Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
école Sainte-Marie à Saint-Chamond
école Sainte-Marie à Saint-Chamond
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
24 octobre 2018

Léon BORDET

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Léon BORDET

 

 

BORDET Léon, fiche MPLF (2)

 
 

Léon Bordet est né le 29 juin 1890 à Saint-Étienne. Il est mort le 27 août 1914 à Saint-Dié (Vosges). Il avait vingt-quatre ans.

Engagé pour trois ans, à la mairie de Saint-Étienne, il a effectué son service militaire de juillet 1908 à juillet 1911. Pendant cette période, il est passé au 2e régiment de tirailleurs algériens en mai 1909 puis au 11e bataillon de chasseurs en février 1910.

En 1913, il habitait Paris, rue de Seine (6e arr.).

À la mobilisation en août 1914, il est incorporé au 51e bataillon de chasseurs avec le grade de sergent.

Il est mentionné dans la liste des tués du 51e bataillon de Chasseurs (lien, p. 16).

 

 

acte de naissance de Léon Bordet

 

acte de naissance de Léon Bordet, 29 juin 1890
acte de naissance de Léon Bordet, 29 juin 1890

 

 

fiche matricule de Léon Bordet

 

BORDET Léon, fiche matricule (1)

BORDET Léon, fiche matricule (2)

BORDET Léon, fiche matricule (3)
fiche matricule de Léon Bordet, né le 29 juin 1890

 

La fiche matricule reproduit la même erreur que la fiche MPLF (11e bataillon au lieu de 51e). Cela peut se comprendre par le fait que le 51e bataillon de Chasseurs était le régiment de réserve du 11e et qu'au début de la guerre il a parfois fusionné avec le 11e avant d'être reformé comme corps à part.

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Léon Bordet
de Saint-Étienne

Sergent à la 10e compagnie du 51e bataillon de Chasseurs alpins, Léon Bordet arrivait le 27 août sur le plateau de Dijon (1), pour prendre position et défendre Saint-Dié.

Après un bombardement «colossal» des Allemands, le 51e était obligé de battre en retraite, lorsqu’un officier d’état-major donna l’ordre de rentrer dans la ville, où les ennemis s’étaient fortifiés. Deux compagnies sont chargées de remplir cette missive périlleuse : ce n’est point celle de notre sergent, mais si les autres reçoivent l’ordre de tenir jusqu’au bout, lui part en reconnaissance avec sa section, rue d’Alsace ! D’une fenêtre, un coup de fusil fut tiré et Léon Bordet, atteint mortellement, ne put se relever.

L’allure martiale du sergent du 51e Alpins avait dût certes attirer l’attention. Il ne faisait pas d’habitude les choses à demi : l’élève toujours bouillant de Sainte-Marie semblait prédestiné à ce rôle d’éclaireur. Quand il fallait de l’initiative, il était naturel de songer à lui.

Mais aussi, cette ardeur exceptionnelle le réservait aux coups de surprise. La mort le guettait au coin d’une rue. Elle ne lui a pas permis de réaliser les exploits que l’on était en droit d’attendre d’une aussi riche nature.

1 - Il s'agit du hameau de Dijon (autrefois Digeon), au nord-est de Saint-Dié dans les Vosges, et non de la métropole de Bourgogne évidemment. Aujourd'hui, Dijon fait partie de la commune de Saint-Dié.

 

 

 

Léon Bordet est à Dijon et à Saint-Dié, les 25-27 août 1914

 

Saint-Dié-des-Vosges
Saint-Dié et ses environs, carte IGN 1950, Géoportail (cliquer pour agrandir)

 

tombes chasseurs au hameau de Dijon, Saint-Dié
tombes de chasseurs alpins tombés au hameau de Dijon, 27 août 1914

 

hameau de Dijon, Saint-Dié (Vosges)
hameau de Dijon, Saint-Dié (Vosges)

 

 

 

les derniers jours de Léon Bordet dans le J.M.O. du 51e chasseurs

 

JMO 51e BCA, août 1914 (1)

JMO 51e BCA, août 1914 (2)

JMO 51e BCA, août 1914 (3)
J.M.O. (journal des marches et opérations) du 51e bataillon de chasseurs, août 1914

 

  • transcription du J.M.O. du 51e bataillon de chasseurs, 7-28 août 1914

Le 7 août, le bataillon, à l’effectif de 1156 hommes et 91 mulets, part pour Aime (1), compléter son organisation et reste dans cette localité jusqu’au 22 août, jour où il est dirigé sur Saint-Dié.

Arrivé dans cette dernière ville le 25 août, le 51e bataillon va occuper le village de Dijon et les hauteurs dominant Saint-Dié à l’est. La 9e compagnie, seule, va occuper le village de Saint-Marguerite à 3 kilomètres au sud de Saint-Dié.

Le 26, les premiers obus allemands éclatent sur le bataillon (aucune perte).

Premier fait de guerre, un cycliste envoyé en mission par le commandant, rencontre une patrouille de trois uhlans ; il saute de machine, s’agenouille, fait feu, tue un uhlan, en blesse un autre et met le troisième en fuite. Il rapporte un casque et deux lances et est nommé caporal sur-le-champ.

cavaliers allemands, uhlans
«une patrouile de uhlans...»

Le 26 au soir, la 7e et la 8e compagnie fortifient le village de Dijon.

Le 27, la 10e compagnie (2) est laissée en réserve ; la ligne de feu est renforcée à droite par 300 hommes venus du dépôt, sous le commandement du lieutenant Morizot, ayant sous ses ordres les sous-lieutenants Loiseleux de Landouzy, Maître, Brachet.

Le bataillon est en butte à une fusillade et à une canonnade intense : les 7e et 8e compagnies sont presque anéanties. Les débris du bataillon rentrent à Saint-Dié et sont rassemblées par le capitaine Deschamps. Quatre cents hommes, conduits par le capitaine Deschamps et un officier d’état-major assurent la défense de Saint-Dié pendant l’après-midi : peu de pertes.

L’ordre est donné de se retirer vers La Bolle. Les restes du bataillon sont décimés dans les dernières maisons de Saint-Dié avant d’avoir pu atteindre la vallée de La Bolle. Le soir, le bataillon (105 chasseurs et 5 officiers) se retire aux Rouges-Eaux, avec le capitaine-commandant.

Le 28, la troupe est répartie en deux compagnies et se reporte à l’assaut de Saint-Dié dans la soirée une compagnie cantonne dans les faubourgs de Saint-Dié. Il est constaté que des chasseurs blessés le 27 ont été achevés par les Allemands.

1 - Aime, petite localité de Tarentaise (Savoie).

2 - La 10e compagnie est celle de Léon Bordet.

 

Saint-Dié et Dijon, carte IGN 1950, légendé
Saint-Dié et Dijon (Vosges), carte IGN 1950 (Géoportail)

 

Saint-Dié repli sur La Bolle, légendé
retraite du 51e bataillon de chasseurs, 27 août 1914

 

de Saint-Dié repli vers La Bolle
de Saint-Dié vers La Bolle, juin 2018

 

 

 

Léon Bordet a été mortellement touché, rue d'Alsace à Saint-Dié

 

Saint-Dié, rue d'Alsace bombardée
Saint-Dié, rue d'Alsace, maisons incendiées le 27 août 1914 : le jour de la mort de Léon Bordet

 

Saint-Dié, rue d'Alsace incendiée
Saint-Dié, rue d'Alsace, maisons incendiées le 27 août 1914

 

 

 

Historique du 51e bataillon de Chasseurs (extrait)

 

Historique 51e bataillon Chassseurs (1)   Historique 51e bataillon Chassseurs (2)

 

Historique 51e bataillon Chassseurs (3)
onzième en partant du haut : Léon Bordet (10e compagnie)

 

 

 

 

  • Georges Maillard est mort au même endroit que Léon Bordet et au même moment.

