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école Sainte-Marie à Saint-Chamond
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24 octobre 2018

Léon BORDET

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Léon BORDET

 

 

BORDET Léon, fiche MPLF (2)

 
 

Léon Bordet est né le 29 juin 1890 à Saint-Étienne. Il est mort le 27 août 1914 à Saint-Dié (Vosges). Il avait vingt-quatre ans.

Engagé pour trois ans, à la mairie de Saint-Étienne, il a effectué son service militaire de juillet 1908 à juillet 1911. Pendant cette période, il est passé au 2e régiment de tirailleurs algériens en mai 1909 puis au 11e bataillon de chasseurs en février 1910.

En 1913, il habitait Paris, rue de Seine (6e arr.).

À la mobilisation en août 1914, il est incorporé au 51e bataillon de chasseurs avec le grade de sergent.

Il est mentionné dans la liste des tués du 51e bataillon de Chasseurs (lien, p. 16).

 

 

acte de naissance de Léon Bordet

 

acte de naissance de Léon Bordet, 29 juin 1890
acte de naissance de Léon Bordet, 29 juin 1890

 

 

fiche matricule de Léon Bordet

 

BORDET Léon, fiche matricule (1)

BORDET Léon, fiche matricule (2)

BORDET Léon, fiche matricule (3)
fiche matricule de Léon Bordet, né le 29 juin 1890

 

La fiche matricule reproduit la même erreur que la fiche MPLF (11e bataillon au lieu de 51e). Cela peut se comprendre par le fait que le 51e bataillon de Chasseurs était le régiment de réserve du 11e et qu'au début de la guerre il a parfois fusionné avec le 11e avant d'être reformé comme corps à part.

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Léon Bordet
de Saint-Étienne

Sergent à la 10e compagnie du 51e bataillon de Chasseurs alpins, Léon Bordet arrivait le 27 août sur le plateau de Dijon (1), pour prendre position et défendre Saint-Dié.

Après un bombardement «colossal» des Allemands, le 51e était obligé de battre en retraite, lorsqu’un officier d’état-major donna l’ordre de rentrer dans la ville, où les ennemis s’étaient fortifiés. Deux compagnies sont chargées de remplir cette missive périlleuse : ce n’est point celle de notre sergent, mais si les autres reçoivent l’ordre de tenir jusqu’au bout, lui part en reconnaissance avec sa section, rue d’Alsace ! D’une fenêtre, un coup de fusil fut tiré et Léon Bordet, atteint mortellement, ne put se relever.

L’allure martiale du sergent du 51e Alpins avait dût certes attirer l’attention. Il ne faisait pas d’habitude les choses à demi : l’élève toujours bouillant de Sainte-Marie semblait prédestiné à ce rôle d’éclaireur. Quand il fallait de l’initiative, il était naturel de songer à lui.

Mais aussi, cette ardeur exceptionnelle le réservait aux coups de surprise. La mort le guettait au coin d’une rue. Elle ne lui a pas permis de réaliser les exploits que l’on était en droit d’attendre d’une aussi riche nature.

1 - Il s'agit du hameau de Dijon (autrefois Digeon), au nord-est de Saint-Dié dans les Vosges, et non de la métropole de Bourgogne évidemment. Aujourd'hui, Dijon fait partie de la commune de Saint-Dié.

 

 

 

Léon Bordet est à Dijon et à Saint-Dié, les 25-27 août 1914

 

Saint-Dié-des-Vosges
Saint-Dié et ses environs, carte IGN 1950, Géoportail (cliquer pour agrandir)

 

tombes chasseurs au hameau de Dijon, Saint-Dié
tombes de chasseurs alpins tombés au hameau de Dijon, 27 août 1914

 

hameau de Dijon, Saint-Dié (Vosges)
hameau de Dijon, Saint-Dié (Vosges)

 

 

 

les derniers jours de Léon Bordet dans le J.M.O. du 51e chasseurs

 

JMO 51e BCA, août 1914 (1)

JMO 51e BCA, août 1914 (2)

JMO 51e BCA, août 1914 (3)
J.M.O. (journal des marches et opérations) du 51e bataillon de chasseurs, août 1914

 

  • transcription du J.M.O. du 51e bataillon de chasseurs, 7-28 août 1914

Le 7 août, le bataillon, à l’effectif de 1156 hommes et 91 mulets, part pour Aime (1), compléter son organisation et reste dans cette localité jusqu’au 22 août, jour où il est dirigé sur Saint-Dié.

