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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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27 août 2018

Charles JAUBERT

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Charles JAUBERT

 

 

JAUBERT Charles, fiche MPLF

 

 

 

Charles Jaubert est né le 15 mai 1876 à Lyon (5e arr.). Il est mort le 7 mai 1917 à l'hôpital Saint-Pothin à Lyon. Il avait quarant ans... à une semaine de son quarante-et-unième anniversaire.

Il a effectué un an de service militaire de novembre 1898 à septembre 1899, au 75e régiment d'infanterie.

Curieusement, selon sa fiche matricule, il a été déclaré «insoumis» le 19 septembre 1914, faute d'avoir rejoint son corps à la mobilisation... alors qu'une autre mention le note «arrivé au corps le 3 août 1914». Toujours est-il que le 7 mai 1915, il est rayé de l'insoumission.

À la même époque, il est envoyé dans le service auxiliaire pour «vision défectueuse». Puis affecté à la commission de contrôle postal de Bellegarde (Ain).

 

 

fiche matricule de Charles Jaubert

 

Charles Jaubert, fiche matricule (1)

Charles Jaubert, fiche matricule (2)

Charles Jaubert, fiche matricule (3)

Charles Jaubert, fiche matricule (4)
fiche matricule de Charles Jaubert, né le 15 mai 1876

 

 

détail de la fiche matricule : les lieux habités par Charles Jaubert

 

Charles Jaubert, fiche matricule (3 bis)

 

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Charles, René et Pierre Jaubert
de Lyon

Les trois frères Jaubert de Lyon furent élèves de Sainte-Marie de l’année 1889 à l’année 1897. C’est là une belle étape scolaire : cette durée, à elle seule, justifie l’attachement des maîtres pour leurs jeunes anciens. Ils sont vraiment fils de Sainte-Marie, ceux qui reçoivent jusqu’à la fin, sans interruption, la formation destinée à préparer leur avenir.

Hélas ! nous devons dire de suite que les trois frères sont tombés, à peu d’intervalle l’un de l’autre. Le dernier survivant, Charles n’a pu fournir que bien peu de détails sur René et Pierre ; et de lui-même, que pourrons-nous dire, sinon qu’il est mort à Lyon. Les vicissitudes de la guerre l’avaient promené des lignes du front où il fut très exposé, jusqu’à celles de l’arrière où il remplissait un rôle actif, avant de contracter la maladie qui a brisé ses forces.

René avait l’âme militaire et s’était donné à la carrière des armes. Officier au 29e Chasseurs, il commandait la 5e compagnie, avec le titre de capitaine, depuis Noël 1913.

Par quelle série d’actions a-t-il passé avant d’arriver à la bataille de la Marne ? Il ne nous est guère possible de le savoir. Toujours est-il que, le 9 septembre, il se trouvait au combat de La Vaux-Marie (Meuse), et fut tué, dans la nuit du 9 au 10, au moment où le communiqué français du maréchal Joffre allait pouvoir annoncer au pays la première grande victoire !

Le bulletin militaire de Pierre est plus bref encore. Sergent au 59e de ligne, il se trouvait dans la somme, à Villers-Bretonneux, le 1er novembre. Une balle, passée par le créneau, vint l’atteindre dans la tranchée, et le frapper à la tête, au moment où il visait. Ainsi est-il vrai de dire qu’il est mort sur la brèche, dans l’accomplissement de son devoir.

Quant à Charles, nous le trouvons déjà dans un hôpital en avril 1915. Il est à la veille de subir une nouvelle visite médicale, et se contente de dire, avec son flegme coutumier : «J’aime mieux retourner au front que de moisir dans un dépôt».

La grande voix de l’artillerie n’est pas faite pour l’effrayer. En psychologue, attentif aux secousses de son moi, très subtilement analysé, il nous dit simplement : «Le premier obus qui m’a passé devant le nez en renversant mon quart de thé et le second qui m’a envoyé de la terre par la figure m’ont un peu ému. Les suivants m’ont trouvé suffisamment calme. J’étais au 340e, dans les tranchées de la Wœvre».

Plus tard, il fut détaché au contrôle postal de Bellegarde et mourut le 7 mai 1917. Mais il est mort dans sa ville natale, près de «tous les souvenirs de sa famille». La protection de Notre-Dame de Fourvière s’est étendue sur son lit d’hôpital. Nous savons qu’il fut réconforté par tous les secours de la religion.

Cette existence qui ne fut pas sans vicissitudes, méritait d’être couronnée par une belle mort.

 

 

 

Charles Jaubert a fait son service militaire au 75e R.I., à Romans (Drôme)

 

75e RI, 12e compagnie
12e compagnie du 75e régiment d'infanterie, à Romans (écrite en 1913)

 

75e RI, les bicyclettes
les bicyclettes du 75e régiment d'infanterie

 

 

 

en 1917, Charles Jaubert fut affecté au contrôle postal de Bellegarde (Ain)

 

contrôle postal de Bellegarde, tampon

 

 

 

Charles Jaubert est mort à l'hôpital Saint-Pothin à Lyon

 

Lyon, hôpital Saint-Pothin
hôpital Saint-Pothin, à Lyon

 

soldats à l'hôpital Saint-Pothin, 1914
soldats en convalescence à l'hôpital Saint-Pothin, 1914

 

 

 

 

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