 

 

- retour à l'accueil

Publicité
Publicité
23 octobre 2018

Louis BOULIN

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Louis BOULIN

 

 

BOULIN Louis, fiche MPLF

 

Louis Boulin est né le 17 mars 1893 à Saint-Étienne. Il est mort le 14 août 1914 à Ancerviller (Meurthe-et-Moselle). Il avait vingt-et-un ans.

La fiche matricule indique qu'il a été inhumé à Ancerviller (assez douteux) ; la notice du Livre d'Or affirme qu'il repose à Marvilliers (cette commune n'existe pas ; il s'agit probablement de Merviller) ; et le jugement du tribunal de Saint-Étienne en date du 9 janvier 1918 mentionne "une liste d'inhumation établie par le maire de Baccarat sur laquelle figure le nom" de Louis Boulin.

Cet imbroglio pourrait se résoudre par l'hypothèse suivante :

  • Louis Boulin est engagé avec son régiment (voir l'extrait de l'Historique ci-dessous) à Ancerviller le 14 août, combat au cours duquel les pertes sont énormes ;
  • gravement blessé il meurt sans doute à Ancerviller, conquise par son unité ;
  • son corps est transporté à l'arrière jusqu'à Baccarat où il est inhumé ;
  • à une date ultérieure, sa dépouille est exhumée pour être enterrée à Merviller.

 

 

fiche matricule de Louis Boulin

 

Louis Boulin, fiche matricule
fiche matricule de Louis Boulin, né le 17 mars 1893 ; avec une erreur :
il n'est pas mort le 24 février 1915 mais bien le 14 août 1914

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Louis Boulin
de Saint-Étienne

Louis Boulin appartenait à une famille de Saint-Étienne où l’on eut toujours, à un degré marqué, le goût des choses d’art. Dans ce milieu, il avait pris lui-même une réelle distinction, et ses maîtres se rappellent avec quelle originalité de bon aloi le jeune élève de Sainte-Marie savait traduire ses sentiments personnels. Il annonçait une âme délicate, ouverte aux plus nobles aspirations.

C’est comme soldat du 38e régiment d’Infanterie qu’il partit le 6 août 1914. Il fut dirigé sur le front des Vosges. Comme tant de jeunes fantassins, à cette aube de la grande guerre, il était rayonnant d’espoir. Son entrain le disposait à faire vaillamment son devoir, sans qu’il pût se dissimuler à quel sacrifice devait se soumettre d’avance le défenseur de la patrie.

Ce sacrifice, il eut à l’accomplir dès la première heure. Le 20 août en effet, sa famille était avisée par un compagnon de Louis qu’il avait été grièvement blessé, au cours d’une reconnaissance périlleuse, à Baccarat. Lui-même d’ailleurs avait réclamé l’honneur de faire partie de cette expédition. Les âmes généreuses sont toujours promptes à se donner.

Pendant quelques semaines, sa famille, privée de toute nouvelle, put se rattacher à l’espoir qu’il avait été fait prisonnier.

L’espoir devait disparaître six mois après, à l’annonce officielle de sa mort. Il repose aujourd’hui en territoire français, à Marvilliers (1), dans la Meurthe-et-Moselle.

1 - Erreur ; il s'agit sûrement de Merviller.

 

 

Louis Boulin est mort au tout début de la guerre, à Ancerviller

 

Historique 38
extrait de l'Historique du 38e régiment d'Infanterie


 

Ancerviller, les Boches à 800 mètres
Ancerviller, carte envoyée durant la guerre avec des annotations : "Boches à 800 mètres", "maisons brûlées"

 

Ancerviller, le village 1914-1916
Ancerviller, le village en 1916

 

Ancerviller, restes d'une bergerie
Ancerviller, restes d'une bergerie

 

 

 

les quatre derniers jours de Louis Boulin, 11-14 août 1914

  • Il n’existe pas de J.M.O. (journal des marches et opérations) du 38e régiment d’infanterie pour le début de la guerre. Mais on trouve des informations dans le J.M.O. de la 25e Division dont dépendait le 38e R.I.

 

Diapositive1
trajet suivi par le régiment de Louis Boulin, du 11 au 14 août 1914

 

Le régiment de Louis Boulin se trouvait au sud de Rambervillers le 11 août 1914. Il cantonne alors à Padoux et Badménil.

Le 12 août dans l’après-midi, la Division se porte de Rambervillers vers Ménil-sur-Belvitte. Les avant-postes sont à Sainte-Barbe.

Le 13 août, la Meurthe est franchie à Baccarat. Le 38e R.I. fait partie de l’avant-garde qui pousse jusqu’à Merviller.

Le 14 août, l’engagement commence à Montigny puis Ancerviller qui est l’objectif du 38e R.I., en fait d’un bataillon du 38e car les autres sont en réserve ou en arrière (le 86e R.I. devant s’occuper du Bois des Haie). Vers 7 heures du matin, les troupes franchissent la crête entre les deux rivières, la Verdurette et la Blette.

À 9 h 10, le bataillon du 38e tient la cote 292 et marche sur la cote 325, à l’ouest du hameau d’Ancerviller. Celle-ci est atteinte à 11 h 30 et le hameau est pris par les troupes françaises.

À 14 h 30, l’attaque reprend et vise les Bois des Chiens, Bois Benat et Clair Bois.

À 16 heures, le 38e compte un bataillon sur la cote 325, un autre bataillon à l’intérieur du Bois des Chiens et du Bois Benat, et le troisième bataillon en réserve à Ancerviller.

Louis Moulin faisait probablement partie du bataillon directement engagé dans le combat le plus avant. Et c’est là qu’il trouva la mort.

 

champ de bataille Ancerviller, 14 août 1914
les combats du 38e régiment d'infanterie le 14 août 1914 (carte d'état-major, 1866, Géoportail)

 

 

 

il est enterré à Baccarat et une nouvelle fois à Merviller (Meurthe-et-Moselle)

 

Diapositive1
les lieux d'inhumation de Louis Boulin

 

château de Merviller pendant la guerre
le château de Merviller pendant la guerre

 

cimetière de Merviller (1)
cimetière de Merviller (Meurthe-et-Moselle), avril 2016

 

cimetière de Merviller (2)
cimetière de Merviller (Meurthe-et-Moselle), avril 2016

 

 

 

 

- retour à l'accueil

22 octobre 2018

Jean BOURDERY

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Jean BOURDERY

 

 

BOURDERY Jean, fiche MPLF

 

Jean Bourdery est né le 8 février 1887 à Guéret (Creuse). Il est mort le 19 mars 1915 au Mesnil-les-Hurlus (Marne). Il avait vingt-huit ans.

Lors du recensement, il était géomètre. De 1908 à 1910, il a effectué son service militaire au 4e régiment du Génie ; en 1909, il devint élève officier de réserve, nommé sous-lieutenant de réserve le 24 mars 1910.

Jean Bourdery était marié depuis le 7 juin 1913.

À la mobilisation, il est affecté au 7e régiment du Génie avec le grade de lieutenant. Il se trouvait dans la 12e compagnie du 15e bataillon de cette unité.

Il a été cité pour son rôle dans le maintien des passerelles sur l'Aisne lors de la bataille de Crouy : le 13 janvier 1915 «le lieutenant Bourdery a réussi encore à lancer une passerelle sous un feu violent d’artillerie».

  • Il y a une erreur dans la liste de la brochure : Jean Bourdery n'appartenait pas au 12e mais bien au 7e régiment du Génie.

