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école Sainte-Marie à Saint-Chamond

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6 novembre 2018

Joseph BALP

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

Joseph BALP

 

 

BALP Joseph, fiche MPLF

 

 

Joseph Balp est né le 27 mai 1889 à Vienne (Isère). Il est mort le 25 septembre 1914 à Foucaucourt (Somme). Il avait vingt-cinq ans.

Il a effectué son service militaire du 3 octobre 1910 au 25 septembre 1912.

Il appartenait au 22e régiment d'infanterie.

Il a été enterré près du cimetière de Foucaucourt, et transféré en 1936 dans l'ossuaire de la nécropole nationale de Dompierre-en-Santerre.

  • Joseph Balp est mort le même jour, au même endroit que le lieutenant Henri Carsignol, du même régiment.

 

fiche matricule de Joseph Balp

 

BALP Joseph, fiche matriculejpg
fiche matricule de Joseph Balp, né le 27 mai 1889

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Joseph Balp
de Vienne

Joseph Balp n’a point terminé ses études au Collège Sainte-Marie ; mais il y est resté assez longtemps pour qu’on ait pu apprécier la délicatesse de ses sentiments, due à une parfaite éducation de famille. On suivait de si près l’œuvre de sa formation intellectuelle et morale !

Son régiment, le 22e d’Infanterie, fut d’abord envoyé dans les Vosges et nombreuses furent les journées où le jeune fantassin vit la mort de bien près.

Mais les réalités du champ de bataille, la pensée des balles et des obus, toujours à redouter, n’avaient point altérer se gaieté habituelle. On l’aimait pour son humeur joviale, on l’aimait aussi pour son extrême obligeance. Faire plaisir, rendre service, c’est la pente des âmes généreuses ; c’était la sienne, au dire de tous ses camarades, attirés par un compagnon aussi serviable.

Cette allure de soldat bien élevé, mais «bon enfant», donnait à ses paroles une force singulière, lorsqu’il s’agissait d’encourager et d’entraîner les timides. Les chefs eux-mêmes avaient su discerner son mérite. Comme il parlait couramment l’allemand, son colonel n’était point fâché de le sentir près de lui, et de l’employer aussi comme agent de liaison.

Mais ce qu’il y avait de remarquable dans ce jeune homme, c’est qu’il sentait croître au milieu des dangers sa foi et sa confiance en la Très Sainte Vierge. Il lui attribuait une protection souvent efficace, et se plaisait à mériter de nouvelles grâces en se faisant un devoir de la remercier pour les grâces déjà reçues. C’est par le chapelet qu’il traduisait sa reconnaissance, et durant les marches militaires, il aimait à le dire, en se procurant ainsi ce sursum corda [Haut les cœurs !] des âmes vaillantes qui ne veulent point oublier, à travers toutes les tempêtes de la terre, les régions où l’amour fait disparaître toutes les haines…

Sa dernière lettre fut même empreinte d’une foi plus ardente que jamais. Il savait qu’en parlant ainsi à son père et à sa mère il leur apportait le meilleur témoignage de sa tendresse. C’était leur causer leur plus douce consolation.

Il se réjouissait donc d’avoir pu, le 20 septembre, assister au Salut dans le petit village où il cantonnait, de s’être confessé et d’avoir fait, le lendemain, la sainte Communion.

Or, peu de jours après, le 24, à la suite d’une alerte, il partit vers les 4 heures du soir, et fut envoyé à l’attaque du village de Foucaucourt, distant de 6 kilomètres. Une balle l’atteignit au ventre, alors qu’il était à 300 mètres environ du cimetière. C’est là qu’il est inhumé.

 

 

 

de 1910 à 1912, Joseph Balp a effectué son service militaire au 22e RI

 

soldats du 22e RI, vers 1910
soldats du 22e régiment d'Infanterie, vers 1910

 

soldats du 22e RI en manœeuvres, 1910
soldats du 22e régiment d'Infanterie en manœuvres, été 1910

 

 

 

le régiment de Joseph Balp (22e R.I.), les 24 et 25 septembre 1914

Après la victoire de la Marne (4-10 septembre 1914) qui a stoppé la progression allemande, débute la «course à la mer» qui voit les belligérants tenter de se déborder dans une course qui les mène finalement sur le littoral de la mer du Nord. Joseph Balp est mort dans cette phase de la guerre qui prélude à l'enlisement dans les tranchées.

À la fin septembre, le 22e régiment d'infanterie est positionné dans la Somme et intervient dans le secteur de Foucaucourt. Les 24 et 25 septembre, il attaque cette localité.

Le J.M.O. (journal des marches et opérations) du régiment relate ces événements au cours desquels Joseph Balp trouve la mort.

 

Foucaucourt et environs, légendé
Foucaucourt et ses environs (Somme), avec les lieux cités en septembre 1914
(carte IGN 1950, Géoportail)

 

JMO 22e RI, 24 et 25 sept 1914 (1)

JMO 22e RI, 24 et 25 sept 1914 (2)

JMO 22e RI, 24 et 25 sept 1914 (3)

JMO 22e RI, 24 et 25 sept 1914 (4)
J.M.O. du 22e régiment d'infanterie, 24 et 25 septembre 1914

 

 

  • transcription du J.M.O. (journal des marches et opérations) du 22e régiment d’infanterie : ses mouvements et combats à la fin septembre 1914

24 septembre

(…) Le 22e marche sur Proyart. Le 1er bataillon est aux avant-postes sur la ligne Chuignolles - Bois de Foucaucourt.

Liaison avec la 56e Brigade à 600 mètres à l’ouest de la cote 70. Le 75e est à Rainecourt. La 27e Division vers Herleville.

Les 11e et 12e compagnies  sont portées au nord, sur la Somme, pour garder les ponts entre Méricourt et Cappy.

À 16 h 30, elles sont rappelées en flanc-garde de gauche de l’attaque sur Foucaucourt.

Les 9e et 10e compagnies (capitane Mounier) : attaque sur Fay.

Le 1er bataillon, avant-garde, attaque sur Foucaucourt.

Le 2e bataillon appuie son mouvement à 800 mètres en arrière.

À 18 h 45, la ligne tient devant le cimetière de Foucaucourt, fortement tenu. Une colonne allemande menace par Herleville le flanc droit de l’attaque qui échoue.

Repli à la nuit sur la berge est du Ravin (cote 60), à 800 mètres à l’ouest de Foucaucourt.

Le lieutenant-colonel Justin prend le commandement de la 55e Brigade.

Le commandant Marty commande le régiment.

25 septembre

Le régiment se maintient sur ses positions. Les troupes voisines de droite et de gauche se replient.

Le 2e bataillon complètement débordé sur sa gauche vers 20 heures est obligé de se reporter en arrière du bois de Foucaucourt. L’attaque venue d’Herleville contraint le 1er bataillon à se replier également.

Les 2 bataillons se reforment sur la piste allant de Chuignolles à Rainecourt par la cote 80.

Une 2e position est organisée en arrière, à l’aide du Génie, sur la ligne station de Poyart - sucrerie de Péronne (1) - route de Framerville.

À 14 h 15, le quartier général a évacué Herleville et s’est arrêté au moulin 82.

Ordre d’attaque sur Foucaucourt.

Situation à 17 h 45.

Stationnement. 1er bataillon aux avant-postes de combat avec à gauche une compagnie du 3e bataillon. Le reste du 3e bataillon cantonne à la Sucrerie Péronne (1). Le 2e bataillon, à Proyart avec l’état-major.

Pertes en officiers : capitaine Mounier, capitaine de Foras, lieutenant Carsignol, lieutenant Marchand, sous-lieutenant Chollet, sous-lieutenant Quemin, tués ; lieutenant Berger, prisonnier.

1 - Sucrerie de Péronne ? Il s’agit de la sucrerie de Dompierre.

 

 

Dompierre, la fabrique
la sucrerie de Dompierre, où les soldats du 3e bataillon cantonnaient le 25 septembre 1914

 

Dompierre, la sucrerie bombardée
la sucrerie de Dompierre, bombardée (après septembre 1914)

 

 

 

Josep Balp est mort à 300 mètres du cimetière de Foucaucourt

 

cimetière de Foucaucourt, 2018 (1)
à droite, le cimetière de Foucaucourt, juillet 2018

 

cimetière de Foucaucourt, 2018 (2)
«une balle l’atteignit au ventre, alors qu’il était à 300 mètres environ du cimetière»

 

 

 

Josep Balp a été enterré à Foucaucourt (Somme)

 

creusement_de_tombes__cimetie_re_mili_de_Faucoucourt__1916_jpg
creusement de tombes au cimetière militaire de Foucaucourt, 1916 (source)

 

inhumation, cimetière mili de Faucoucourt, 1916 (1)
inhumation au cimetière militaire de Foucaucourt, 1916 (source)

 

inhumation, cimetière mili de Faucoucourt, 1916 (2)
inhumation au cimetière militaire de Foucaucourt, 1916 (source)

 

Foucaucourt, cimetière militaire, croquis (1)
cimetière militaire de Foucaucourt (source : Forum14/18 ; arch. Meuse)

 

Foucaucourt, cimetière militaire, croquis (2)
cimetière militaire de Foucaucourt (source : Forum14/18)

 

cimetières de Foucaucourt pdt guerre
Joseph Balp est mort à côté du cimetière civil
et a été enterré quelques centaines de mètres plus loin

 

cimetière Foucaucourt, sur carte IGN 1950, légendé
carte IGN 1950, Géoportail

 

 

 

en 1936, son corps est transféré dans la nécropole de Dompierre (Somme)

 

nécropole Dompierre (1)
nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt (Somme), juin 2018

 

nécropole Dompierre (2)
nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt (Somme), juin 2018

 

nécropole Dompierre (3)
nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt (Somme), juin 2018

 

nécropole Dompierre (4)
nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt (Somme), juin 2018

 

 

il repose dans l'ossuaire de la nécropole

Son corps n'ayant pu être identifié, ses restes ont été déposés dans un ossuaire.

