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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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14 novembre 2018

Étienne AGIER

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

Étienne AGIER

 

 

AGIER Étienne, fiche MPLF

 

Étienne Agier est né le 8 avril 1894 à Aubenas (Ardèche). Il est mort le 23 avril 1916, à Bastia (Corse). Il avait vingt-deux ans.

Il a quitté le collège Sainte-Marie en 1912.

Lors du recensement, il était ingénieur électricien.

Il est incorporé début septembre 1914 au 7e régiment d'artillerie à pied (dénomination datant de mars 1916), c'est-à-dire de l'artillerie de forteress. Il passe au 81e régiment d'artillerie lourde le 18 novembre 1915.

Étienne Agier est réformé en février 1916 pour cause de «péritonite bacillaire de forme ascitique» qui s'est déclarée lorsqu'il était à Nogent-sur-Marne mais contractée probablement au fort du Barbonnet (Alpes-Maritimes).

Il est mort dans sa famille, en Corse.

 

 

fiche matricule d'Étienne Agier

 

AGIER Étienne, fiche matricule (1)

AGIER Étienne, fiche matricule (2)
fiche matricule d'Étienne Agier, né le 8 avril 1894

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Fils d’un ancien élève, Étienne Agier est dans toute la force du terme un enfant de Sainte-Marie. Il y a laissé le meilleur souvenir. Son application, sa ténacité dans l’effort, le sérieux constant de son caractère le signalaient à l’attention de ses maîtres et sa bonhomie habituelle - que n’altérèrent jamais ses succès - le rendaient sympathique à tous ses camarades.

C’est en juillet 1912 qu’il quitta le collège. Il semblait fortement armé pour les luttes de la vie et l’on escomptait déjà pour lui une brillante carrière ? N’avait-il pas à son service une belle intelligence et une grande énergie de volonté ? Cependant, ce n’était point un ambitieux et par tempérament il ne semblait pas chercher le poste où il faut lutter pour réussir.

Après quelques hésitations, il se mit à préparer l’examen d’ingénieur électricien et crut pouvoir concilier ce travail avec la vie de famille. Il voulait un peu jouir des siens, lui qui avait dû pendant toute sa vie de collège supporter l’épreuve de la séparation, sans pouvoir songer aux jouissances des vacances du Jour de l’An et de Pâques. Saint-Chamond est si éloigné de Bastia !

C’est au milieu de ces joies familiales que le service militaire le saisit en 1914. Quand on connaît son caractère, on n’est point surpris de savoir qu’il partit avec «enthousiasme» ; le terme n’a rien d’excessif pour lui.

Versé au 7e régiment d’Artillerie, il dut faire un stage dans les Alpes-Maritimes, aux Forts du Barbonnet et de la Tête du Chien. Ce stage lui paraissait bien long. Lui, il voulait aller vite dans l’œuvre de la formation militaire et les «trépignements d’impatience» qui se révèlent dans sa correspondance d’alors répondent exactement à l’entrain de sa nature et à l’ardeur habituelle - bien que concentrée - de ses sentiments.

Sous cette impression de fièvre, il demande à partir au front. Mais il est retenu par un officier qui appréciait son mérite et ne voulait pas se séparer d’un aussi bon auxiliaire.

Enfin, on vient lui apprendre son départ pour Nogent-sur-Marne. Sa joie éclate vive, transportante. Il va se battre pour la France !

Pauvre Étienne ! Ses rêves ne devaient point se réaliser. C’est à Nogent que se déclara la terrible maladie, dont il avait contracté les germes dans les forts humides des Alpes-Maritimes. Le mal l’eut bien vite terrassé. Il était si profondément atteint qu’on l’envoya directement dans sa famille et ses parents eux-mêmes eurent de la peine à le reconnaître, tant son visage était amaigri.

À partir de ce moment, Étienne se sentit perdu. Avec une résignation parfaite, il supportait ses horribles souffrances ; mais à certaines heures, les regrets du patriote l’emportaient sur la soumission du malade. Il ne pouvait se consoler de n’être pas tombé face à l’ennemi.

Ce qui le soutint d’une façon visible, nous dit sa mère, ce fut sa grande dévotion entre la Sainte Vierge. L’élève de Sainte-Marie demandait au milieu de ses crises, qu’on allât prier pour lui. Le patronage de Notre-Dame de Valbenoîte lui paraissait le plus efficace des remèdes.

Il mourut après ce douloureux purgatoire, laissant à tous une mémoire bénie. C’est le jour de Pâques 1916 qu’il rendit son âme à Dieu. Ses propres paroles - inscrites sur son memento mortuaire - sont la meilleure conclusion de cette notice. Elles ont un accent vibrant de foi et de patriotisme.

  • «Mon Dieu, j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour aller me battre au front, vous le savez ! J’aurais préféré mourir face à l’ennemi. Je suis cependant content d’être entre les bras de mes chers parents. Laissez-moi mourir, ne pleurez pas. Je suis heureux d’aller à Dieu. Je vous serai plus utile au Ciel que sur la terre».

 

 

Étienne Agier a effectué un stage de formation à l'artillerie au fort du Barbonnet

 

fort Barbonnet (1)
fort du Barbonnet, à Sospel (Alpes-Maritimes)

 

fort Barbonnet (2)
fort du Barbonnet, à Sospel (Alpes-Maritimes)

 

fort Barbonnet (3)
fort du Barbonnet, à Sospel (Alpes-Maritimes)

 

 

 

 

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