 

fiche matricule de Jean Bourdery

 

BOURDERY Jean, fiche matricule (1)

BOURDERY Jean, fiche matricule (2)

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Jean Bourdery
de Saint-Chamond

Jean Bourdery a laissé au collège le souvenir d’un élève intelligent et appliqué. Peu de temps après la fin de ses études, les circonstances l’éloignèrent de la ville de Saint-Chamond, et nous le retrouvons, dans le cadre précis de son existence, qu’au moment de la mobilisation générale de 1914.

Il appartenait comme lieutenant au 7e Génie. Parti d’Avignon le 21 août, dirigé sur Dugny, près Verdun, il fit toute la campagne de la Meuse, jusqu’à la prise de Saint-Mihiel, soutenant constamment l’infanterie dans ses attaques.

Alors il est envoyé près de Soissons, en novembre ; participe à l’attaque de Crouy, au mois de janvier, et se distingue d’une façon particulière au moment où les troupes françaises traversent l’Aisne à Vénizel. La citation du lieutenant Bourdery est des plus significatives.

  • «Il a pu, est-il dit, assurer, du 4 au 13 janvier, la conservation des ponts et passerelles à l’aide de supports flottants, et grâce à un travail constant des plus pénibles. En raison d’une crue exceptionnelle et persistante de l’Aisne, les sapeurs se trouvaient souvent obligés de rester plongés dans l’eau jusqu’à la ceinture. Le 13, le lieutenant Bourdery a réussi encore à lancer une passerelle sous un feu violent d’artillerie».

Sa compagnie est de nouveau transportée à Châlons-sur-Marne où elle prend place immédiatement dans les tranchées de première ligne. Il assiste aux combats de Perthes et de Ménil-les-Hurlus, et là, tombe glorieusement pour la France, le 19 mars 1915.

 

 

Jean Bourdery est resté deux ans au 4e régiment du Génie (1908-1910)

 

4e Génie, honneur au régiment
4e Génie : honneur au régiment

 

4e Génie, démontage d'un pont de bateaux
4e Génie : démontage d'un pont par bateaux

 

 

Jean Bourdery appartenait au 7e régiment du Génie en 1914

 

7e Génie, pont sur le Rhône à Avignon
le 7e régiment du Génie, vers 1905

 

7e Génie, pont de bâteaux sur le Rhône à Avignon
le 7e régiment du Génie, pont de bateaux construit sur le Rhône, vers 1905

 

 

Jean Bourdery participe au combat de Crouy (Aisne) en janvier 1915

La bataille de Crouy, appelée aussi «Affaire de Crouy» ou «Affaire de Soissons», se déroula du 8 au 14 janvier 1915. L’offensive française prévue au nord de Soissons, au petit village de Crouy, échoue face à la détermination des Allemands, qui refoulent les Français sur la rive sud de l’Aisne. Elle mit hors de combat 161 officiers et plus de 12 000 hommes.

 

Crouy, carte état-major 1866, légendé
Crouy (Aisne), sur la carte d'état-major, 1866

 

Crouy 1915, photo allemande (1)
Crouy (Aisne), en 1915, photo allemande

 

Crouy 1915, photo allemande (2)
Crouy (Aisne), en 1915, photo allemande

 

La question du passage de l'Aisne, en forte crue à ce moment (janvier 1915), devint cruciale quand les troupes refluèrent après l'échec à Crouy. Le 7e Génie et le lieutenant Bourdery (qui a été cité à cette occasion) jouèrent un rôle décisif pour assurer la retraite des fantassins.

Le J.M.O. du 7e régiment du Génie (15e bataillon, 12e compagnie) nous apprend que deux de ses sections avaient la garde et l'entretien des ponts à Missy-sur-l'Aisne et à Vénizel ; ces ponts pouvaient être sur pilotis ou sur bateaux, il y avait aussi des passerelles (à Biza et au Carreux)... Plusieurs ouvrages sont répertoriés : 4 ponts en amont du pont métallique de Vénizel et 2 ponts en aval.

 

Vénizel, Missy ponts sur l'Aisne
l'une des tâches du 7e Génie : les passages sur l'Aisne, 1915

 

JMO 7e Génie, janv 1915 (1)

JMO 7e Génie, janv 1915 (2)

JMO 7e Génie, janv 1915 (3)
J.M.O. du 7e régiment du Génie, 13-15 janvier 1915


  • transcription du J.M.O. (journal des marches et opérations) du 7e régiment du Génie, 13 et 14 janvier 1915

13 janvier 1915
Attaque de Crouy
Dans la nuit du 12 janvier, on a coupé les passerelles du pont détruit, et descendu la passerelle des Carreux à 150 m en aval du pont détruit.
L’une de ces trois escouades revient sur l’ordre du chef d’attaque en raison de ce que les tranchées attaquées à gauche n’avaient pas de réseaux de fil de fer.
Les deux autres escouades (4e et 8e) se comportèrent vaillamment de l’avis des officiers de l’infanterie mais sur 17, il n’en revint que 7 dont trois blessés. Voir ci-joint la liste des sapeurs disparus et blessés.

14 janvier 1915
Le 14 au matin, la compagnie est chargée de vider les troupes de la Brigade mixte sur la rive gauche par les ponts existants sur l’Aisne. La crue persistante avait obligé à replier les passerelles, et le pont sur pilots était submergé de 40 cm environ ; ses abords étaient noyés sous 1 m 30 de hauteur d’eau.
La tâche a été très pénible mais, voyant l’importance de leur mission, les sapeurs se dévouèrent jusqu’à l’impossible et la Brigade entière est passée sans aucun incident sur la rive gauche.
Le repliement des troupes s’est fait dans l’ordre le plus complet ; voyant leur passage assuré, les sapeurs ont été félicités par les officiers d’infanterie qui venaient de traverser.

15 janvier 1915
Après une attaque acharnée de nos troupes pour la prise de la cote 132, aux environs de Crouy, et devant l’insuccès de l’attaque, les troupes ayant évacué la rive droite de l’Aisne, ordre est donné de replier tous les passages sur l’Aisne ; ce travail qui était dur et dangereux en raison de la crue de l’Aisne qui était à son point maximum, a été accompli dans d’excellentes conditions.
Dans la nuit du 15 au 16 janvier, un barrage de fil de fer est installé sur le pont métallique de Vénizel, seul passage restant sur l’Aisne ; on construit un fortin en sacs de terre à 15 m en arrière de l’entrée du pont. Ce travail, dont croquis ci-contre, fut continué et consolidé les nuits suivantes.

 

Crouy, carte IGN 1950, légendé
l'échec de la bataille de Crouy conduit les troupes française à passer sur la rive gauche de l'Aisne

 

Missy, pont sur l'Aisne (1)
le pont sur l'Aisne, à Missy, détruit par les Français lors de leur retraite en août 1914

 

Missy, pont sur l'Aisne (2)
le pont sur l'Aisne, à Missy, détruit par les Français lors de leur retraite en août 1914

 

Vénizel, pont sur l'Aisne (1)
le pont sur l'Aisne, à Vénizel

 

Vénizel, pont bombardée 14 juillet 1915
le pont sur l'Aisne, à Vénizel, détruit par un bombardement le 14 juillet 1915

 

crue de l'Aisne, pont sur pilotis
crue de l'Aisne, 1915, un pont sur pilotis probablement aménagé par le Génie

 

L'Excelsior, 3 février 1915
L'Excelsior, 3 février 1915

 

Vénizel, pont de bateaux
pont de bateaux sur l'Aisne, à Vénizel

 

Vénizel, pont sur l'Aisne
pont sur l'Aisne, octobre 2018 : passer cette grosse rivière en crue est un défi

 

 

 

Jean Bourdery est mort au Mesnil-les-Hurlus (Marne)

 

JMO 7e Génie, 19 mars 1915 - 1
extrait du J.M.O. du 7e régiment du Génie, 19 mars 1915

 

  • transcription du J.M.O. (journal des marches et opérations) du 7e régiment du Génie, 19 mars 1915

2e peloton. Une demi-section d'attaque avec le régiment marocain ; le restant du peloton confectionne des abris pour les sapeurs et aménage l'abri du colonel Poeymirau. À 17 heures, un obus tue le lieutenant Bourdery et le sapeur-mineur Pichon, dans le Bois Allongé.