 

nécropole Dompierre, ossuaire (1)
ossuaire de la nécropole de Dompierre-Becquincourt (source)

 

nécropole Dompierre, ossuaire (2)
ossuaire de la nécropole de Dompierre-Becquincourt (source)

 

 

 

 

Autres anciens de Sainte-Marie ayant appartenu au 22e régiment d'Infanterie

 

 

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5 novembre 2018

Paul BARATIN

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Paul BARATIN

 

 

BARATIN Paul, fiche MPLF

 

Paul Baratin est né le 16 mai 1895 à Lyon. Il est mort le 29 mars 1916 au Bois d'Avocourt (Meuse) sur le champ de bataille de Verdun. Il avait vingt ans.

Lors du recensement, il était étudiant.

Il est arrivé dans son régiment, le 157e d'Infanterie, le 16 décembre 1914. Il meurt trois mois plus tard.

 

fiche matricule de Paul Baratin

 

Baratin Paul, fiche matricule (1)

Baratin Paul, fiche matricule (2)
fiche matricule de Paul Baratin, né le 16 mai 1895

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Paul Baratin
de Lyon (1)

Paul Baratin nous avait quittés, bien jeune. Sa santé délicate aurait pu l’écarter du danger, elle le fit souffrir plus qu’un autre des fatigues de la guerre. Il ne voulut jamais, malgré les instances de ses camarades, se laisser porter malade. Un officier écrit :

  • «De l’avis de ses chefs et de ses camarades, Paul Baratin fut pour tous un exemple de bravoure, de dévouement, poussant celui-ci jusqu’à l’abnégation absolue de sa vie en présence du danger. Il est mort en brave, en bon Français. Son nom reste gravé au livre d’or des héros de Verdun».

Il tomba le 29 mars.

Par la reprise du bois d’Avocourt, la 89e brigade dont il faisait partie, s’était couverte de gloire. La citation de la brigade qui porte les mots que je viens de dire, ajoute : «Honneur aux braves du 157e régiment».

Paul Baratin fut un de ces braves. Les témoins de sa mort nous le représentent au moment suprême, sortant d’un trou d’obus, dans un moment d’indignation sublime, se jetant résolument, la baïonnette en avant, sur une mitrailleuse allemande. C’est alors qu’il fut frappé. C’est le geste où nous le reverrons toujours. N’est-ce pas le geste de nos soldats au front, nous faisant un rempart de leur corps ?

1 - Grâce à la bienveillance de M. le Supérieur de l’Externat Sainte-Marie de Lyon, nous avons pu emprunter à son Livre d’or les notices de MM. Baratin, Chabuel, Colin, Gignoux Charles, Durand, Escoffier, Josserand et Radisson, élèves de nos deux maisons. Nous tenons à lui en exprimer toute notre reconnaissance.

 

 

extrait de l'Historique du 157e régiment d'Infanterie

Le 29 [mars 1916], au matin, le 157e prend ses positions d'attaque et d'un élan impétueux, enlève le Réduit d'Avocourt, les 2e et 3e bataillons en première ligne. À 10 heures l'opération est terminée. Les Boches surpris se ressaisissent et, par une série de contra-attques violentes, tentent de reprendre le Réduit. Peine perdue ! Le 157e tint bon, malgré un bombardement très violent. Le général Pétain envoie au régiment le télégramme suivant qui sera communiqué à la troupe : «Le 157e a fait plus que son devoir ; le général lui envoie toutes ses félicitations».

 

 

Paul Baratin appartenait au 157e régiment d'Infanterie

 

1914, soldats du 157e, groupe de Gagas
1914, soldats du 157e RI, "groupe de Gagas"

 

157e RI, Flirey, 1915
soldats du 157e R.I. à Flirey en 1915 (source)

 

 

 

l'attaque du 29 mars 1916 à Avocourt, région de Verdun (Meuse)

Le 157e régiment d'infanterie, celui de Paul Baratin, arrive dans la région de Verdun le 21 mars 1916. Le 22, il cantonne dans le village de Récicourt et le 23, il occupe le «camp des travailleurs civils» où il reste jusqu'au 29 mars, selon l'Historique du régiment.

Le Bois de Malancourt et le réduit d'Avocourt, au sud de ce bois, avaient été pris aux Français le 20 mars et le haut commandement comptait sur le 157e pour le reprendre coûte que coûte. Après plusieurs jours de reconnaissances et de bombardements, au petit matin du 29 mars, le 157e s'élance à l'assaut du Bois d'Avocourt. Le réduit est conquis et l'opération est terminée à 10 heures.

Malgré de violentes contre-attaques allemandes et des bombardements, le 157e tient bon et conserve les positions acquises.

 

JMO 157e RI, 29 mars 1916, début
J.M.O. du 157e R.I., début du récit de la journée du 29 mars 1916

 

  • début du J.M.O. du 157e R.I. pour la journée du 29 mars 1916

Les 2e et 3e bataillons, les 1ère et 2e compagnies de mitrailleuses du régiment quittent le camp des travailleurs civils (1) à 0 h 30, pour aller prendre leurs positions d’attaque où ils arrivent sans encombre. Chaque unité occupe l’emplacement qui lui est assigné suivant l’ordre d’opération du 27 mars.

À 4 h 25, le 2e bataillon à gauche, le 3e bataillon à droite, quittent la parallèle de départ et se portent à l’assaut du Bois d’Avocourt.

5e et 6e compagnies prennent la lisière sud du bois, progressent vers la partie nord-ouest du réduit.

10e et 11e compagnies se portent en avant au même moment, à la droite des deux premières compagnies. L’élan ne subit aucun arrêt. Le réduit est enlevé de vive force et est organisé rapidement.

Les 7e et 8e compagnies partant du ravin d’Avocourt attaquent la corne sud-ouest du bois qu’elles enlèvent, progressent et viennent souder leur mouvement aux compagnies de droite. (etc.)

1 - Ce «camp des travailleurs civils» n'a pas laissé beaucoup de traces. Il est cité dans les volumes des Armées françaises dans la Grande Guerre (Tome IV, 1er volume, Annexes, 2e volume) mais jamais localisé. Par divers recoupements, je crois pouvoir affirmer qu'il était situé dans le Bois de Lambechamp, partie de la forêt de la Hesse, au sud d'Avocourt. Cela est attesté, par exemple, dans le J.M.O. du 163e régiment d'infanterie, à la date du 30 mars 1916 : «Le régiment se rassemble au camp des travailleurs civils dans le bois de Lambechamp».

 

Avocourt, carte avril 1916
les positions du Bois d'Avocourt reprises le 29 mars 1916

 

Bois de Lambechamp, Avocourt, 29 mars 1916
localisation du «camp des travailleurs civils» au Bois de Lambechamp, mars 1916

 

Bois de Lambechamp, camp des travailleurs civils
à 4 ou 5 km au sud d'Avocourt, le Bois de Lambechamp (camp des travailleurs civils),
carte IGN 1950, Géoportail

 

camp des travailleurs, forêt de Hesse, chasse aux poux, mai 1916, 83e RI
camp des travailleurs civils, forêt de Hesse, chasse aux poux pour ces soldats du 83e R.I., mai 1916 (source)

 

 

 

Paul Baratin est mort au Bois d'Avocourt (Meuse), le 29 mars 1916

 

Avocourt et le Bois d'Avocourt, carte
Avocourt et le Bois d'Avocourt, carte du champ de bataille

 

Avocourt, ruines extérieures de l'église
l'Argonne, ruines d'Avocourt

 

le réduit d'Avocourt
le Réduit d'Avocourt

 

Avocourt, église, ruine
église d'Avocourt, ruines

 

bois d'Avocourt, mars 2011
le bois d'Avocourt, vu de la route d'Esnes-sur-Argonne (à droite) vers Avocourt (à gauche), mars 2011 (photo 1)

 

bois d'Avocourt, mars 2011 (2)
le bois d'Avocourt, vu de la route d'Esnes-sur-Argonne (à droite) vers Avocourt (à gauche), mars 2011 (photo 2)

 

bois d'Avocourt, mars 2011 (3)
la pointe ouest du bois d'Avocourt, sur la route d'Avocourt à Malancourt, mars 2011 (photo 3)

 

Esnes, Avoucourt, Malancourt, carte
localisation des photos ci-dessus

 

 

 

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4 novembre 2018

Alfred BARD

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Alfred BARD

 

 

BARD Alfred, fiche MPLF

 

Alfred Bard de Coutance est né le 11 avril 1885 à Bonneville (Haute-Savoie). Il est mort le 11 décembre 1914 à l'hôpital 46 à Paris, rue de Reuilly après avoir été blessé le 1er décembre au combat de Vermelles (Pas-de-Calais). Il avait vingt-neuf ans.

Il était avocat à Bonneville et acquéreur, peu avant la guerre, du château des Tours dans cette ville. Il était membre de l'académie Florimontaine (Annecy).

A effectué son service militaire au 30e régiment d'Infanterie d'octobre 1905 à octobre 1906.

En 1914, il était soldat au 109e régiment d'infanterie.