Arrivé dans cette dernière ville le 25 août, le 51e bataillon va occuper le village de Dijon et les hauteurs dominant Saint-Dié à l’est. La 9e compagnie, seule, va occuper le village de Saint-Marguerite à 3 kilomètres au sud de Saint-Dié.

Le 26, les premiers obus allemands éclatent sur le bataillon (aucune perte).

Premier fait de guerre, un cycliste envoyé en mission par le commandant, rencontre une patrouille de trois uhlans ; il saute de machine, s’agenouille, fait feu, tue un uhlan, en blesse un autre et met le troisième en fuite. Il rapporte un casque et deux lances et est nommé caporal sur-le-champ.

cavaliers allemands, uhlans
«une patrouile de uhlans...»

Le 26 au soir, la 7e et la 8e compagnie fortifient le village de Dijon.

Le 27, la 10e compagnie (2) est laissée en réserve ; la ligne de feu est renforcée à droite par 300 hommes venus du dépôt, sous le commandement du lieutenant Morizot, ayant sous ses ordres les sous-lieutenants Loiseleux de Landouzy, Maître, Brachet.

Le bataillon est en butte à une fusillade et à une canonnade intense : les 7e et 8e compagnies sont presque anéanties. Les débris du bataillon rentrent à Saint-Dié et sont rassemblées par le capitaine Deschamps. Quatre cents hommes, conduits par le capitaine Deschamps et un officier d’état-major assurent la défense de Saint-Dié pendant l’après-midi : peu de pertes.

L’ordre est donné de se retirer vers La Bolle. Les restes du bataillon sont décimés dans les dernières maisons de Saint-Dié avant d’avoir pu atteindre la vallée de La Bolle. Le soir, le bataillon (105 chasseurs et 5 officiers) se retire aux Rouges-Eaux, avec le capitaine-commandant.

Le 28, la troupe est répartie en deux compagnies et se reporte à l’assaut de Saint-Dié dans la soirée une compagnie cantonne dans les faubourgs de Saint-Dié. Il est constaté que des chasseurs blessés le 27 ont été achevés par les Allemands.

1 - Aime, petite localité de Tarentaise (Savoie).

2 - La 10e compagnie est celle de Léon Bordet.

 

Saint-Dié et Dijon, carte IGN 1950, légendé
Saint-Dié et Dijon (Vosges), carte IGN 1950 (Géoportail)

 

Saint-Dié repli sur La Bolle, légendé
retraite du 51e bataillon de chasseurs, 27 août 1914

 

de Saint-Dié repli vers La Bolle
de Saint-Dié vers La Bolle, juin 2018

 

 

 

Léon Bordet a été mortellement touché, rue d'Alsace à Saint-Dié

 

Saint-Dié, rue d'Alsace bombardée
Saint-Dié, rue d'Alsace, maisons incendiées le 27 août 1914 : le jour de la mort de Léon Bordet

 

Saint-Dié, rue d'Alsace incendiée
Saint-Dié, rue d'Alsace, maisons incendiées le 27 août 1914

 

 

 

Historique du 51e bataillon de Chasseurs (extrait)

 

Historique 51e bataillon Chassseurs (1)   Historique 51e bataillon Chassseurs (2)

 

Historique 51e bataillon Chassseurs (3)
onzième en partant du haut : Léon Bordet (10e compagnie)

 

 

 

 

  • Georges Maillard est mort au même endroit que Léon Bordet et au même moment.

 

 

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