 

Bois Allongé, 18 mars 1915, légendé
le Bois Allongé sur le champ de bataille de Mesnil-les-Hurlus, 18 mars 1915

 

Bois Allongé, légendé new
Mesnil-les-Hurlus, le Bois allongé, mi-avril 1915

 

Mesnil-les-Hurlus, ruines du village
Mesnil-les-Hurlus (Marne) : ruines du village en 1915

 

Mesnil-les-Hurlus, village détruit par combats fév 1915
Mesnil-les-Hurlus (Marne) : village détruit par les combats de 1915

 

 

 

 

- retour à l'accueil

21 octobre 2018

Joseph BROTTIER

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Joseph BROTTIER

 

 

BROTTIER Joseph, fiche MPLF

 

Le nom est bien Joseph BROTTIER et non Brotier.

Joseph Brottier est né le 28 août 1894 à Saint-Étienne. Il est mort le 10 septembre 1915 à l'hôpital complémentaire n° 36 d'Agneaux, à côté de Saint-Lo (Manche). Il avait vingt-et-un ans.

En 1915, il appartenait à la 1ère compagnie du 158e régiment d'Infanterie.

On ne sait pas de quoi précisément Joseph Brottier est mort. Sa fiche matricule indique - qu'il a été blessé le 28 février 1915 : "lieu inconnu ainsi que l'agent vulnérant et la partie du corps atteinte". Il est mort de maladie le 10 septembre suivant.

Cependant, la lecture du JMO (Journal de marches et d'opérations) de son régiment révèle - ce qu'on trouve aussi dans le Livre d'or - qu'il a été blessé le 27 février lors de bombardements sur le secteur de La Noulette (Pas-de-Calais) et de la route d'Arras, à proximité de Notre-Dame-de-Lorette.

L'hôpital complémentaire n° 36 était installé dans l'institut secondaire diocésain d'Agneaux, commune limitrophe de Saint-Lô.

 

 

fiche matricule de Joseph Brottier

 

Joseph Brottier, ficha matricule (1)

Joseph Brottier, ficha matricule (2)
fiche matricule de Joseph Brottier, né le 28 août 1894

 

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Joseph Brottier
de Saint-Étienne

Lorsqu’on songe à Joseph Brottier, l’on dit instinctivement : ce brave Joseph ! C’était en effet une âme douce et paisible.

Rien de saillant à signaler dans sa vie militaire. Il était et fut toujours un homme du devoir, mais il aimait peu à se mettre en relief et craignait, peut-être avec excès, de se laisser pénétrer dans l’intime de ses sentiments. Les jeunes de ce caractère sont souvent des énergiques. Pour eux les actes valent mieux que les paroles. À l’œuvre, on apprécie tout leur mérite.

Joseph Brottier était de la classe 1914 et fut versé du 7e Cuirassiers au 158e d’Infanterie. Après la période d’initiation à la vie militaire, nous le trouvons près de Notre-Dame-de-Lorette. C’est là qu’au début même de cette vie de sacrifice, il fut blessé, le 27 février 1915.

La blessure était sérieuse. Il fallut recourir à une double opération ; mais il ne put supporter la seconde et s’éteignit doucement, à l’hôpital d’Agneaux, près de Saint-Lô. La mort l’arrachait ainsi aux combats de l’existence.

Que de choses l’auraient heurté sur cette terre, lui qui semblait fait surtout pour les jouissances de l’intimité, dans le cercle des affections de famille où les âmes pures et délicates rêvent de s’enfermer pour n’avoir point trop à souffrir !

 

 

 

extrait du JMO du 158e RI mentionnant Joseph Brottier blessé

 

JMO 158e RI, mars 1915
extrait du JMO du 158e régiment d'Infanterie à la date du 27 février 1915

 

position de Notre-Dame-de-Lorette, 25 mars 1915
position de Notre-Dame-de-Lorette, 25 mars 1915 (carte AFGG)

 

bombardements allemands sur la Noulette, 27 fév 1915
bombardements allemands sur la Noulette (Pas-de-Calais), 27 février 1915

Selon le J.M.O. (journal des marches et opérations) du régiment de Joseph Brottier : «Entre 9h et 11h [l'ennemi] a tiré sur le bois 2, entre le bois 2 et le bois des Boches, sur le compagnie, entre les deux routes, sur la route d'Arras, sur Aix-Noulette et ses abords, 84 obus dont 48 de 105».

 

 

 

hôpital complémentaire n° 36 d'Agneaux (Manche)

 

institut secondaire d'Agneaux (1)
institut secondaire d'Agneaux (Manche) ; a servi d'hôpital militaire dès septembre 1914

 

institut secondaire d'Agneaux (2
institut secondaire d'Agneaux (Manche) ; a servi d'hôpital militaire dès septembre 1914

 

 

 

 

- retour à l'accueil

20 octobre 2018

Irénée BRUN

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Irénée BRUN

 

 

BRUN Irénée, fiche MPLF

 

Irénée Brun est né le 6 septembre 1890 à Saint-Chamond. Il est mort le 26 juillet 1918 à l'école d'aviation du Crotoy (Somme). Il avait vingt-sept ans.

Sa carrière militaire l'a conduit à vivre des expériences diverses : cavalerie, artillerie, aviation.

Incorporé au 30e régiment de Dragons en octobre 1911, il devient brigadier en décembre 1912 et termine son service en octobre 1913.

Rappelé à l’activité par la mobilisation d’août 1914, il est affecté au 14e régiment de Dragons. En juin 1916, il passe au 54e régiment d’Artillerie (RA), puis en août de la même année au 122e RA. Un an plus tard, il passe au 250e régiment d’Artillerie de campagne, le 1er octobre 1917.

Le 12 février 1918, il arrive à la 2e compagnie de l’École d’aviation à Istres (Bouches-du-Rhône) ; il passe à la 4e compagnie le 27 avril.

Il meurt d'une chute d'avion sur la piste de l'école d'aviation du Crotoy (Somme).

Médaille militaire à titre posthume : «Sous-officier dévoué et énergique ayant toujours montré les plus belles qualités militaires tant dans la cavalerie que dans l'artillerie et dans l'aviation. Mort accidentellement pour la France le 26 juillet 1918 d'une chute d'avion en service commandé».

Il est enterré dans le cimetière de Saint-Chamond.

 

 

fiche matricule d'Irénée Brun

 

Irénée Brun, fiche matricule (1)

Irénée Brun, fiche matricule (2)

Irénée Brun, fiche matricule (3)
fiche matricule d'Irénée Brun, né le 6 septembre 1890

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Irénée Brun
de Saint-Chamond

Lorsqu’on apprit, l’an dernier, à pareille époque (26 juillet 1918) la mort d’Irénée Brun, ce fut une véritable stupeur dans le cercle de ses nombreux parents et amis. On voulait à peine se rendre à cette triste réalité. Il semble qu’il y ait des morts plus difficiles à accepter que d’autres, tant elles paraissent détruire tous les rêves d’espérance !