 

 

fiche matricule d'Alfred Bard de Coutance

 

BARD Alfred, fiche matricule (1)

BARD Alfred, fiche matricule (2)

BARD Alfred, fiche matricule (3)
fiche matricule d'Alfred Bard de Coutance, né le 11 avril 1885

 

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Alfred Bard de Coutance
de Bonneville

Alfred Bard de Coutance n’avait eu qu’à feuilleter le livre de famille pour y lire les enseignements auxquels il devait conformer sa vie. Il le fit d’ailleurs avec une rectitude parfaite, et l’on pouvait compter à Bonneville que le jeune président du patronage saurait perpétuer des traditions dont nul n’avait perdu le souvenir.

Rappeler cette fidélité aux traditions familiales, c’est faire comprendre d’un mot combien les œuvres et le pays perdirent, dans la personne du jeune avocat…

Le 1er décembre 1914, son bataillon - il appartenait au 109e d’Infanterie - reçut l’ordre d’enlever le village de Vermelles, dans le Pas-de-Calais. L’ordre fut brillamment exécuté. Le bataillon pénétra dans le parc du château et délogea les Allemands qui s’enfuirent en désordre.

Pendant que ces troupes victorieuses et maîtresses de la position travaillaient à leur organisation de défense, Alfred Bard fut désigné pour porter un ordre à son chef de section. Son intelligence et son courage reconnu l’avaient fait choisir pour remplir cette mission périlleuse ; le terrain où il fallait s’avancer était couvert d’une grêle de projectiles. C’est là que le valeureux soldat fut atteint d’une balle en pleine poitrine.

On ne put le relever que le soir. Sa blessure était grave. Il était frappé à la jambe et ne pouvait se mouvoir. Évacué sur Paris, il ne put y arriver que le 6 décembre, après avoir communié en cours de route : il avait toujours été si parfaitement chrétien !

Malgré les soins qui lui furent prodigués à l’hôpital de la rue de Reuilly, tenu par les dames Diaconesses, il mourut le 11, entre les bras de sa mère. L’Église lui avait procuré tous les secours religieux de la dernière heure ; l’affection maternelle lui apporta les consolations suprêmes, celles de se voir entouré de tendresse sur la terre, jusqu’à l’instant même où le chrétien reçoit dans la vraie patrie la récompense d’une jeunesse vertueuse.

 

 

Alfred Bard a servi au 30e RI de 1905 à 1906

 

soldats du 30e RI, carte qui a voyagé de la Haute-Savoie vers l'Ille-et-Vilaine
soldats du 30e régiment d'Infanterie, carte qui a voyagé de la Haute-Savoie vers l'Ille-et-Vilaine

 

 

Alfred Bard avait acheté le châeau des Tours à Bonneville (Haute-Savoie)

 

Bonneville, château des Tours (1)
château des Tours à Bonneville, acheté par Alferd Bard de Coutance peu avant la guerre

 

château de Bonneville
château de Bonneville, avant 1914

 

château des Tours à Bonneville, couleurs
château des Tours à Bonneville

 

 

Alfred Bard a participé au combat de Vermelles (Pas-de-Calais)

 

Vermelles sur carte IGN 1950, légendé
Vermelles, Pas-de-Calais

 

JMO 109e RI, 1er déc 1914
JMO du 109e RI à la date du 1er décembre 1914

 

château de Noyelles-les-Vermelles, avant 1914
château de Noyelles-les-Vermelles, avant 1914

 

château de Vermelles, 1914 (1)
château de Vermelles (Pas-de-Calais) pris par le 109e RI le 1er décembre 1914

 

château de Vermelles, 1914 (2)
château de Vermelles (Pas-de-Calais) pris par le 109e RI le 1er décembre 1914

 

château de Vermelles, 1914 (3)
château de Vermelles (Pas-de-Calais) pris par le 109e RI le 1er décembre 1914

 

château de Vermelles, 1914 (4)
château de Vermelles (Pas-de-Calais) pris par le 109e RI le 1er décembre 1914

 

Vermelles sur carte, oct 1914, légendé
Vermelles (Pas-de-Calais) sur le front d'Artois, octobre 1914

 

 

 

Alfred Bard est mort à Paris, hôpital des Diaconesses

 

hôpital des Diaconesses, Paris
hôpital n° 46 pendant la guerre, 95 rue de Reuilly à Paris XIIe

 

95, rue de Reuilly, mai 2018
hôpital des Diaconesses, 95 rue de Reuilly à Paris, mai 2018

 

 

 

 

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3 novembre 2018

Pierre BARRET

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Pierre BARRET

 

 

BARRET Pierre, fiche MPLF

 

Pierre Barret est né le 6 janvier 1874 au Puy (Haute-Loire). Il est mort le 20 novembre 1914 à l'hôpital mixte de Vaucouleurs. Il avait quarante ans.

Pierre Barret s’est engagé pour quatre ans, le 24 octobre 1892, dans le 86e régiment d’Infanterie. Il est passé caporal en janvier 1893 puis sergent en décembre de la même année. Il s’est rengagé le 26 septembre 1896 pour deux ans ; et à nouveau le 19 octobre 1898 pour trois ans. Il est passé dans la réserve de l’armée d’active le 24 octobre 1901. Il est donc resté militaire pendant neuf années.

Le 2 novembre 1903, il est nommé adjudant de réserve.

Le 2 août 1914, il a devancé l’appel de sa classe d’âge et est parti aux armées le 13 août 1914 avec le 86e RI. Le 18 octobre, il est nommé sous-lieutenant à titre temporaire. Évacué pour maladie le 2 novembre 1914.

Il était alors sous-lieutenant au 286e régiment d'Infanterie.

 

 

acte de naissance de Pierre Barret

Le père de Pierre Barret était chef de bataillon (commandant) au 119 régiment d'Infanterie de ligne en garnison à Caen.

Pierre Barret s'est marié, au Puy, le 6 novembre 1901, juste après avoir quitté l'armée (l'acte note qu'il est "sans profession"), avec Marie Louise Boudoul, négociante, née le 5 mai 1870.

acte naissance Pierre Barret
acte de naissance de Pierre Barret, 6 janvier 1874 au Puy (Haute-Loire)

 

 

 

fiche matricule de Pierre Barret

 

BARRET Pierre, fiche matricule (1)

BARRET Pierre, fiche matricule (2)

BARRET Pierre, fiche matricule (3)

BARRET Pierre, fiche matricule (4)
fiche matricule de Pierre Barret, né le 6 janvier 1874

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Pierre Barret
du Puy

Ceux qui ont connu Pierre Barret au Collège se rappellent aisément l’allure martiale de l’ancien élève. Il avait même, je crois, rêvé de la vie des camps.

Cependant ce n’est pas dans cette direction qu’il avait organisé son existence. Lorsque la guerre éclata, il était à la tête d’une maison de commerce et peut-être - dans les joies si légitimes du foyer familial - avait-il oublié ses anciennes aspirations.

Mais dès les premiers jours de la mobilisation, elles se réveillèrent dans toute leur force. Sans écouter les conseils d’une prudence trop exclusive, il s’engagea au début même des hostilités, comme adjudant au 286e. C’était un noble sacrifice qu’il offrait ainsi à la patrie et ce dévouement n’étonne point ses anciens amis ; ils avaient toujours remarqué, même à travers la trame uniforme de la vie de collège, l’ardeur de ses sentiments et la noblesse de son caractère, prompt à se donner aux autres avec une entière franchise.

Parti sur le front, le 12 septembre, Pierre Barret fut nommé sous-lieutenant au bout de trois semaines ; il n’avait pas fallu à ses chefs un long examen pour reconnaître son mérite.

Malheureusement, il lui manquait l’entraînement de la formation militaire. Les fatigues de ces premiers mois, traversés par de si rudes épisodes, furent trop fortes pour son tempérament. Au bout de quinze jours, le 1er novembre, il prend la fièvre typhoïde qui se révèle de suite avec un caractère de spéciale gravité.

Il est hospitalisé à l’hôpital de Vaucouleurs, et meurt le 20 novembre. Nous aimerions avoir quelques détails intimes sur ces derniers moments. Mais nous en sommes réduits à ces courtes indications : qu’elles suffisent du moins à replacer dans le relief qu’il mérite la physionomie morale de notre cher ancien.

 

 

 

Pierre Barret a été militaire au 86e RI d'octobre 1892 à octobre 1901

 

Le Puy, caserne du 86e RI
Le Puy, caserne du 86e régiment d'Infanterie

 

Le Puy, 86e RI, défilé 14 juillet
Le Puy, le 86e RI part pour le défilé du 14 juillet

 

Le Puy, 86e RI, entrée caserne
Le Puy, intérieur de la caserne du 86e RI

 

Le Puy, caserne 86e, corvée
Le Puy, caserne du 86e RI, corvée

 

 

Pierre Barret est mort à "l'hôpital" de Vaucouleurs, le 20 novembre 1914

 

Vaucouleurs, école, hôpital en 1914
un hôpital a été installé dans l'école de garçons à Vaucouleurs dès le 9 août 1914

 

Vaucouleurs, école primaire, rue Pétry
ce qu'est devenue l'école de la rue Pétry à Vaucouleurs, mai 2011

 

 

 

 

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31 octobre 2018

Paul BERNARD

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Paul BERNARD

 

 

 

BERNARD Paul, fiche MPLF

 

Paul Bernard est né le 11 juin 1874 à Beauvais (Oise). Il est mort le 20 août 1914 à Dieuze (Moselle, Lorraine). Il avait quarante ans.

