cas, sa date d'admission à l'École de Saint-Cyr devrait être plus tardive. Difficule de trancher entre ces deux chronologies incompatibles...

 

 

Maurice Alirol a été blessé aux Éparges, le 17 mai 1915

À travers le J.M.O. de son régiment, on découvre ce qu'ont été les deux jours (16 et 17 mai) au terme desquels Maurice Alirol a été blessé d'une fracture au bras gauche. C'était dans le sous-secteur des Éparges, au sud-est de Verdun, dans la Meuse.

 

JMO 87e, 16 mai 1915
J.M.O. du 87e R.I., 16 mai 1915

 

  • extrait du Journal des marches et opérations (J.M.O.) du 87e régiment d’infanterie

16 mai

Le régiment quitte les abris Bernatant à partir de 19 heures, les bataillons échelonnés d’une demi-heure ; dans l’ordre : 3e compagnie, compagnie de mitrailleuses, 2e compagnie, 1ère compagnie, par le carrefour des Trois-Jurés et Mesnil-sous-les-Côtes ; va relever le 72e dans le sous-secteur des Éparges.

Les compagnies se placent dans l’ordre suivant de la droite à la gauche : un peloton de la 12e compagnie en liaison à droite avec le 128e, relevé bientôt par le 51e : 9e cie, 11e cie, 10e cie, 7e cie, 6e cie, 4e cie, 3e cie, 2e cie.

Cette compagnie arrive jusqu’à la plaine de la Woëvre, en bas de l’éperon des Éparges, au sud de la ferme de Montville. Les réserves de bataillon sont pour le bataillon de droite, un peloton de la 12e compagnie ; pour celui du centre, la 8e [compagnie] ; pour celui de gauche, la 1ère.

La 5e compagnie est en réserve de régiment derrière le bataillon du centre. Les cuisiniers et la musique sont à Bonzée ; le train de combat au nord-ouest du carrefour de Bernatant.

 

JMO 87e, 16 mai 1915, carte légendée
localisation des lieux cités dans le J.M.O. du 87e R.I., 16 mai 1915 (carte IGN 1950, Géoportail)

 

crête des Éparges, ferme Montville, carte IGN 1950, légendé
repères géographiques du récit fourni par le J.M.O. du 87e R.I.

 

abris Bernatant (1)
les abris Bernatant, avril 1915 (source)

 

abris Bernatant (2)
les abris Bernatant, avril 1915 (source)

 

crête des Éparges, vue du village des Éparges
au fond, la crête des Éparges ; vue prise du village des Éparges

 

 

JMO 87e, 17 mai 1915 (1)

JMO 87e, 17 mai 1915 (2)
J.M.O. du 87e R.I., 16 mai 1915

 

  • extrait du Journal des marches et opérations (J.M.O.) du 87e régiment d’infanterie

17 mai

La relève s’effectue sans incident. Pendant son séjour aux tranchées des Éparges, le régiment a été soumis à un bombardement violent et précis.

Une quantité d’obus de gros calibre, des minenwerfer, sont tombés dans les tranchées de 1ère ligne bouleversant les parapets et lui occasionnant de fortes pertes. Le bombardement était surtout intense dans le secteur de 7e et 10e compagnies.

Toutes les nuits, la section de pionniers du régiment et les compagnies de réserve relevaient les parapets démolis dans la journée et travaillaient à la construction d’une tranchée de seconde ligne et d’abris de bombardement.

La difficulté d’amener les matériaux à pied d’œuvre, la découverte d’un grand nombre de cadavres, l’obligation de ne travailler que la nuit, contribuaient à rendre ce travail lent et pénible.

La nuit était employée aussi à la désinfection du champ de bataille, les cadavres étaient inhumés, de la chaux et des désinfectants répandus à profusion. En arrière des 10e et 11e compagnies, les émanations ont rendu plusieurs hommes malades.

Pertes : 7 tués et 35 blessés.

 

Éparges, 1915, images stéréoscopiques
les Éparges, 1915, images stéréoscopiques (source : arch. de la Meuse)

 

 

 

Maurice Alirol est mort le 7 mai 1917 à La Neuville (Marne)

 

La Neuville (1)
La Neuville (Marne), en Argonne pont détruit

 

La Neuville (2)
La Neuville (Marne), en Argonne

 

La Neuville (3)
La Neuville (Marne), en Argonne

 

La Neuville (4)
La Neuville (Marne), en Argonne : tranchées en 1915

 

 

 

Maurice Alirol, cité dans l'Historique du régiment

 

Historique 87e, couv
Historique du 87e régiment d'infanterie, couverture

 

JMO 87e, annexes, pertes
Historique du 87e régiment d'infanterie, offciers morts pour la France (extrait)

 

JMO 87e, Tableau d'honneur
Historique du 87e régiment d'infanterie, Tableau d'honneur (extrait)

 

 

 

 

 

 

 

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