D’où venait donc cette universelle émotion ? Sans doute de l’imprévu de la nouvelle elle-même ; mais beaucoup aussi du caractère de notre cher ancien. Irénée Brun ! Il n’était point nécessaire de rester longtemps avec lui pour apprécier tout ce qu’il y avait d’attirant et de sympathique dans sa nature. C’était le meilleur des amis comme le plus affectueux des fils.

Nous ne croyons pas enfreindre les règles de la plus sage discrétion en rappelant le charme de son caractère, au milieu de tous les siens. Par l’expansion affectueuse de ses sentiments, par sa franchise pleine de rondeur, il se faisait aimer de tous, et ce n’est un secret pour personne que l’ensemble de ces qualités le rendait particulièrement agréable au foyer de la famille.

En s’adressant à son cœur, on était sûr de tout obtenir. «Pour faire plaisir à sa mère», il sut, tout jeune enfant, refréner les élans de sa vivacité naturelle, comme il sut, plus tard encore et devenu jeune homme, modifier ses goûts et demeurer toujours le fils soumis qu’on aime et qui fait le charme du foyer.

Ce témoignage, ainsi exprimé par une plume délicate, n’est-il pas des plus éloquents ? Heureux les fils qui sont forts parce qu’ils aiment leur mère ! Heureuses les mères qui ont ainsi le secret de diriger leurs enfants !

Ce fils, si affectueux et si tendre, était dans la même masure un vaillant soldat, un fier patriote. Qu’elle fut belle sa carrière militaire !

Mobilisé le 31 juillet 1914, au 14e Dragons, il part le lendemain même avec son régiment. Désormais, il va être de toutes les attaques, on dirait presque de toutes les fêtes, tant sa nature pleine d’entrain se plie aisément à cette vie de dangers et de surprises.

Sarrebourg, Gerbéviller, la poursuite de la Marne, les Flandres, Ypres, voilà les noms qui jalonnent de 1914. Blessé sur l’Yser, au mois d’octobre, il est évacué quelque temps sur Baugé et ne tarde point à rejoindre son régiment. C’est sur sa demande qu’il obtient de regagner le front, sans attendre davantage. Pouvait-il rester inactif lorsque «les autres étaient à la peine !»

1915. C’est une nouvelle série de marches et de contre-marches. L’Alsace, l’Artois, les Vosges, la Champagne… dans toutes ces régions, qu’il parcourt successivement, il reste le même, alerte, décidé, vaillant, toujours avec la même simplicité, comme s’il menait une vie ordinaire, sans trop de soucier des obus et de la mitraille. Aussi le 4 octobre, à Massiges, il mérite une fort belle citation. Sa plus grande joie sans doute fut de l’envoyer à sa famille. Qu’il lui était bon d’associer à cette première visite de la gloire ceux qu’il aimait tant à son foyer de l’Ollagnière !

Une seconde fois, cependant, il est blessé dans les environs de Lunéville, en 1916. Mais comme la blessure n’est point grave, il ne cherchera point à passer à son dépôt, et puisqu’il y a toujours du «travail», il rejoint son régiment avec la même impatience que l’année précédente.

C’est alors, en juillet 1916, qu’il est envoyé, comme volontaire dans l’artillerie de tranchée. Il est attaché à une batterie d’attaque et participe aux batailles de la Somme : Chaulnes, Ressoire, Ablaincourt ; il est là, sur ces différents théâtres qui rappellent aux combattants de si dramatiques souvenirs ; il est là, sans rien perdre de sa vaillante et bonne humeur, entouré d’une sympathie facile à comprendre. N’a-t-il point l’attrait qui se dégage toujours du spectacle d’un courage simple et sans forfanterie ?

Pendant l’année 1917, nous le retrouvons à Noyon, à Maronvilliers, en Alsace : ce mouvement perpétuel est conforme à sa goût. Ce n’est pas lui qui rêvait encore de repos. À la fin de cette même année, sa batterie devient batterie de secteur et il prend part aux attaques de la Forêt d’Apremont et du Bois-le-Prêtre.

On croira peut-être que le cher artilleur était fait pour cette vie et se plaisait à côté de ses canons ? Cependant d’autres aspirations attiraient son âme ardente. Depuis longtemps, même depuis le début de la guerre, il regardait plus haut. L’aviation exerçait sur lui comme une fascination étrange, et il rêvait d’aéroplanes et de moteurs.

S’il n’avait pas encore fait de démarches pour être admis dans ce corps d’élite, c’est que les sentiments du fils étaient en conflit avec les aspirations du patriote. Il voulait ménager l’affection de son père et de sa mère. Sans doute, on ne voulait point s’opposer à ce noble dessein, l’amour véritable sait agrandir le cœur en le fortifiant ; il était impossible de ne point ressentir une certaine fierté à constater d’aussi nobles sentiments, et dès lors, il ne pouvait être question d’une opposition formelle. Mais comme il était légitime de songer aux périls «des combats du ciel» ! comme il était sage d’en évoquer la pensée pour mettre en garde un fils bien cher contre un entraînement passager !

Toutefois, dès que cette résolution parut bien affermie, dès que l’épreuve du temps eut fait briller la sincérité de cette vocation, l’autorisation familiale fut accordée. Irénée passa donc dans l’aviation, en janvier 1918.

S’il y eut quelqu’un d’heureux pendant les derniers mois de sa vie, nous écrit-on, ce fut bien de cher aviateur ! Son entrain, sa gaieté, joints à la prudence avec laquelle il agissait, son sang-froid dans toutes les manœuvres avaient fini par rassurer tous les membres de sa famille. Il avait subi les épreuves de pilote avec succès. Pourquoi craindre davantage ? Pourquoi s’effrayer toujours ? Hélas ! cette quiétude relative devait être renversée par le plus cruel des réveils.

Le 26 juillet, au camp du Crotoy où il avait été envoyé, alors même qu’il venait de passer moniteur, il fait une chute mortelle. Le pauvre Irénée, en pleine activité de service au poste du devoir, tombe victime d’un de ses accidents qui déconcertent les prévisions des plus habiles. La mort, cette mort glorieuse de l’aviateur toujours aux prises avec le danger, l’avait saisi en plein vol, en plein rêve de gloire. Il avait rêvé de faire la guerre avec plus de péril. Il avait rêvé de contribuer au triomphe de la France en suivant le sillage des Guynemer et de ses glorieux émules.

Cette gloire lui a été refusée ; mais il emporte celle que rien ni personne ne peuvent ravir : la gloire d’avoir été vaillant jusqu’au bout. Cet héroïsme dans une âme de jeune chrétien justifie toutes les espérances.

 

 

 

Irénée Brun a été "cité" le 4 octobre 1915, combat de Massiges


Massiges, sept 1915
épisode du combat de Massiges (Marne), sept.oct. 1915

 

JMO 14e Dragons, 4 oct 1915
JMO du 14e Dragons : le 4 octobre 1915, il combat à Massiges, secteur de l'Arbre aux Vaches

 

Massiges, sept 1915, légendé
Massiges se trouve dans le Marne ; offensive de Champagne, septembre 1915 (carte AFGG)

 

 

 

en février 1918, Irénée Brun est affecté à la base aérienne d'Istres

 

chambrée à la base d'Istres, 1917
une chambrée à la base d'Istres en 1917 (source)

 

moniteur à la base d'Istres, 1917
un moniteur à la base d'Istres en 1917
(source)

 

un Gaudron G3 de l'école de pilotage d'Istres, 1917
un Gaudron G3 de l'école de pilotage d'Istres en 1917 (source)

 

 

 

Irénée Brun meurt le 26 juillet 1918 sur le terrain d'aviation du Crotoy

 

Le Crotoy, vers l'école d'aviation, 1917
Le Crotoy (Somme), vers l'école d'aviation, carte postée en 1917

 

Le Crotoy, école d'aviation
Le Crotoy, école d'aviation

 

Le Crotoy, un aviateur
un aviateur (Dangoise) à l'école du Crotoy

 

Le Crotoy, école d'aviation, escadrille volante
Le Crotoy, l'escadrille volante, vers 1920

 

 

la tombe de la famille Brun, cimetière de Saint-Chamond

 

103401270_o
tombeau de la famille Brun, cimetière de Saint-Chamond (source)

 

119685554_o
épitaphe, tombeau de la famille Brun, cimetière de Saint-Chamond (photo, 6 avril 2018) (source)

 

 

 

 

 

- retour à l'accueil

Publicité
Publicité
19 octobre 2018

Maurice BUREL

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Maurice BUREL

 

 

BUREL Maurice, fiche MPLF

 

Maurice Burel est né le 2 juin 1895 à Lyon. Il est mort le 7 juin 1915 à Notre-Dame-de Lorette, commune d'Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais). Il avait tout juste 20 ans.