Il était militaire de carrière depuis octobre 1894, avec le grade de capitaine depuis mars 1911. Sa mort est évoquée au tout début de l'Historique du 112e régiment d'Infanterie.

Paul Bernard s'est engagé à Dijon, le 24 octobre 1894, pour trois ans, à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (formation des officiers). Il a été promu sous-lieutenant au 134e RI en septembre 1896, puis lieutenant en octobre 1898. En février 1899, il passe au 27e RI.

Il a effectué des campagnes en Tunisie, de mai à octobre 1899 ; et en Algérie, de décembre 1900 à juin 1901 ; en Algérie et Tunisie de novembre 1901 à mai 1902.

Paul Bernard est promu capitaine au 103e RI en mars 1911. Puis passe au 94e RI, puis au 3e RI, et enfin au 112e RI le 8 avril 1914.

Il est inhumé à Dieuze ou dans les environs, selon sa fiche matricule.

 

 

fiche matricule de Paul Bernard

 

BERNARD Paul, fiche matricule (1)

BERNARD Paul, fiche matricule (2)

BERNARD Paul, fiche matricule (3)
fiche matricule de Paul Bernard, né le 11 juin 1874

 

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Paul Bernard
de Beauvais

Né à Beauvais, le 11 juin 1874, Paul Bernard a quitté l’Institution Sainte-Marie, en juillet 1891, après avoir obtenu le diplôme de bachelier ès lettres. Il couronnait ainsi une période scolaire, pendant laquelle il avait toujours été un élève appliqué, intelligent, d’un excellent esprit, et sympathique à tous ses maîtres et à tous ses condisciples.

Reçu en 1894 à l’École militaire de Saint-Cyr, il était capitaine au 112é régiment d’infanterie, en garnison à Toulon, lorsque la guerre éclata.

Le 3 août 1914, il quittait sa femme et ses cinq jeunes enfants, dans les sentiments du plus ardent patriotisme. La France l’appelait ; à cet appel il répondait avec l’entrain de l’officier, heureux de se dévouer pour la cause du droit et de la justice.

Hélas ! trois semaines ne s’étaient pas écoulées qu’il succombait en héros, sacrifiant volontairement sa vie à la conception la plus élevée du devoir militaire.

Le 20 août, au matin, en Lorraine, sa compagnie protégeait la retraite des troupes françaises, forcées de se replier de Biedestrost (1) vers Dieuze, lorsqu’il tomba la jambe fracassée par une balle.

Il aurait été certainement sauvé s’il avait consenti à se laisser emporter en arrière de la ligne de feu ; mais il déclara avec la plus grande énergie qu’il ne voulait pas que, dans son intérêt, un seul de ses soldats fût, en un pareil moment, éloigné du champ de bataille ; et, résistant à toutes les instances, il intima l’ordre formel à ceux qui l’entouraient de l’abandonner pour ne songer qu’à leur devoir de combattants. Puis, pour les exciter par son exemple, il ramassa un fusil et, couché sur le sol, il se mit à tirer sur l’ennemi qui s’avançait. Quelques minutes après, sa compagnie débordée par les Allemands, devait reculer en le laissant sur le terrain où son corps était retrouvé plus tard, couvert de blessures et pieusement enseveli par les habitants de Vorgaville.

Quelques jours après sa mort, il était cité à l’ordre du régiment, dans les termes suivants :

  • «Grièvement blessé, le matin du 20 août 1914, a répondu aux sous-officiers qui voulaient le transporter à l’arrière pour ne pas le laisser aux mains de l’ennemi : Laissez-moi. Il n’y a pas trop de monde sur la ligne de feu. Excellent officier qui avait fait preuve du plus grand sang-froid et du plus grand dévouement».

Le colonel se fit un devoir de transmettre à sa famille l’hommage de tous les officiers : «Il a été, écrivait-il, toujours et jusqu’au dernier moment le serviteur sans peur et sans reproche».

On aime à lire de telles paroles. Elles consacrent si justement la mémoire de notre cher ancien !

1 - Il s’agit du village de Biedesdorf.

 

 

 

le capitaine Paul Bernard appartenait au 112e régiment d'Infanterie

 

Historique 112e RI, couv

 

 

 

Paul Bernard a combattu à Dieuze et Biedesdorf, les 19 et 20 août 1914

 

Dieuze, Duss
Dieuze (Duss, en allemand) était en territoire germanique avant 1914

 

Dieuze, sous occupation allemande
Dieuze, sous occupation allemande : le 112e RI y entre le 19 août 1914

 

Biedesdorff, clocher détruit combat 19 août 1914
l'église de Biedesdorf dévastée par les combats du 19 août 1914

 

 

le capitaine Paul Bernard est mort au combat de Dieuze (Moselle)

 

Historique 112e RI, première page

Historique 112e RI, transcription
Historique du 112e RI, première page

 

 

 

la mort du capitaine Paul Bernard est mentionnée dans Le Gaulois

 

Le Gaulois, 18 janvier 1915
Le Gaulois, 18 janvier 1915 (4e alinéa en partant du bas, colonne centrale)

 

 

 

Paul Bernard est enterré à Dieuze (Moselle) 

 

Dieuze, cimetière militaire
Dieuze (Moselle), cimetière militaire

 

nécropole Dieuze (1)
nécropole nationale de Dieuze (Moselle)

 

nécropole Dieuze (2)
nécropole nationale de Dieuze (Moselle)

 

nécropole Dieuze (3)
nécropole nationale de Dieuze (Moselle) (photo Daniel Manzi)

 

 

 

 

 

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30 octobre 2018

Raymond BLANC

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Raymond BLANC

 

 

BLANC Raymond, fiche MPLF

 

Raymond Blanc est né le 25 juillet 1892 à Igornay (Saône-et-Loire). Il est mort le 25 août 1914 à Baccarat (Meurthe-et-Moselle). Il avait vingt-deux ans.

Il a été incorporé en octobre 1913 (service militaire), puis a effecté quelques jours intenses de guerre avant de trouver la mort au combat.

Il appartenait au 38e régiment d'infanterie, de Saint-Étienne.

 

 

fiche matricule de Raymond Blanc

 

BLANC Raymond, fiche matricule
fiche matricule de Raymond Blanc, né le 25 juillet 1892

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Raymond Blanc
de Saint-Étienne

Les victimes tombées au début de la guerre, dans cette période si meurtrière des mois d’août et de septembre, nous apparaissent avec une auréole de vaillance toute juvénile. On allait au combat, à la mort, avec une fougue si patriotique ! Pouvait-on croire que les sacrifices de la première heure n’obtiendraient pas de suite leur récompense, la victoire rêvée ?

Il avait tout cet élan, toute cette fougue, toute cette confiance, le jeune Raymond Blanc, de Saint-Étienne. La guerre lui était apparue comme l’étape libératrice de la France. Il y avait des deuils à subir ; mais la gloire, mais le relèvement était au bout. Pour une âme chevaleresque, la perspective devenait attirante. Aucune pensée ne pouvait l’en distraire : le moment était venu de se donner de toute son âme.

C’est ainsi qu’il se donna à son devoir de fantassin, lui fortement épris d’idéal ! Depuis qu’il était arrivé à l’âge d’homme, il avait fait comprendre qu’il serait un enthousiaste des grandes causes. Qui donc aurait eu la pensée de l’en blâmer. Cette promptitude à saisir les apparitions de la vraie beauté le rendait aisément sympathique, et sa mort fut accueillie, parmi ses nombreux amis, avec les plus amers regrets !

Il mourut si vite en effet. Le 12 août, il écrivait :

  • «Mes amis et moi, nous acceptons avec entrain, avec plaisir, avec orgueil, le devoir qui nous est tracé, heureux et fiers de nous trouver en première ligne de feu. Le 38e n’a pas vu 1870, il verra la Revanche. Puisque nous avons le bonheur de vivre dans la plus belle des nations, à nous de la défendre et de mourir pour Elle. Vive la France !»

Le 15 août, même ton d’enthousiasme :

  • «Hier soir, au soleil couchant, nous avons salué les premiers obus allemands. Ils sont passés au-dessus de nos têtes et se sont écrasés à quelques mètres de nous. La lutte est acharnée. Toujours très heureux, baptisé et plein de confiance, je me mets entre les mains de la Vierge de Lourdes qui fera de moi ce qu’Elle voudra. Que la volonté de Dieu soit faite. Vive Dieu et la France !»

Dix jours plus tard, la correspondance était interrompue. Ce n’était plus lui qui s’adressait à sa famille : «Le 25 août, écrit son chef de section, je l’ai vu au matin de cette meurtrière journée, s’élancer sur l’ennemi, baïonnette en avant. Il avait enroulé autour du poignet, son chapelet de Lourdes qu’il ne quittait jamais…» Hélas ! il n’est point revenu !

Mais vraiment, pouvait-on espérer qu’il reviendrait de cette guerre, lui qui aimait la marche en avant, à front découvert, lui qui mettait son honneur, très simplement, en toute conviction, à donner l’exemple du courage, lui qui identifiait le devoir avec le don de soi-même pour son pays et pour ses compagnons d’armes ?

Au collège, on le choisit un jour pour donner à ses jeunes auditeurs dans un drame cornélien la vivante image du héros, sans peur ni reproche ! Cette vision revient d’elle-même à la mémoire de celui qui trace cette esquisse morale. Sans peur et sans reproche ! Cette devise résume la vie, hélas ! trop courte, de notre cher ancien, mort à Baccarat, à l’âge de 22 ans.

 

 

récit tiré de l'Historique du 38e RI, actions d'août 1914

 

Historique 38e RI, couv

Débarqué aux environs d’Epinal, le 38e est jeté presque de suite dans la lutte. Le 14 août, il se heurte dans le village d’Ancervillers à une position solidement défendue. C’est le premier contact avec l’ennemi ; à peine discerne-t-on chez quelques-uns un peu d’émotion et dès ce jour même, le Régiment montre par son exemple ce que peut une troupe fortement trempée.

Sous un feu meurtrier qui lui cause des pertes énormes, le 1er bataillon sous les ordres du commandant Prunier blessé au cours de l’action, se déploie dans un ordre impressionnant, comme à la manœuvre. Ancervillers est à nous et le lendemain, les 5e et 6e compagnies s’emparent d’un convoi automobile composé de vingt voitures et constituant le ravitaillement d’une division allemande.

La marche en avant est poursuivie résolument : talonnant les arrière-gardes ennemies, nos éléments franchissent la frontière et atteignent successivement Lorquin, Bertrambois et la Forêt de Hesse.

Mais nos troupes ont été attirées dans un guet-apens. L’ennemi a préparé dans la région de Sarrebourg une formidable organisation défensive contre laquelle nos corps d’armées viennent se buter. Au village de Bruderdorff, le régiment rencontre une résistance violente de la part d’un adversaire qui, protégé par des tranchées, l’accable de ses feux. Au même moment, notre 15e corps subissait devant Morhange un sérieux insuccès et le 21 août, un ordre de retraite général était donné.

Tenant tête énergiquement à la poussée ennemie, le 38e se replie sur Baccarat où il a à subir, le 24 et le 25 de durs combats. Le 25 notamment, chargées par le général d’Infreville, qui commande le Division, d’appuyer le 86e qui vient d’être durement éprouvé, nos unités s’élancent dans un élan irrésistible à la baïonnette et rétablissent intégralement la situation.

 

 

Raymond Blanc est mort le 25 août 1914 à Baccarat

 

Baccarat sur le front, 24 août 1914, légendé
Baccarat (Meurthe-et-Moselle), étape dans le mouvement de retraite de l'armée française

 

Baccarat, l'église après le 25 août 1914
Baccarat (Meurthe-et-Moselle), après le 25 août 1914

 

 

 

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29 octobre 2018

Louis BLANCHON

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Louis BLANCHON

 

 

BLANCHON Louis, fiche MPLF

 

Louis Blanchon est né le 21 juillet 1887 à Lyon. Il est mort le 13 mars 1917 à l'ambulance alpine de Gorica-le-Haut, en Albanie. Il avait vingt-neuf ans.

Il s'était marié le 24 janvier 1911, à Cannes, avec Marie Gabrielle Jeanne Roche. Ils ont eu un enfant : Maurice Blanchon (1915-1987).

Louis Blanchon a connu une carrière militaire un peu chaotique. Il fut incorporé au 2e régiment d’Artillerie en octobre 1909, puis passe un mois plus tard dans le service auxiliaire à la suite d’une commission de réforme qui le maintient cependant dans son unité. En mars 1910, il passe au 1er régiment d’Artillerie de montagne jusqu’en septembre 1911.

En novembre 1914, il est affecté à la 14e section d’infirmiers, puis à la 7e section d’infirmiers en octobre 1916. Le 21 novembre de la même année, il passe au 210e régiment d’Infanterie. Et meurt quatre mois plus tard.

C'est en Albanie qu'il est mortellement blessé, au cours de la bataille du lac Prespa le 12 mars 1917, comme le mentionne le JMO (Journal de marches et d'opérations) de son régiment. Il meurt deux jours plus tard à l'ambulance de Gorica-le-Haut (canton de Berat).

 

 

acte de mariage de Louis Blanchon

 

acte mariage Louis Blanchon, 13 mars 1911
acte de mariage de Louis Blanchon, 23 janvier 1911

 

 

 

fiche matricule de Louis Blanchon

 

Louis Blanchon, fiche matricule (1)

Louis Blanchon, fiche matricule (2)
fiche matricule de Louis Blanchon, né l 21 juillet 1887

 

 

 

Louis Blanchon est blessé le 12 mars 1917, autour du lac Prespa

 

Goritsa, Macédoine occidentale, 1916-1918
lac Prespa et Goritsa, en Macédoine occidentale

 

Diapositive1
Gorica (ou Goritsa), à l'ouest du lac Prespa

 

Blanchon sur liste blessés 12 mars 1917
JMO du 210e RI, blessés du 12 mars 1917 (extrait de la liste)

 

lac Prespa, Albanaises
Albanaises autour du lac Prespa (Albanie)

 

lac Prespa
lac Prespa (Albanie), de nos jours

 

 

 

Louis Blanchon est mort à Gorica (Albanie)

 

Gorica, hodja turc, 1918
Gorica, un hodja turc, carte envoyée le 19 avril 1918

 

Gorica, pont romain, 1992
Gorica, le pont romain, 1992

 

Gorica (Albanie) sur la carte
localité de Gorica (canton de Berat, Albanie) pointée sur une carte actuelle

 

 

 

 

 

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28 octobre 2018

Jean BOIRON

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Jean BOIRON

 

 

BOIRON Jean, fiche MPLF

 

Jean Boiron est né le 10 décembre 1895 à Saint-Chamond. Il est mort le 16 juin 1915 au Bois Carré, à La Noulette (Pas-de-Calais). Il avait tout juste 19 ans.

Son père était négociant en lacets. La famille habitait au n° 27 de la rue de la République à Saint-Chamond.

Il est arrivé au 141e régiment d'infanterie, caserné dans les Bouches-du-Rhône, le 14 décembre 1914. Il passe au 27e bataillon de Chasseurs le 20 mai 1915 puis au 10e bataillon de Chasseurs une semaine plus tard, le 27 mai 1915.

Ce régiment, le 10e Chasseurs, était en poste dans le secteur de La Noulette depuis le 13 mai 1915. En moins d'une semaine il avait perdu 354 hommes, tués, blessés ou disparus. Le 20 mai, il reçoit un détachement de renfort composé de 199 chasseurs. Le 1er juin, selon le J.M.O. (journal des marches et opérations), un nouveau renfort lui parvient de 200 hommes «provenant des bataillons alpins» : Jean Boiron était de ceux-là.

Il est tué au combat vingt jours plus tard, au cours de cette deuxième bataille de l'Artois (la première date de décembre 1914 ; la troisième a lieu en septembre 1915) qui visait à rompre le front adverse.

 

 

acte de naissance de Jean Boiron

 

acte naissance Jean Boiron
acte de naissance de Jean Boiron, 10 décembre 1895

 

 

 

fiche matricule de Jean Boiron

 

Jean Boiron, fiche matricule
fiche matricule de Jean Boiron, né le 10 décembre 1895

 

 

 

Jean Boiron est mort dans le combat du Bois Carré, La Noulette (Pas-de-Calais)

 

le Bois Carré à La Noulette, carte IGN 1950, légendé
à l'ouest de Liévin, le secteur de La Noulette et du Bois Carré

 

Aix-Noulette, 9 mai 1915, légendé
le front autour de La Noulette à la veille des combats de la deuxième bataille d'Artois, 9 mai 1915

 

Diapositive1
source du fond de carte

 

 

 

la bataille de La Noulette dans le J.M.O. du 10e B.C.P.

La lecture du J.M.O. (journal des marches et opérations) donne une idée de ce que furent les derniers jours du soldat Jean Boiron.

JMO 10e BCP, 16 juin 1915 (1)

JMO 10e BCP, 16 juin 1915 (2)

JMO 10e BCP, 16 juin 1915 (3)

JMO 10e BCP, 16 juin 1915 (4)
extrait du J.M.O. du 10e bataillon de Chasseurs, 16 juin 1915 (début)

 

  • transcription du J.M.O., 16-20 juin 1915 à La Noulette (début)

Pendant les journées du 16 au 20 juin, le 10e Bataillon a opéré dans le Bois Carré, vers le boyau d’Angres, et sur le chemin creux, f7, f8, k6, h 62 [? ou M2 ?].

Le Bois Carré détruit par l’artillerie ennemi, n’existait plus comme couvert.

Le terrain compris entre le boyau d’Angres et le Bois Carré était absolument dénudé et battu par le canon allemand ainsi que par des tireurs ennemis embusqués vers K5 au sud et vers C3 au nord.

Du côté du chemin creux s’étendaient, au contraire, des cultures assez hautes ; tout l’espace compris entre le Bois Carré et le chemin creux était vu par l’artillerie et affreusement battu.

Les communications devinrent si difficiles que des ordres portés par des agents de liaison ne sont jamais parvenus.

Pendant cette période, le commandant du 10e Bataillon eut sous ses ordres, dès le 16, tout son bataillon et 3 compagnies du 31e B.C.P. ; à partir du 18 soir, une compagnie du 158e régiment d’infanterie.

II - Opérations dans le Bois Carré.

Le 16 juin à midi, le commandant du 10e Bataillon prenait le commandement de la partie sud du Bois Carré (poste de commandement h7).

Il ne disposait alors que de deux de ses compagnies (1ère et 6e) de son bataillon, commandées par le capitaine Poudeuil.

Il arrivait à son P.C. au moment où l’attaque générale était déclenchée et où le capitaine Poudeuil venait de lancer ses compagnies sur k5, h6.

Cette attaque échoua comme toutes celles qui furent menées sur le même front.

Les deux compagnies (1ère et 6e) du 10e B.C.P. n’arrivèrent qu’assez tard dans l’après-midi.