Son père était architecte. Lors du recensement, Maurice Burel était étudiant.

Il a été incorporé au 159e régiment d'infanterie, basé à Briançon, le 16 décembre 1914. Il est passé au 17e régiment d'infanterie le 21 mai 1915 et arrive le lendemain dans sa nouvelle unité avec un contingent de 251 hommes de renfort.

Le 25 mai, son régiment reçoit l'ordre de se rendre dans le bois de Verdrel (Pas-de-Calais) ; comme il est en réserve, il va cantonner à Barlin, puis le 29 mai à Hersin, Coupigny et Braquincourt.

Le 5 juin, le 17e R.I. va relever le 109e régiment d'infanterie sur le plateau de Lorette. C'est là que Maurice Burel trouve la mort deux jours plus tard.

Il est inhumé dans la nécropole nationale Notre-Dame-de-Lorette (Carré 28, rang 10, tombe 5636).

 

 

acte d'état civil

 

acte naissance Maurice Burel
acte de naissance de Maurice Burel, 2 juin 1895

 

 

 

fiche matricule de Maurice Burel

 

Maurice Burel, fiche matricule
fiche matricule de Maurice Burel, né le 2 juin 1895

 

 

 

en 1914, Maurice Burel a été incorporé au 159e régiment d'infanterie

 

159e RIA, avant-guerre
soldats du 159e régiment d'infanterie alpine, à Briançon, avant la guerre

 

 

 

en mai-juin 1915, Maurice Burel  appartenait au 17e régiment d'Infanterie

 

soldats du 17e RI (1)
soldats du 17e régiment d'Infanterie, 1910

 

soldats du 17e RI (2)
soldats du 17e régiment d'Infanterie

 

 

 

le 25 mai 1915, le régiment de Maurice Burel se rend au bois de Verdrel

  

Bois de Verdrel, lisière, 20 mai 1915
la lisière du Bois de Verdrel, 20 mai 1915 (source)

 

Bois de Verdrel, carte IGN 1950, légendé
lieux fréquentés par Maurice Burel fin mai 1915

 

Bois de Verdrel, juin 2018
Bois de Verdrel, juin 2018

 

 

 

les derniers jours de Maurice Burel dans le J.M.O. de son régiment

 

JMO 17e RI, couv
JMO du 17 e RI, juillet 1914-juin 1915

 

JMO 17e RI, 3 juin 1915

JMO 17e RI, 4 et 5 juin 1915

JMO 17e RI, 6 juin 1915 (1)

JMO 17e RI, 6 juin 1915 (2)

JMO 17e RI, 7 et 8 juin 1915
JMO du 17e régiment d'infanterie : 3-7 juin 1915

 

  • transcription du J.M.O. du 17e régiment d'infanterie, 3 au 7 juin 1915

3 juin
Le régiment reçoit l’ordre de relever 6 compagnies du 109e régiment d’infanterie sur le plateau de Lorette ; soit 3 compagnies en 1ère ligne, 3 compagnies en 2e ligne. Relève sans incident par le 1er bataillon et les deux premières compagnies du 2e bataillon.

4 juin
Les 6 autres compagnies du régiment et le lieutenant-colonel relèvent dans la nuit les autres fractions du 109e R.I.

5 juin
Le 1er bataillon (commandant Perrin) reçoit l’ordre d’attaquer. 1°) N4 en liaison avec le 149e d’infanterie à sa droite ; 2°) la ligne T2 T1 P5 en liaison avec le 20e bataillon de chasseurs. Les compagnies d’attaque débouchent vers leurs objectifs mais sont arrêtées une trentaine de mètres après par un violent tir de barrage d’infanterie et d’artillerie. La progression continue néanmoins. De nuit les compagnies du 1er bataillon, renforcées de la 7e compagnie, repoussent 5 contre-attaques dont l’une (sur la 4e compagnie à droite) particulièrement violente.

6 juin
Le régiment devant continuer ses attaques sur les mêmes objectifs (particulièrement N4), les unités du 1er bataillon sont relevées sans incident à midi par le 3e bataillon. L’attaque sur N4 est reprise par les 9e et 10e compagnies. La 9e atteint N4 et progresse sur l’ouvrage des sacs à terre, entrant dans une tranchée-boyau boche où elle fait un prisonnier, les autres occupants étant tués ou enfuis.

L’attaque ne peut progresser plus avant ; le 296e à gauche n’étant pas sorti de ses tranchées, le 20e bataillon de chasseurs à droite n’ayant pas progressé. Les troupes se retranchent sur le terrain conquis malgré un très violent bombardement.

7 juin
Les 9e et 10e compagnies continuent leur progression aux environs de N4 et dans le boyau se dirigeant vers le nord-est à coups de grenades.
Les 5e et 6e compagnies progressent d’une centaine de mètres au nord-est de N4 et se renforcent sur le terrain conquis.

 

le J.M.O. de la 13e Division d'infanterie à la date du 7 juin 1915

 

JMO 13e DI, 7 juin 1915
J.M.O. de la 13e D.I., 7 juin 1915

 

  • transcription du J.M.O. de la 13e Division d'infanterie, 7 juin 1915

7 juin
Même situation, mêmes positions. Le 17e d’infanterie doit poursuivre son offensive dans la direction générale N5 N6, mais le premier objectif à atteindre est une tranchée allemande reconnue au cours du combat de la veille et reliant l’ouvrage en sacs à terre au fond de Buval. L’attaque est exécutée par un bataillon du 17e d’infanterie et un bataillon du 296e mis sous les ordres du lieutenant-colonel commandant le 17e d’infanterie.

L’attaque se déclenche à 20 heures et réussit à progresser sur certains points. Le 296e a été obligé de rentrer dans ses tranchées, deux compagnies du 17e d’infanterie réussissent à gagner une centaine de mètres au nord de N4, une autre compagnie, progressant à coups de grenades dans le boyau joignant N4 à l’ouvrage des sacs à terre, parvenait à 80 mètres de l’ouvrage et était arrêtée devant un barrage fortement organisé.

Devant V4, le 20e bataillon tentait une attaque qui n’a pas réussi.