Comme des tirailleurs marocains étaient signalés vers C6, le commandant dirigea immédiatement sur f7 les 1ère et 6e compagnies ; celles-ci commencèrent un boyau de communication entre h7 et f6, lequel devait permettre de déboucher dans la direction générale du Bois en hache, en s’éloignant des organes du flanquement que l’ennemi avait en k5 ;

Ce boyau qui fut constamment occupé et prolongé sans arrêt vers g2, servait en outre de flanquement au Bois Carré.

Pendant toutes les journées suivantes, les compagnies du capitaine Poudeuil (31e B.C.P.) ne cessèrent de progresser vers les lisières sud-est du Bois Carré.

 

JMO 3e BCP, 6-10 juin 1915, Bois Carré
croquis tiré du J.M.O. du 3e bataillon de chasseurs, 6-10 juin 1915 ;
on repère les éléments de localisation figurant dans le J.M.O. du 10e bataillon de chasseurs

 

JMO 3e BCP, 6-10 juin 1915, Bois Carré (2)
croquis tiré du J.M.O. du 3e bataillon de chasseurs, 6-10 juin 1915

 

JMO 3e BCP, 6-10 juin 1915, Bois Carré (3)
croquis tiré du J.M.O. du 3e bataillon de chasseurs, 6-10 juin 1915

 

 

 

bilan des 16-20 juin 1915 à La Noulette

C'est dans ces conditions que Jean Boiron trouva la mort le 16 juin 1915.

 

JMO 10e BCP, 16 juin 1915 (bilan)
extrait du J.M.O. du 10e bataillon de Chasseurs, 16-2 juin 1915

 

  • transcription du J.M.O., bilan des 16-20 juin 1915 à La Noulette

Pendant ces quatre journées, nos éléments avancés conservèrent sur les Allemands l’ascendant qu’ils avaient pris lors de la dernière occupation du Bois Carré ; nos chasseurs faisant la chasse «aux Boches», massacraient les patrouilles et les postes d’écoute de l’ennemi.

Nos chasseurs ont fourni au cours de ces combats, les plus gros efforts par une chaleur intense ; le ravitaillement fut impossible. Après avoir consommé leurs deux jours de vivres de réserve, les hommes souffrirent stoïquement de la faim ; ils n’eurent pas une goutte d’eau pendant 4 jours et supportèrent avec un courage remarquable les tortures de la soif.

 

 

 

images de La Noulette, 1915

 

le Bois Carré, juillet 1915
le Bois Carré, au sud-est de La Noulette (Pas-de-Calais)

 

Aix-Noulette, village détruit
la commune de La Noulette, ravagée par la guerre

 

Aix-Noulette, camp marocain
«Comme des tirailleurs marocains étaient signalés...», J.M.O., 16 juin 1915

 

Aix-Noulette, camp marocain, pause café
camp marocain près d'Aix-Noulette, 1915

 

tranchée de 1ère ligne bouleversée (new)
tranchée de première ligne à La Noulette, en 1915

 

Bois Carré, aujourd'hui
le Bois Carré aujourd'hui (septembre 2018) ; il n'était plus boisé en 1915

 

 

 

 

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27 octobre 2018

Dominique LA BONNARDIÈRE

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Dominique LA BONNARDIÈRE

 

 

LA BONNARDIÈRE Dominique, fiche MPLF

 

Dominique La Bonnardière est né le 5 juillet 1873 à Lyon. Il est mort le 23 juin 1915 à La Fontenelle, hameau de la commune de Ban-de-Sapt (Vosges). Il avait quarante-et-un ans.

À l'âge du rencensement (voir sa fiche matricule ci-dessous), il est déjà orphelin. Sa mère est morte en 1879, et son père en 1886. Il a alors treize ans et a grandi ensuite avec un tuteur.

Dominique La Bonnardière s'était marié le 3 février 1904 à Lyon, avec Marie Antoinette Odin. Ils ont eu quatre enfants :

  • Anne Marie : 1906-1998
  • Henri : 1907-1923
  • Marguerite : 1912-1993
  • Germaine : 1914-2009

Il appartenanit au 357e régiment d'infanterie.

 

 

fiche matricule de Dominique La Bonnardière

 

Dominique La Bonnardière, fiche matricule (1)

Dominique La Bonnardière, fiche matricule (2)

Dominique La Bonnardière, fiche matricule (3)
fiche matricule de Dominique La Bonnardière, né le 5 juillet 1873

 

 

 

Sainte-Marie, Livre d'Or, 1914-1918

Dominique La Bonnardière
de Lyon

«Nous avons à peine deux ou trois fois dans notre vie l’occasion d’être des héros, et nous avons à chaque minute, l’occasion de pas être des lâches». Cette réflexion de René Bazin s’est présentée tout naturellement à notre pensée au moment où nous achevions la lecture des lettres écrites chaque jour par ce vrai chrétien que fut Dominique La Bonnardière, du 2 août 1914 au 23 juin 1915, à sa femme et à ses enfants.

Il s’était jadis donné ce conseil :

«Marche dans la nuit de ta vie obscure
Au bonheur incertain que l’amour procure ;
Reste un inconnu qui fait son devoir !»

Toute sa vie, Dominique La Bonnardière fut un homme de devoir. Sa mort héroïque fut le digne couronnement de cet effort sincère, continu, ardent, vers le bien.

Le devoir, c’est de faire la volonté de Dieu. Dans les lettres de ce soldat, il n’est question que de cela. «Nous sommes dans les mains du Bon Dieu… Réfugions-nous en Dieu et faisons notre devoir… Haussons nos cœurs à la hauteur des circonstances !»

Il écrit à son jeune fils Henry : «Tu feras ton devoir courageusement comme ton papa, jusqu’à la contrainte, jusqu’à la souffrance quotidienne, morale et physique, supportée avec joie parce que c’est pour la Justice, pour le Droit, pour la Mère Patrie, pour Dieu, pour le Bon Dieu dont la cause est inséparable de la cause de notre France immortelle, jusqu’à l’effusion du sang, s’il le faut !»

Il termine une lettre à sa femme tendrement aimée par ces mots tout embrasés de foi : «Je t’embrasse de tout mon cœur, ma petite crucifiée. Offrons les douleurs du présent pour l’avenir de nos chers petits». La veille, il avait écrit à cette compagne digne de lui : «Le plus beau présent que nous puissions faire à notre fille aînée est de lui donner l’esprit de sacrifice».

Trois jours avant sa mort - il devait tomber à l’attaque du 23 juin 1915, en avant du Ban-de-Sapt - il remarquait l’action divine qui le préparait lui-même au sacrifice total : « Je suis dans un de ces moments où l’on est joyeusement disposé à tout pour le Bon Dieu !»

La citation à l’ordre de la Division dont il fut l’objet souligne cette générosité dans l’accomplissement du devoir :

  • «Malgré son âge et ses charges de famille, n’a pas hésité à se lancer à l’assaut des tranchées ennemies. A été tué».

Nous aurions pu louer l’œuvre du poète (1), auteur de la Fenêtre ensoleillée et de Un miracle de saint François d’Assise. Nous avons préféré recueillir la leçon de cette vie si vaillamment chrétienne qui nous enflamme au devoir.

Ces morts-là sont des vivants étranges !

P. B.

1 - Dominique La Bonnardière est l'auteur de farces et de poèmes, sous le pseudonyme de Raoul de Bionnet. Il a notament écrit : Le Miracle de saint François, épisode lyrique en 2 tableaux, paroles de R. de Bionnet, [1910]. La Fenêtre ensoleillée date de 1913.

 

 

 

Dominique La Bonnardière est mort au hameau de la Fontenelle,

Ban-de-Sapt (Vosges)

 

Ban-de-Sapt, La Fontenelle, carte IGN 1950, légendé
carte IGN 1950, Géoportail

 

JMO 357e, 23 juin 1915 (1)

JMO 357e, 23 juin 1915 (2)
extrait du J.M.O. du 357e R.I., 23 juin 1915

 

  • transcription du J.M.O. du 357e régiment d'infanterie, 23 juin 1915

La 19e et la 20e compagnies vont à La Vercoste où elles arrivent à 4 h 15, elles reçoivent l’ordre du lieutenant-colonel Sohier, commandant le 23e d’infanterie d’attaquer les tranchées côte 631 (1) à l’est de La Fontenelle ; 19e compagnie en tête, objectif de gauche la droite de 631 [formule bizarre...] ; 20e compagnie en arrière en échelons, et à droite un peloton de cette compagnie restant aux ordres directs du commandant Gonzalès.

L’artillerie prépare l’attaque, les Allemands répondent par un bombardement intense et causent de fortes pertes aux deux compagnies.

Vers 8 h et demi, le commandant Gonzalès, le capitaine Granjeon, le lieutenant Ferriol sont blessés par le même obus.

À 9 h 10, le signal de l’attaque est donné. La 19e compagnie commandée par le lieutenant Grenier fait un bond d’une soixantaine de mètres et est arrêtée par un feu d’intense artillerie. Le 37e Colonial, dont une compagnie est à gauche de la 19e compagnie, ayant fait rentrer ses hommes dans les tranchées, la 19e compagnie reçoit l’ordre de son commandant de compagnie de s’y porter aussi.

La 20e compagnie, 1ère et 3e sections aux ordres du sous-lieutenant Lafond s’est déployée à l’extrémité du boyau central à environ 20 mètres de la ligne ennemie, un arrosage intensif de grenades et de balles a arrêté son élan. Le sous-lieutenant Lafond décide alors de faire rentrer dans le boyau central à la même hauteur les deux sections engagées.

Ces deux sections s’y sont maintenues sous le bombardement le plus violent et malgré de cruelles pertes. À la nuit, sur ordre du commandant du sous-secteur, la moitié environ de l’effectif est reporté sur La Vercoste.

1 - Il s'agit en fait de la cote 627.

 

La Fontenelle, colline
colline de La Fontenelle, aujourd'hui (source)

 

 

images de Ban-de-Sapt et de La Fontenelle

 

Ban-de-Sapt, hameau de Fontenelle
le hameau de la Fontenelle

 

Ban-de-Sapt, église et chemin de Fontenelle
dévastation dans le secteur de Ban-de-Sapt

 

Ban-de-Sapt, le bourg et la Fontenelle
le bourg Ban-de-Sapt et la Fontenelle, de nos jours

 

 

 

le cimetière militaire de La Fontenelle

 

Ban-de-Sapt, cimetière et ossuaire jpg
cimetière militaire de La Fontenelle

 

monument de la Fontenelle
le monument du cimetière militaire de La Fontenelle

 

 

 

Dominique La Bonnardière était un homme de lettres

Par des détours que nous ignorons, Dominique La Bonnardière maîtrisait le hollandais. Il a traduit et adapté les Scènes enfantines. Tableaux et chansons de Nelly van der Linden van Snelrewaard-Boudewïjns (1869-1926) en 1910, montrant par là une exquise sensibilité.

 

Scènes enfantines (1)

Scènes enfantines (2)

Scènes enfantines (3)

 

 

 

 

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26 octobre 2018

Antoine BONNET

les 146 anciens élèves de Sainte-Marie morts pour la France, 1914-1918

 

 

 

Antoine BONNET

 

 

BONNET Antoine, fiche MPLF

 

Antoine Bonnet est né le 23 juillet 1883 à Oulins (Rhône). Il est mort le 14 juillet 1915 au Bois de la Gruerie (Marne). Il avait trente-et-un ans... à neuf jours de ses trente-deux ans.

Lors de son recensement, il était étudiant.

Antoine Bonnet s'est engagé pour quatre ans en octobre 1901. Il a été incorporé au 99e régiment d'infanterie, à Lyon. En juin 1905, il se réengage pour deux ans au 4e régiment d'infanterie coloniale puis passe au 18e R.I.C. en août 1905.

Il part alors au Tonkin, jusqu'en 1907. Mais en mars de cette année-là, il prend un congé de 8 mois sans solde et semble rester dans ce pays, notamment à Haïphong.

Il a ensuite été directeur de l'Agence Descours et Cabaud à Hanoï de 1909 à 1913 (voir) et (voir aussi). En mai 1914, il est en congé à Lyon.

Antoine Bonnet était sergent au 5e régiment d'infanterie coloniale (R.I.C.) depuis le 3 août 1914. Blessé dans la Meuse, au secteur du Bois de Saulcy (sud-est d'Apremont-la-Forêt), le 12 octobre 1914 et évacué. Il retrouve l'armée et son régiment et meurt au combat, route de Binarville dans le Bois de la Gruerie.

Après avoir été enterré à Vienne le Château dans la fosse commune 6, il a été transféré dans la nécropole nationale de La Harazée, toujours à Vienne-le-Château (Marne), dans l'ossuaire 1.

  • Antoine Bonnet est mort au même endroit qu'Antonin Carteron décédé, lui, le 30 juin 1915.

 

 

fiche matricule d'Antoine Bonnet

 

BONNET Antoine, fiche matricule (1)

BONNET Antoine, fiche matricule (2)
fiche matricule d'Antoine Bonnet, né le 23 juillet 1883

 

 

 

Antoine Bonnet a été quatre ans au 99e régiment d'infanterie (1901-1905)

 

passage du Rhône par le 99e RI
Vienne, passage du Rhône par le 99e régiment d'infanterie, avant 1914

 

souvenir du 99e RI
Souvenir du 99e d'infanterie

 

Lyon, fort Lamothe, 99e RI
Lyon, fort Lamothe, 99e régiment d'infanterie (photo après la guerre)

 

 

 

Antoine Bonnet a servi au 18e RIC au Tonkin, de 1905 à 1907

 

18e RIC, Tonkin (1)
Tonkin, entrée du camp du 18e régiment d'infanterie coloniale

 

18e RIC, Tonkin (2)
18e régiment d'infanterie coloniale, manœuvres, clairons et musique

 

18e RIC, Tonkin (3)
18e régiment d'infanterie coloniale rentrant au cantonnement (Tonkin)

 

 

 

il a ensuite été à l'Agence Descours et Cabaud à Hanoï de 1909 à 1913 

 

établissements Descours et Cabaud, montage
établissements Descours & Cabaud, agence de Hanoï (source)

 

 

 

en août 1914, Antoine Bonnet est incorporé au 5e R.I.C.

 

soldats du 5e Colonial, maes 1915
soldats du 5e régiment d'infanterie coloniale, mars 1915 (source)

 

 

 

le 12 octobre 1914, Antoine Bonnet est blessé au Bois de Saulcy

 

Apremont, carte du 14 sept 1914
situation autour d'Apremont-la Forêt (Meuse), un mois avant la blessure d'Antoine Bonnet

 

 

du 30 septembre au 12 octobre 1914, secteur d'Apremont-Loupmont

 

JMO 5e RIC, oct 1914 (5)

JMO 5e RIC, oct 1914 (1)

JMO 5e RIC, oct 1914 (2)

JMO 5e RIC, oct 1914 (3)

JMO 5e RIC, oct 1914 (4)
J.M.O. du 5e régiment d'infanterie coloniale, 2-12 octobre 1914

 

  • transcription du J.M.O. du 5e régiment d'infanterie coloniale, octobre 1914

30 septembre
Occupation des bois de Saulcy, du bois Bas et des tranchées face à Loupmont.

1er octobre
Attaque à 15 heures sur Loupmont et Le Mont. 3e bataillon, objectif partie sud-ouest de Le Mont. 2e bataillon en 2e ligne. Le 1er bataillon qui a rejoint est en réserve sur la route d’Apremont à la corne du Bois Bas.
À 16 h 30, l’artillerie allemande ouvre un feu roulant sur nos troupes qui progressent et font des tranchées.
Colonel Marchand, blessé - Capitaine Morange, blessé - Médecin auxiliaire Souchard, blessé - 49 hommes hors de combat.

2 octobre
L’attaque est reprise à 16 heures, mais ne peut progresser sous le feu violent des batteries allemandes.
Pendant la nuit, construction de tranchées face à Apremont-Loupmont.
1 tué - 10 blessés - 1 disparu.

3 octobre
Même situation.
3 tués - 15 blessés - 3 disparus.

4 et 5 octobre
Occupation du Bois Tas. Construction de tranchées sur les lisières et, pendant la nuit, en avant des bois.
3 blessés.

6 octobre
Le 2e bataillon, qui avait été cantonné à Frémeréville, arrive à 5 h. Il doit attaquer à 15 heures sur la hauteur (ferme du Haricot) (1) située à l’est du Bois Jurat au-dessus de la route Apremont-Varnéville.
Sous une violente canonnade allemande, le 2e bataillon progresse et se maintient face au Haricot (1). Construction de tranchées dans la nuit.
Sous-lieutenant Bouchoux tué - 65 blessés - 16 disparus.

7 et 8 octobre
Même situation, occupation du Bois de Saulcy, en liaison avec le 6e à notre droite.

9 octobre
Ordre d’appuyer l’attaque du 8e corps, attaque qui ne se produit pas.
1 tué.

10 octobre
Même situation.
1 blessé.

11 octobre
Pendant la nuit, les Allemands prononcent une violente attaque sur les troupes placées à notre droite (89e Brigade et 6e Colonial) à 21 heures. Ils sont repoussés et à 2 heures du matin le calme se rétablit.
1 blessé.

12 et 13 octobre
Même situation. Bombardement constant de l’artillerie lourde allemande qui cherche nos batteries.

1 - Il s’agit en réalité de la ferme les Haroncôtes, visible sur la carte des parcelles cadastrales.

 

Haroncôtes, légendé
localisation de la ferme des Haroncôtes, Bois Jurat, Apremont (Meuse)

 

Diapositive1
le 5e R.I.C. dans le secteur d'Apremont en octobre 1914

 

mitrailleuse face Bois Jurat, 15 oct 1914
mitrailleuse face au Bois Jurat, 15 octobre 1914

 

tranchées dans le Bois Jurat
tranchées dans le Bois Jurat

 

tranchée dans le Bois Jurat
tranchée dans le Bois Jurat

 

Loupmont, route d'Apremont
Loupmont (Meuse), route d'Apremont

 

 

 

les combats en Argonne du régiment d'Antoine Bonnet en 1915

 

opérations en Argonne, Historique du 5e RIC
extrait de l'Historique du 5e régiment d'Infanterie coloniale

 

 

 

Antoine Bonnet est mort le 14 juillet 1915 au Bois de la Gruerie 

 

Bois de la Gruerie, carte IGN 1950, légendé
sur le territoire de la commune de Vienne-le-Château (Marne), le Bois de la Gruerie

 

JMO 5e RIC, juillet 1915 (1)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (2)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (3)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (4)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (5)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (6)

JMO 5e RIC, juillet 1915 (7)
J.M.O. du 5e régiment d'infanterie coloniale, 7-14 juillet 1915

 

  • transcription du J.M.O. du 5e régiment d'infanterie coloniale, juillet 1915

7 juillet
Départ des bataillons pour Vienne-le-Château par fractions entre 4 et 6 heures. Le 5e Colonial remplace le 100e d’Infanterie :
- 1er bataillon : abris des Coloniaux
- 2e bataillon : abris de la Houyette
- 3e bataillon : abris de la cote 188. Citadelle et Rondinage.
- EM et HR (1) : Vienne-le-Château (la Sapinière).
Pertes : 1 blessé.

abris de la Houyette
abris de la Houyette (source)

9 au 12 juillet 1915
Séjour sur les emplacements ci-dessus. Tirs de réglage et bombardement violent par l’artillerie française. Les Allemands répondent avec du gros calibre sur les tranchées du sentier Vienne-le-Château et sur le village.
Création de nouveaux boyaux d’accès conduisant de Vienne-le-Château et des différents abris vers les tranchées du secteur.
Pertes : le 8, un blessé - le 10, deux blessés - le 13, cinq blessés.