 

plateau de Lorette, mai-juin 1915
Maurice Burel est mort le 7 juin 1915 sur le plateau de Lorette

 

tranchées à Souchez, sacs de terre
tranchée à Souchez, arch. dép. du Pas-de-Calais

 

derrière les bois, le fond de Buval
derrière les bois, le fond de Buval (plateau de Lorette), septembre 2018

 

 

 

Maurice Burel est mort sur le plateau de Notre-Dame-de-Lorette

 

champ de bataille de Notre-Dame-de-Lorette
une image du champ de bataille de Notre-Dame-de-Lorette

 

Ablain-Saint-Nazaire, tranchée
Notre-Dame-de-Lorette, tranchée

 

Notre-Dame-de-Lorette, champ de bataille
Notre-Dame-de-Lorette, panorama du champ de bataille de Vimy

 

 

 

il est enterré dans la nécropole de Notre-Dame-de-Lorette

 

Ablain-Saint-Nazaire, cimetière français
un des cimetières de Notre-Dame-de-Lorette

 

Notre-Dame-de-Lorette, cimetière (côté sud)
Notre-Dame-de-Lorette, cimetière, côté sud

 

Notre-Dame-de-Lorette, nécropole (1)
Notre-Dame-de-Lorette, nécropole

 

Notre-Dame-de-Lorette, nécropole (3)
Notre-Dame-de-Lorette, nécropole

 

Notre-Dame-de-Lorette, nécropole (4)
Notre-Dame-de-Lorette, nécropole

 

Notre-Dame-de-Lorette, carte
Notre-Dame-de-Lorette, localisation de la nécropole

 

nécopole Notre-Dame-de-Lorette, sept 2018
nécropole de Notre-Dame-de-Lorette, septembre 2018

 

 

 

 

- retour à l'accueil

18 octobre 2018

Antoine CAILLET

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Antoine CAILLET

 

 

CAILLET Antoine, fiche MPLF

 

 

Antoine Caillet est né le 12 juillet 1888 à Lyon. Il est mort le 6 septembre 1914 à Saint-Benoît (Vosges). Il avait vingt-six ans.

Il a effectué deux ans de service militaire au 159e régiment d'Infanterie, d'octobre 1909 à septembre 1911.

En 1914, il rejoint ce même régiment comme caporal ; le 3 septembre, il est nommé sergent.

D'après le Livre d'or, le 5 septembre 1914, Antoine Caillet participe à une attaque sur le col du Haut-des-Bois (Visges) au cours de laquelle il reçoit une balle en plein front. Il meurt le lendemain à Saint-Benoît-la-Chipotte.

Il fut probablement enterré sur place, sans que l'on sache exactement où. La notice du Livre d'Or nous apprend que sa dépouille fut retrouvée plus tard, par hasard, et qu'elle fut alors inhumée dans le cimetière de Rambervillers tout proche.

 

 

fiche matricule d'Antoine Caillet

 

Antoine Caillet, fiche matricule (1)

Antoine Caillet, fiche matricule (2)
fiche matricule d'Antoine Caillet, né le 12 juillet 1888

 

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Antoine Caillet
de Lyon

D’une famille lyonnaise, Antoine Caillet avait continué au collège les traditions de travail, laissées par son frère Louis, bibliothécaire de la ville de Limoges.

Il partit le 1er août 1914. Il n’avait que trois heures pour faire ses préparatifs ; mais les préparatifs par excellence concernent la conscience du soldat, exposé aux balles de l’ennemi. Antoine ne pouvait l’oublier. Il se prépara donc avec une entière spontanéité, reçut avec reconnaissance des mains de monsieur le curé de sa paroisse une médaille de la Très Sainte Vierge, et se rendit à son dépôt. Il appartenait au 159e d’Infanterie

D’après les détails transmis par un adjudant de sa compagnie, le caporal Caillet avait assisté à l’affaire de la Chipotte, le 1er septembre. La journée avait été chaude, et la brigade avait dû faire preuve d’une rare énergie pour se tirer d’une situation désavantageuse.

Le lendemain, Antoine était nommé sergent, et c’est comme sous-officier qu’il prenait part, le 5 septembre, à une attaque, vers le col du Haut-Bois (1), dans les Vosges. À un moment donné, sa section fut inondée par une rafale de projectiles, et ses hommes se tassèrent dans la tranchée pour échapper au danger : lui, il voulut voir ce qui se passait. Mais à peine eut-il sorti la tête au-dessus du sol qu’il fut frappé en plein front par une balle. La mort avait été instantanée.

Le même sous-officier auquel nous devons ces détails écrivit alors à la famille ces simples paroles :

  • «Votre fils était un de ceux que nous aimions le plus ; son sang-froid, sa bonne humeur perpétuelle lui avaient gagné toutes les sympathies».

Rien de plus expressif que ces témoignages de compagnons d’armes. Ils prouvent une fois de plus que l’art de se faire aimer réside avant tout dans le don de soi-même. Les anciens de Sainte-Marie ont souvent entendu cet appel à la bienveillance. L’histoire de cette guerre prouve combien ils ont su rester fidèles à cet enseignement.

Le corps d’Antoine Caillet a été retrouvé par un Lyonnais, qui avait pu obtenir de faire faire des fouilles dans cette région, pour rechercher le cadavre d’un parent mort. Il repose donc, ce brave sergent, en terre française, dans le caveau du cimetière de Rambervillers. C’est là qu’aura lieu, en fin de guerre, le pèlerinage des siens : précieuse consolation pour ceux qui l’ont aimé.

1 - Il s'agit du col du Haut-du-Bois, à ne pas confondre avec le col du Haut-Bout tout proche.

 

 

Antoine Caillet est mort près de Saint-Benoît (Vosges)...

 

Saint-Benoît et col du Haut-du-Bois, légendé
col du Haut-du-Bois, à la limite entre la commune de La Salle et celle de Saint-Rémy

 

Saint-Benoît, maisons incendiées, août 1914
Saint-Benoît (Vosges), maisons incendiées en août 1914

 

Saint-Benoît, carte janvier 1915
Saint-Benoît devasté ; carte envoyée par un soldat en janvier 1915

 

 

...sur le chemin vers le col du Haut-du-Bois

 

col du Haut-du-Bois, aujourd'hui
col du Haut-du-Bois, aujourd'hui

 

 

Antoine Caillet est enterré à Rambervillers

 

Rambervillers, cimtière militaire (1)
Rambervillers, cimetière militaire, début des années 1920

 

Rambervillers, cimtière militaire (2)
Rambervillers, cimetière militaire, début des années 1920

 

Rambervillers, cimtière militaire (3)
Rambervillers, cimetière militaire, aujourd'hui

 

 

 

 

- retour à l'accueil

17 octobre 2018

Henri CARSIGNOL

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

Henri Carsignol, portrait

 

 

Henri CARSIGNOL

 

 

 

CARSIGNOL Henri, fiche MPLF

 

 

Henri Carsignol est né le 17 février 1882 à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche). Il est mort le 25 septembre 1914 à Foucaucourt (Somme), à une quarantaine de kilomètres à l'est d'Amiens. Il avait trente-deux ans.

Il était militaire de carrière, admis à l'École spéciale de Saint-Cyr en octobre 1903.

En août 1914, il est lieutenant à la 5e compagnie du 22e régiment d'Infanterie ; fin septembre, il allait être proposé pour le grade de capitaine.

On lui a décerné la Croix de guerre avec palme ; citation à l'ordre de l'armée: "A été mortellement frappé en enlevant la lisière des bois de Foucaucourt".

Henri Carsignol est mort le même jour, au même endroit, que Joseph Balp, du même régiment.

 

 

fiche matricule d'Henri Carsignol

 

Henri Carsignol, fiche matricule
fiche matricule d'Henri Carsignol, né le 17 février 1882

 

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Henri Carsignol
de Valence

Henri Carsignol était un officier de carrière, et cette belle vocation des armes se conciliait admirablement avec la vigueur d’une âme pleine d’énergie et d’entrain.

À sa sortie de Saint-Cyr, il avait été affecté au 22e régiment d’infanterie, à Sathonay, et nous le retrouvons comme lieutenant au début de la guerre.