13 juillet 1915
Préparation de l’attaque qui doit être faite demain par le 5e Colonial :
- 3e bataillon (Conneu) sur l’ouvrage Labordère, sous-secteur B
- 2e bataillon (Chevallier) sur le Réduit central, sous-secteur C.
Les 3e compagnie (lieutenant Fargue) et 4e compagnie (capitaine Gabaret) sont chargées d’attaquer par les boyaux d’écoute les petits postes allemands sur sous-secteur A.
Pertes : capitaine Stiquel, blessé.

14 juillet 1915
L’heure de l’attaque est fixée à 8 h 30.
À 6 heures, commencement de la préparation d’artillerie par rafales violentes et très rapprochées. Le 75 donne principalement (2). Quelques Rimailho (3) et mortiers de 58 tirent sur la droite, secteur C, où l’artillerie de campagne ne peut agir.
À 8 h 15 commence le tir de préparation finale, très intense.
À 8 h 30, les troupes franchissent les parapets et se lancent à l’assaut.

Sous-secteur A. Dans ce secteur, l’attaque a été prévue à coups de grenades et pétards par les boyaux d’écoute. Des fractions des 3e et 4e compagnies, après avoir abattu les barrages, progressent dans ces boyaux. Les boyaux étant obstrués, les hommes poursuivaient leur marche en terrain découvert mais ils étaient bientôt arrêtés par le feu des mitrailleuses.
Quelques hommes seulement parvinrent jusqu’aux positions ennemies et s’aperçurent qu’ils avaient en face d’eux non des petits postes mais une véritable tranchée. Trop peu nombreux, ils ne purent pénétrer dans cette tranchée qui n’avait pas été entamée par le tir de l’artillerie ; les survivants durent se replier.
Seul l’objectif n° 3 était réellement un petit poste dans lequel le sous-lieutenant Verrier put pénétrer avec quelques hommes ; mais l’attaque ayant échouée à sa droite et à sa gauche, il dut se replier.

Sous-secteur B. Attaque par le 3e bataillon (commandant Conneu) du saillant Labordère.
1). Attaque de front. À 8 h 30, la 9e compagnie (capitaine Fugier) débouche de la tranchée par huit passages préparés dans le parapet. Elle atteint les lignes allemandes à travers un terrain couvert d’abattis et semé de trous d’obus sur lequel elle laisse les ¾ de son effectif, parcourant sous un feu violent d’infanterie et de mitrailleuses les 200 mètres environ qui la séparent de l’ennemi.
Elle pénètre dans la 1ère ligne, dans la 2e et presque la 3e ligne où l’on peut suivre des tranchées françaises la lutte de grenades et de pétards.
À 10 h 30, on n’aperçoit plus rien de nos lignes.
Une 2e vague : une section de la 10e compagnie (lieutenant Mauriange) est lancée au secours de la 9e. Elle est fauchée avant de pouvoir atteindre les tranchées. La communication ne peut être rétablie avec le 9e compagnie.
Un boyau est commencé à la rencontre d’un boyau allemand pour tenter d’établir cette communication ; mais le travail très lent sous la fusillade ne peut aboutir.

 

Bois de la Gruerie, Wood
Bois de la Gruerie «un terrain couvert d’abattis et semé de trous d’obus»


2). Attaque de flanc. La 12e compagnie (capitaine Pelud) essaie par deux vagues successives débouchant du Doigt de Gant, de pénétrer dans la tranchée sud-est du saillant Labordère. Les deux vagues presqu’anéanties par des mitrailleuses ne peuvent atteindre leur objectif. Seuls quelques blessés reviennent dans les lignes françaises.

Sous-secteur C. Attaque du Réduit central par le 2e bataillon (Chevallier) : les 5e compagnie (lieutenant Lanugue), 6e compagnie (capitaine Vidal) et 7e compagnie (capitaine Laurent) abordent les tranchées du Réduit en partant de la courtine du secteur C. Elles parviennent presqu’au parapet ennemi mais ne peuvent pénétrer dans les tranchées.
La préparation d’artillerie n’avait pas entamé les tranchées de 1ère ligne ennemies et dès leur sortie les troupes d’attaque furent assaillies par un feu violent d’infanterie et de mitrailleuses.
Dans le secteur C, la tranchée de 1ère ligne ennemie avait été nouvellement aménagée et renforcée dans la nuit ainsi qu’un petit poste allemand.
Les Allemands y furent vus au coude à coude, baïonnette au canon et pourvus d’échelles.

 

Gruerie, Harazée, 128e DI, 9 juillet 1915
Bois de la Gruerie, Harazée, 128e DI, croquis des tranchés, 9 juillet 1915


À 18 h 30, une nouvelle attaque est tentée par la 10e compagnie sur le boyau allemand partant de la 1ère ligne ennemie du saillant Labordère. Cette attaque est appuyée par une démonstration de la 12e compagnie devant le saillant du Doigt de Gant.
Toute tentative pour déboucher est accueillie par une fusillade violente et le feu d’une mitrailleuse. L’attaque ne peut aboutir.

Pertes : sous-lieutenant Ducroiset, tué - sous-lieutenant Charlot, tué - sous-lieutenant Lanugue, tué - sous-lieutenant Martin, tué - sous-lieutenant Cristin, tué - sous-lieutenant Gremillet, tué - sous-lieutenant Arrighi, tué.
Lieutenant Mauriange, tué - capitaine Fugier, sous-lieutenant Leroy et Bech, disparus.
Capitaine Jeantzen, sous-lieutenant Pasquier, sous-lieutenant Verrier, sous-lieutenant Bonnafoux et sous-lieutenant Tuffery-Vital, blessés.
Tués : 227.
Blessés : 243.
Disparus : 50.

1 - EM : état-major ; HR : hors-rang, pour compagnie hors-rang qui s’occupe de l’approvisionnement, du secrétariat, des liaisons téléphonistes, etc.
2 - Canon de 75 mm de calibre.
3 - Canon Rimailho de 155 mm.

 

JMO 272e RI, 20 déc 1914
Bois de la Gruerie : un croquis datant du 20 décembre 1914, J.M.O. du 272e R.I.

 

Bois de la Gruerie, 2005
Bois de la Gruerie, 2005 (source)

 

 

 

Antoine Bonnet  mentionné dans l'Historique du 5e RIC

 

pertes été 1915, Historique du 5e RIC
extrait de l'Historique du 5e régiment d'Infanterie coloniale

 

 

 

Antoine Bonnet est mort à Vienne-le-Château (Marne), au bois de la Gruerie

 

Vienne-le-Château, maisons bombardées
Vienne-le-Château : maisons bombardées, 1914-1915

 

Vienne-le-Château, envoyée août 1915
carte envoyée de Vienne-le-Château quinze jours après la mort d'Antoine Bonnet :
"jolie ville entièrement détruite que je traverse presque tous les jours,
par moment ça y chauffe, tout n'est plus que ruine... les boches sont à 800 mètres de là"

 

Vienne-le-Château, quartier bombardé
carte envoyée de Vienne-le-Château le mois suivant la mort d'Antoine Bonnet

 

Vienne-le-Château, route de Binarville
Vienne-le-Château, route de Binarville (avant la guerre)

 

Vienne-le-Château, plateau de la route de Binarville
Vienne-le-Château, le plateau de la route de Binarville : ruines

 

Vienne-le-Château, explosion d'un obus
Vienne-le-Château, explosion d'un obus

 

 

 

Antoine Bonnet a été enterré dans la nécropole de la Harazée,

à Vienne-le-Château (Marne)

 

Vienne-le-Château, cimetière national
Vienne-le-Château : cimetière national

 

ossuaire de Gruerie
Vienne-le-Château : ossuaire de la Gruerie

 

nécropole la Harazée (1)
nécropole nationale de La Harazée, à Vienne-le-Château (Marne) (source)

 

La Harazée, vue aérienne, légendé
nécropole nationale de La Harazée, vue aérienne

 

nécropole La Harazée, mai 2011 (1)
nécropole nationale de La Harazée, mai 2011

 

 

 

la dépouille d'Antoine Bonnet repose dans l'ossuaire 1

 

ossuaire 1 La Harazée
ossuaire 1 de la nécropole de La Harazée (photo Béatrice Keller)

 

 

 

le bois de la Gruerie aujourd'hui

 

bois de la Gruerie (1)
bois de la Gruerie aujourd'hui (photo Pierre Marmotin)

 

bois de la Gruerie (2)
bois de la Gruerie aujourd'hui (photo Pierre Marmotin)

 

bois de la Gruerie (3)
bois de la Gruerie aujourd'hui (photo Pierre Marmotin)

 

 

 

 

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