On sait avec quelle ardeur ces jeunes officiers se portèrent partout aux premiers postes du danger. Ils étaient avides de sacrifier pour la France, et si le sacrifice est la meilleure preuve de l’amour, on a bien le droit de dire que jamais patrie ne fut plus aimée. Ils tombèrent nombreux, sur tous les champs de bataille, ces vrais fils de France, et la grande école militaire du pays a désormais dans ses annales une page qui peut être comparée à la page la plus glorieuse des épopées nationales.

Henri Carsignol fut blessé une première fois à la jambe, pendant le combat de Foucancourt, le 24 septembre 1914. Mais de cette blessure, il voulut supporter la souffrance, sans quitter le champ de bataille. Avant tout, il tenait à conserver le commandement de sa compagnie.

On se mit donc à faire un premier pansement. Hélas, le pansement ne put être achevé. Une seconde balle étendit raide mort le brave lieutenant. Il tombait à 32 ans, alors que sa vaillance l’avait brillamment signalé à l’attention de ses chefs. On venait de le proposer pour le grade de capitaine… ! En somme, il mourait debout, à la tête de ses hommes, avec lesquels il avait pu enlever la lisière du bois de Foucaucourt.

Le général de Castelnau le cita à l’ordre de l’armée, en rappelant d’une façon expressive le succès qu’il venait de remporter… On aime à voir le nom d’un tel chef garantir et ombrager pour ainsi dire le mérite d’un si chevaleresque officier.

 

 

 

en août 1914, Henri Carsignol est lieutenant à la 5e compagnie du 2e bataillon

du 22e régiment d'Infanterie

 

JMO 22e RI, état-major, août 1914
JMO du 22e RI, état-major début août 1914

 

 

 

le JMO à la date du 25 septembre 1914, mort d'Henri Carsignol

 

JMO 22e RI, 25 sept 1914 (1)

JMO 22e RI, 25 sept 1914 (2)
JMO du 22e RI, 25 septembre 1914 ; à gauche, liste des officiers tués

 

Foucaucourt et environs, légendé
pour situer les événements relatés dans le J.M.O.

 

 

 

Henri Carsignol a été blessé, incomplètement soigné...

 

Foucaucourt, soins blessé
Foucaucourt (Somme), soins donnés à un blessé

 

 

 

...puis est mort à Foucaucourt (Somme), le 25 septembre 1914

 

Foucaucourt, ruines village
Foucaucourt (Somme), les ruines du village

 

 

 

...dans l'Illustration

 

Carsignol, l'Illustration
hors-série de l'Illustration

 

 

 

Autres anciens de Sainte-Marie ayant appartenu au 22e régiment d'Infanterie

 

 

- retour à l'accueil

16 octobre 2018

Antonin CARTERON

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Antonin CARTERON

 

 

CARTERON Antonin, fiche MPLF

 

Antonin Carteron est né le 25 mai 1892 à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône). Il est mort le 30 juin 1915 au Bois de la Gruerie dans la Marne. Il avait vingt-trois ans.

Il était soldat au 112e régiment d'infanterie.

Un journal local de Saint-Symphorien-sur-Coise, Le Coq Pelaud (pelaud est le nom donné aux habitants de cette localité), publié en octobre 2009, fournit des informations biographiques sur Antonin Carteron, natif de la ville.

  • Antonin Carteron est mort au même endroit qu'Antoine Bonnet décédé, lui, le 14 juillet 1915. 

 

fiche matricule d'Antonin Carteron

 

Antonin Carteron, fiche matricule
fiche matricule d'Antonin Carteron, né le 25 mai 1892

 

 

 

éléments biographiques sur Antonin Carteron

 

Le Coq Pelaud, 2009 (1)

Le Coq Pelaud, 2009 (2)

Le Coq Pelaud, 2009 (3)
Le Coq Pelaud, octobre 2009 (source)

 

 

 

le Bois de la Gruerie (Marne)

 

123120277_o
le Bois de la Gruerie, dans la Marne

 

Bois de la Gruerie, carte en relief
Bois de la Gruerie, entre Binarville et Vienne-le-Château, carte en relief

 

Bois de la Gruerie, extrait carte d'état-major
le Bois de la Gruerie, extrait de la carte d'état-major (source)

 

123139049_o
le Bois de la Gruerie, dévasté par les bombardements

 

123139052_o
les stigmates de la guerre dans le Bois de la Gruerie, en 2005

 

 

 

 

 

- retour à l'accueil

15 octobre 2018

Ernest de CHABANOLLE

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Ernest de CHABANOLLE

 

 

CHABANOLLES de Ernest, fiche MPLF (1)

 

CHABANOLLES de Ernest, fiche MPLF (2)

 

Ernest de CHABANOLLES a pour nom véritable : Ernest JOURDA DE VAUX DE CHABANOLLE (voir ici).

 

Ernest de Chabanolle est né le 23 octobre 1898 à Grenoble (Isère). Il est mort le 17 octobre 1916 à l'ambulance 1/44 de Braux-Sainte-Cohière (Marne). Il n'avait pas encore dix-huit ans...!

Il s'est engagé pour la durée de la guerre le 23 novembre 1915 à la mairie de Saint-Chamond.

  • Citation : «Engagé volontaire à dix-sept ans, plein d'entrain et de bravoure. S'est toujours fait remarquer par sa belle tenue sous les bombardements les plus violents. Atteint mortellement le 10 octobre 1916 par un obus de gros calibre, et n'ignorant rien de son état, a montré un courage magnifique et un esprit de sacrifice remarquable. A dit au docteur, au moment de mourir : 'Il est bien préférable que ce soit moi qui aie été touché plutôt qu'un père de famille'».

Il est inhumé dans la nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse (Meuse), tombe 738.

 

 

acte de naissance

 

CHABANOLLES de Ernest, acte de naissance

 

 

 

fiche matricule d'Ernest Jourda de Chabanolle

 

JOURDA de CHABANNOLES, fiche matricule
fiche matricule d'Ernest Jourda de Chabanolle, né le 23 octobre 1898

 

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Ernest de Chabanolle
de Saint-Chamond

En inscrivant ce nom sur la liste de nos glorieux morts, nous avons l’impression qu’il est bien celui du benjamin de la famille.

Il était si jeune et il avait si réellement la physionomie douce d’un enfant, le cher petit soldat !

Hélas ! il eut à peine le temps de se former à la vie militaire. Engagé volontaire et mobilisé comme canonnier au 54e régiment d’artillerie, il reçut une blessure mortelle, le 16 octobre 1916 et mourut le lendemain, près de Dugny-sur-Meuse, où il est inhumé !

Il avait apporté à l’exercice de ses fonctions une âme pleine d’entrain. C’était le «joyeux donneur» de l’Évangile, heureux de se consacrer à une si belle cause. La mort de ces jeunes victimes inspire une particulière tristesse. Qui sait cependant si leur héroïsme n’a pas été, auprès de Dieu, une raison de plus pour faire triompher la cause de la justice ?

 

 

 

Ernest Jourda de Chabanolle est mort à l'ambulance 1/44, à Braux-Sainte-Cohière

 

château de Braux-Sainte-Cohière, ambulance 1-44
à l'arrière de la zone de Verdun, l'ambulance 1/44 installée au château de Braux-Sainte-Cohière (Marne)

 

château de Braux-Sainte-Cohière, entrée
personnel (?) de l'ambulance 1/44 au château de Braux-Sainte-Cohière

 

 

Ernest de Chabanolle est enterré à Dugny-sur-Meuse

 

dugny-sur-meuse-2
nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse

 

dugny-sur-meuse-6
nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse

 

dugny-sur-meuse_meuse_nc3a9cropole_nationale_dugny-sur-meuse_06
nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse

 

dugny-sur-meuse-3
nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse

 

 

 

 

- retour à l'accueil

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité